Biais cognitif de négativité : on essaie de s’en débarrasser ?

Connaissez-vous ce biais de notre cerveau qui nous fait plus facilement retenir les événements négatifs et minimiser les événements neutres ou positifs ? Qui plus est, il engendre une tendance à nous habituer au positif jusqu’à finir par ne même plus le remarquer, jusqu’à lui ôter sa saveur. Le biais cognitif de négativité a un impact sur nos joies quotidiennes, sur notre bonheur chaque jour. Il est donc important de le connaître ! Je vous en parle ici et vous livre des conseils pour limiter son effet.  

Biais cognitif de négativité : on essaie de s’en débarrasser ?

Impact du biais cognitif de négativité dans notre vie

Origine du biais de négativité

J’ai déjà évoqué avec vous ces raccourcis de notre cerveau que sont les biais cognitifs, notamment avec cet article sur le biais de confirmation. Aujourd’hui, nous nous penchons sur un autre qui est très courant : le biais de négativité. Ce biais remonte à l’origine de notre fonctionnement, alors que nous étions encore des femmes et des hommes des cavernes. Nous devions alors être attentifs à tous les dangers autour de nous, parce que seuls les plus vigilants pouvaient survivre. Ceci n’est plus très utile aujourd’hui, ou tout du moins, plus autant. Cependant, nous n’avons pas beaucoup évolué… De plus, comme tous les biais cognitifs, le biais de négativité nous permet de gagner du temps lorsque nous devons prendre une décision rapidement. Malheureusement, il peut aussi nous faire, justement, ne pas suffisamment analyser la situation avant de décider.

Négativité dans notre société

Ce phénomène est d’ailleurs très utilisé autour de nous, dans les actualités par exemple. Remarquez-vous des informations positives ? Pas très souvent. Notre société a même tendance à taxer les plus optimistes d’entre nous de naïfs, éloignés de la « réalité ».

Pour ma part, ma croyance est plutôt que la meilleure façon de survivre à notre époque très anxiogène, est au contraire de regarder le positif et de tenter de déjouer notre négativité.

Négativité dans notre quotidien

Ce biais ne se constate cependant pas qu’à l’échelle de la société dans sa globalité. On le retrouve également à l’échelle de chaque individu. Prenez par exemple votre journée d’hier. Que pouvez-vous m’en dire ? De quoi vous souvenez-vous ? Plutôt de la remarque de votre collègue sur ce dossier qu’elle considère mal ficelé ? Ou encore cette « bonne amie » qui vous fait remarquer que vous avez pris du poids et devriez faire plus attention ? Est-ce que cela vous a trotté en tête pendant des heures, prenant toute la place dans votre espace mental ? Est-ce que du coup vous avez su faire de la place à ce doux soleil que vous avez senti sur votre visage en rentrant chez vous à pieds ? Ou bien au sourire de la vendeuse à la boulangerie ? Ou encore à la joie de votre fils en vous annonçant qu’il a passé un bon moment avec son meilleur copain à la récré ? Ce qui arrive le plus souvent, c’est que nous sommes obnubilés par ce qui ne va pas, n’est-ce pas ?

Vision partielle de la réalité

En se focalisant sur le négatif, sur ces 50 % d’éléments désagréables dans nos vies, ce biais masque les 50 % d’éléments agréables. Parce que oui, statistiquement, c’est ainsi que ça fonctionne. Nous vivons en moyenne moitié d’événements, d’émotions, de sensations désagréables, et moitié d’agréables. Bien sûr, vous n’êtes pas obligés de me croire. Mais c’est ce que je peux constater et observer dans mon quotidien et dans celui des personnes que j’accompagne. Je vous conseille de prendre réellement le temps de vous poser la question, car c’est une question intéressante. Ne pas prendre en compte à la juste valeur 50 % de ce que nous ressentons, ce n’est pas anodin, vous en conviendrez.

Comment déjouer ce biais cognitif ?

Alors du coup, comment faire pour déjouer ce biais de négativité ? Je vous rassure, avec un peu de travail, c’est possible.

1) Prendre conscience des règles et habitudes de notre cerveau

La première action est de prendre conscience que ce biais cognitif existe et qu’il est naturel. Ce qui est rassurant, c’est que c’est normal : c’est ainsi que notre esprit fonctionne ! Il s’évertue à nous mettre en garde contre les dangers, et donc, à nous maintenir en sécurité. Il voit des dangers partout d’ailleurs… même là où il n’y en a pas. Il s’évertue à créer des règles, qui se rigidifient au fil du temps, et finissent pas nous enfermer.

Par exemple, dans ce qui régit notre façon de nous alimenter… Avez-vous des règlements internes à ce propos ? Cela peut être par exemple :

  • « Il ne faut pas manger de féculents le soir ».
  • Ou encore : « Il ne faut pas grignoter entre les repas. »
  • Ou bien un dernier : « Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée » !

Comme je l’ai évoqué dans cet article sur les règles de vie : interdire ne fonctionne pas. Surtout quand la règle vient d’on ne sait où et a été édictée par je ne sais qui. Prenons l’exemple du petit-déjeuner. Cette affirmation est apparue au début du 20e siècle dans l’article d’un magazine de santé américain. Il a été écrit par une diététicienne très proche du Dr Kellogg… Vous voyez arriver le truc gros comme une maison ? La multinationale est arrivée en France en 1968, apportant du coup ces idées sur l’importance de consommer des céréales au petit-déjeuner, au hasard, par exemple, des corn flakes. Sur ce sujet, je vous recommande cet article de Libération du 9 juin 2019. J’ai pris cet exemple pour que vous puissiez vous rendre compte que certaines règles que vous vous fixez, que ce soit concernant l’alimentation ou tout autre domaine, ne sont peut-être pas les vôtres. Il est important d’y réfléchir avant de les rendre immuables.

2) Rééduquer notre cerveau

Mais revenons-en au biais de négativité ! Une fois que vous avez compris et constaté son existence et sa raison d’être, vous pouvez commencer à entraîner votre cerveau à prendre également en compte le positif. Pour cela, il faudra l’entraîner, quotidiennement, à se focaliser aussi sur les bonnes choses, sur l’agréable, sur ce qui fonctionne, sur ce qui nous procure de la joie et du plaisir. Essayer de faire cette démarche consciente, à chaque fois que vous constater que vous ressentez de la joie ou du plaisir, d’en prendre acte, d’en profiter pleinement et de ne pas vivre cela comme si c’était banal et anodin.

3) Tenir un journal des bonnes nouvelles

Pour vous aider à faire de cette démarche une habitude, je propose souvent un exercice dans mes accompagnements : il s’agit du journal des bonnes nouvelles personnelles. Prenez un temps chaque jour et efforcez-vous de noter au moins 3 choses agréables que vous avez vécues dans votre journée. Je conseille de ritualiser cette action. Le faire chaque soir, juste avant de vous coucher par exemple, peut être une bonne idée.Je précise que vous n’avez pas besoin de trouver des choses extraordinaires, vous n’avez pas à réussir un examen ou à avoir une augmentation chaque jour ! Mais je suis certaine que vous pouvez vous remémorer, comme je l’écrivais plus haut, le sourire de la boulangère qui vous a procuré une émotion agréable, ou encore la sensation de l’eau chaude sur votre peau lorsque vous avez pris votre douche ce matin et qu’il faisait froid, ou bien encore, le chant de cet oiseau entendu au détour d’une rue… Je suis certaine qu’en prenant votre temps, vous allez trouver. Il est possible que ce soit difficile au début, et même plus tard, mais persévérez. Que se passera-t-il, au bout de quelque temps ? Vous constaterez que vous saurez goûter à ces émotions, sensations ou pensées positives au moment même où elles se produiront. Vous en profiterez mieux. Vous cultiverez un cercle vertueux qui vous conduira à envisager petit à petit votre quotidien sous un autre angle.

Peut-être prendrez-vous la décision de moins écouter ou lire les informations anxiogènes de l’actualité ? Peut-être déciderez-vous de prendre ce temps pour autre chose, et peut-être même pour prendre soin de la relation avec vous-même ? Qu’en pensez-vous ? N’oubliez pas de nous raconter !

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Mieux se connaître pour mieux s’orienter : avec quels outils ?

Mieux se connaître pour mieux s’orienter : avec quels outils ?

Comment faire un choix d’orientation ? Voilà une question rencontrée par de très nombreuses personnes : des jeunes lors de leurs études, bien sûr, mais aussi des adultes, à l’occasion d’une reconversion. Bien que fréquemment posée, cette question est loin d’être simple. Cela demande d’effectuer une démarche d’introspection, afin de mieux se connaître pour mieux s’orienter. Cerner son profil personnel et professionnel, réapprendre la connaissance de soi, ce ne sont pas toujours des démarches faciles à accomplir seul. Heureusement, il existe des méthodes et outils d’aide à l’orientation – et pas seulement les classiques tests métiers et autres tests d’orientation. Je vous parle ici de ceux que j’utilise lors de mes séances d’accompagnement de projet professionnel.

Mon outil « socle » lors d’un accompagnement de projet professionnel : Potentialis®

Dans les bilans d’orientation que je propose, que ce soit pour les jeunes à partir de 15 ans, ou pour les adultes qui réfléchissent à une reconversion, j’utilise deux outils principaux :

  • la démarche Potentialis®
  • et l’approche éducative ADVP (activation du développement vocationnel et personnel).

Je les trouve extrêmement pertinents, dans un premier temps, pour apprendre à mieux se connaître soi-même ; pour redécouvrir son fonctionnement. Dans un second temps, ils permettent de mettre en mots des idées qui vont confirmer une piste d’orientation ou découvrir celles qui seraient le plus en adéquation avec son profil. J’ai envie de vous les faire découvrir dans cet article, afin de vous faire entrer dans les coulisses des bilans et tests d’orientation.

Pourquoi la démarche Potentialis® ?

Commençons par la démarche Potentialis®. Il s’agit pour moi du socle du bilan. Je propose 5 formules, avec des durées différentes :

  • 3 pour les jeunes ;
  • 2 pour les adultes.

Quelle que soit la formule choisie, nous commençons toujours par l’auto-évaluation de vos potentiels forts avec la démarche Potentialis®. Pourquoi ? Déjà, parce que j’adore utiliser cet outil ! Il est très ludique, et surtout, il permet une mise en lumière de vos potentiels forts d’une manière simple. Ainsi, vous pouvez mieux comprendre pourquoi, par exemple, ce qu’on vous demande dans votre travail vous semble pénible. Si vous n’avez pas le potentiel fort qui correspond à cette tâche ou à cette fonction, vous aurez besoin d’y mettre beaucoup plus d’énergie qu’une autre personne. Vous vous trouverez parfois en difficulté et risquerez de vous épuiser. En revanche, si on vous demande d’utiliser vos potentiels forts, vous allez vous surprendre à faire preuve de beaucoup d’efficacité. Ainsi, vous prendrez plus de plaisir à effectuer votre travail et vous développerez plus facilement des connaissances et des compétences en lien avec vos potentiels forts. Ce sera un cercle vertueux bien plus motivant ! Les adultes qui viennent me voir pour faire un bilan de potentiels de compétences avec la démarche Potentialis® peuvent ainsi comprendre pourquoi, si tel est le cas, ils souffrent dans leur activité professionnelle actuelle.

Chez les jeunes, Potentialis® va permettre de comprendre quelle est la manière la plus efficace d’apprendre. Connaître leurs potentiels forts va également leur donner plus confiance en eux, parce qu’ils comprendront pourquoi ils réussissent facilement certaines choses, et plus difficilement d’autres.

Comment fonctionne la démarche Potentialis® ?

Les 4 groupes de potentiels

Comment cela se déroule-t-il ? Cette démarche prend en compte 4 groupes de potentiels :

  • les potentiels sensoriels ;
  • les potentiels de créativité ;
  • les potentiels de raisonnement logique ;
  • et les potentiels de communication.

Ils constituent le trajet d’intégration des informations que nous captons dans notre environnement. Voici un peu plus de détails sur chacun d’eux :

  1. A – Les potentiels sensoriels

Avec les potentiels sensoriels (écouter, observer, humer, palper et déguster), vous allez saisir les éléments sensoriels qui vous entourent. Ce sont des « portes d’entrée » et nous n’avons pas tous les mêmes. Certaines personnes, plutôt visuelles, utiliseront essentiellement la vue. D’autres, plus auditives, auront une ouïe plus efficace. D’autres encore utiliseront un ensemble de sens. Grâce à cette auto-évaluation, vous pourrez mieux comprendre ce qui va fonctionner chez vous pour mémoriser. Ainsi, si vous avez une bonne mémoire photographique : faire des schémas ou mettre des couleurs pourra vous permettre d’apprendre plus facilement. Si vous êtes tactile : mettre votre corps en mouvement facilitera sans doute l’apprentissage d’une leçon.

  1. B – Les potentiels sensoriels secondaires

Lorsque les 3 potentiels sensoriels secondaires (humer, palper et déguster) sont forts, cela montre une bonne sensibilité aux choses et aux gens. On parle alors d’une personne intuitive, qui « sent » les tendances, les personnes et les événements.

  • Les potentiels de créativité

Avec les potentiels de créativité, vous en apprendrez plus sur votre sens de l’innovation, ou sur votre efficacité dans l’urgence. Vous réfléchirez à votre adaptation aux changements, et mettrez le doigt sur votre curiosité à découvrir de nouvelles choses.

  • Les potentiels de raisonnement logique

Avec les potentiels de raisonnement logique (rien à voir avec les mathématiques !), vous découvrirez quelle(s) étape(s) de la résolution de problème est ou sont des atouts pour vous.

  • Les potentiels de communication

Enfin, avec les potentiels de communication, vous évaluerez la façon dont vous restituez aux autres les informations perçues et analysées de votre environnement.

Les priorités de vie

Avec Potentialis®, nous travaillions également sur vos priorités de vie. En effet, au-delà de vos compétences, il est important de prendre en compte ce qui est le plus important pour vous, pour votre carrière et votre vie personnelle. À la fin de ce bilan, vous repartez avec des pistes en matière de secteurs d’activités et de fonctions dans l’entreprise qui correspondent à vos potentiels forts et à vos priorités.

Le bilan avec la démarche Potentialis® peut suffire à confirmer que vous êtes sur la bonne voie, ou vous permettre de poursuivre ensuite en autonomie votre exploration des pistes qui se dégagent. Ceci étant, il est également possible de poursuivre avec un bilan plus long.

Mes outils pour approfondir et mieux se connaître pour mieux s’orienter : le modèle RIASEC et la démarche éducative ADVP

Le modèle RIASEC

Pour l’étape suivante, nous utilisons un questionnaire en ligne, selon la typologie RIASEC. Sans rentrer dans les détails, il permet, une fois complété, d’échanger autour de votre profil. Si vous souhaitez en savoir plus cette typologie, vous pouvez vous rendre ici. Cela vous permet d’avoir une autre vision de votre fonctionnement, qui vient confirmer, mais avec un autre point de vue, ce que Potentialis® a mis en lumière. Vous recevez également un contre-rendu écrit de ce questionnaire avec une liste de métiers qui correspondent à votre profil. Il ne faut, bien sûr, pas la prendre au pied de la lettre, mais la regarder comme une liste d’idées, des pistes de réflexion.

La démarche ADVP

Son fonctionnement

Ensuite, si vous choisissez de faire le bilan le plus long (9 h 30 pour les jeunes et 12 h pour les adultes en reconversion), j’utilise la démarche éducative ADVP. Pour en savoir plus sur la théorie de la démarche, ça se passe ici. Grâce aux exercices proposés par l’ADVP, vous allez pouvoir :

  • explorer vos centres d’intérêts ;
  • (re)découvrir vos atouts et compétences ;
  • creuser vos valeurs ;
  • mieux connaître vos traits de personnalité ;
  • ainsi que les conditions que vous souhaiterez rencontrer dans votre travail.

Si vous avez fait votre l’objectif « mieux se connaître pour mieux s’orienter », l’ADVP vous permettra d’aller réellement au bout de cette démarche. Pour se faire, nous utilisons des activités très ludiques, tels que cet exercice « Pourquoi je travaille ? », que je trouve particulièrement pertinent et que je propose de vous détailler ci-dessous.

Exemple d’exercice de la démarche ADVP

Le but ici est de mettre en lumière les valeurs qui vous motivent dans votre travail ou qui donneront du sens à votre future activité professionnelle. Il n’est pas courant de réfléchir à cette question du sens, or cela me semble fondamental de passer par cette étape. En effet, qu’est-ce qui vous donne l’envie de vous lever chaque matin pour aller travailler, si ce n’est le sens que vous donnez à votre activité ?

Dans cet exercice, je vous propose de vous poser cette question : « Pourquoi je travaille ? », et de donner trois réponses. Notez sur une feuille les premières qui vous viennent à l’esprit. Peut-être avez-vous répondu, par exemple : « Pour gagner ma vie, pour me sentir utile, pour transmettre ». Vous allez ensuite reprendre chacune de ces trois réponses et vous poser de nouveau cette question : « Pourquoi ? », et donner de nouveau trois réponses. Par exemple, si vous avez noté : « Pour gagner ma vie. », posez-vous la question : « Pourquoi je veux gagner ma vie ? » et notez trois réponses. Procédez ainsi de nouveau : « Pourquoi je veux avoir un toit sur ma tête ? » Réponse suivante : « Pour me sentir en sécurité ». Ici se dessine un besoin important pour vous : celui de sécurité. Si on poursuit : « Pourquoi je veux me sentir en sécurité ? », « Parce que je ne supporte pas l’idée d’être dans l’incertitude financière », et ainsi de suite. Vous voyez le principe ? Continuez vraiment jusqu’au moment où vous ne trouvez plus de réponse, ou peut-être jusqu’à ce que vous commenciez à tourner en rond. Des besoins et des valeurs importantes pour vous vont émerger : notez-les. Faites cela pour chacune des trois réponses que vous avez données au début. Vos réponses vous semblaient « anodines » ? Vous pensiez que n’importe qui aurait pu donner les mêmes ? Cet exercice vous permettra de constater que des besoins et valeurs intimes, qui ont du sens pour vous, se cachent derrière ces réponses. La suite de l’exercice vous encourage à lister ces valeurs et à les hiérarchiser. Ainsi sera mis en lumière ce qu’il sera essentiel de trouver dans votre future activité professionnelle.

La fin de la démarche

D’autres exercices, avec des supports visuels notamment, vont petit à petit vous permettre de remplir une fiche de synthèse. Celle-ci regroupera l’ensemble du travail et des points que nous explorons ensemble pendant le bilan. Ces exercices prennent entre autres une forme visuelle, notamment lorsqu’il est question des environnements professionnels et de métiers précis. Au fur et à mesure de ce travail et de ce recueil de données, des pistes émergeront.

À la fin du bilan, généralement entre les deux dernières séances, je vous encouragerai à aller explorer concrètement ces pistes, en faisant des recherches et en interrogeant des professionnels. Le but sera de confronter l’idée que vous avez de ce secteur, de cette formation ou de ce métier, avec la réalité. C’est à mon avis une étape importante avant de s’engager dans une voie ou dans une autre.

Vous venez de découvrir des méthodes pour choisir un futur métier. Cependant, gardez en tête que faire un bilan d’orientation n’est pas magique. Quels que soient les outils utilisés, cela demande un travail d’introspection, de questionnement et d’enquête que je ne peux pas mener à votre place. Vous seul avez la possibilité d’entamer et de mener à bien cette démarche de meilleure connaissance de soi. Néanmoins, je suis là pour vous guider. Ensemble, nous verrons pas à pas comment apprendre à mieux se connaître soi-même et comment trouver son orientation professionnelle. Ainsi, à la fin de cet accompagnement, vous saurez qui vous êtes et ce à quoi vous aspirez pour vous épanouir dans votre travail. Si vous souhaitez plus de détails, n’hésitez pas à me contacter afin que nous puissions convenir d’un premier rendez-vous pour faire connaissance et voir ensemble quel bilan serait le plus adapté pour vous ? A bientôt !

Le tableau de récompenses : l’allié de vos nouvelles habitudes

Le tableau de récompenses : l’allié de vos nouvelles habitudes

Peut-être avez-vous remarqué qu’il est parfois difficile d’aider votre enfant à installer de nouvelles habitudes. En effet, il peut être compliqué pour lui de rester motivé lorsque vous lui demandez d’adopter un nouveau comportement. De même, j’imagine que vous avez constaté que c’est valable pour vous aussi. Que l’on soit parent ou enfant : mettre en place une nouvelle habitude et rester motivé est complexe. Dans cet article, je vais vous proposer de mettre en place un outil de motivation qui fonctionne : le tableau de récompenses, ou tableau de motivation. Ce système peut être très efficace, mais nécessite d’être réfléchi en amont, tant dans sa fonction que dans sa forme.

Pourquoi est-ce difficile d’adopter une nouvelle habitude ?

Ah la motivation… Voilà un sujet riche et complexe sur lequel nous pourrions échanger durant des heures !!! Constater que son enfant a du mal à rester motivé pour adopter un nouveau comportement, c’est agaçant. N’est-ce pas ? Cela génère à coup sûr des tensions dans votre relation. Cette nouvelle habitude dans laquelle votre enfant semble ne pas s’engager est pourtant si importante pour vous !

Exemple sur la motivation des enfants

Prenons un exemple concret. Chaque matin, votre fille de 6 ans met des heures – du moins vous semble-t-il – à se préparer pour aller à l’école. Tous les matins, tous les jours, c’est la même « bataille ». Ah, c’est exaspérant ! Vous avez déjà tout essayé :

  • la réveiller plus tôt ; 
  • préparer les affaires la veille au soir ;
  • aller dans sa chambre toutes les 5 minutes pour lui dire de se dépêcher ;
  • faire mine de partir sans elle ;
  • crier, hurler ;
  • la menacer de la priver de son temps d’écran, de sortie, de dessert…

Tout cela n’a rien changé. Ou bien, lorsque cela a fonctionné une fois, ce fut déjà le bout de monde. Du coup, que faire ?

Conseils pour garder sa motivation à adopter une nouvelle habitude

Une proposition que je fais aux parents dans ce genre de situation est de mettre en place un tableau de motivation, ou tableau de récompenses. Nous verrons cela plus en détails un peu plus bas.

Mettre en place des challenges et féliciter chaque réussite

Toutefois, avant cela, je leur propose, encore et toujours, d’encourager leur enfant et de le féliciter lorsqu’il réussit le challenge proposé. En effet, je suggère souvent de présenter les « tâches » comme un challenge, un défi, un jeu. Dans l’exemple donné ci-dessus, le défi pourrait prendre la forme d’un minuteur, indiquant à votre fille le temps imparti pour se préparer. Pour apporter véritablement un aspect de jeu, proposer à votre fille, par exemple, de « franchir la ligne d’arrivée » avant la sonnerie. Si elle a une fratrie, tentez par exemple : « celui qui est prêt à partir en premier a gagné ». Transformer la contrainte en jeu, en défi, est un truc qui fonctionne bien avec les enfants. Et je le répète : n’oubliez jamais de le féliciter lorsqu’il a réussi le challenge.

Garder en tête que la réussite est la meilleure des motivations

Pourquoi est-ce que je répète sans cesse qu’il est important de féliciter son enfant ? Réfléchissez : qu’est-ce qui aide chacun de nous, enfant ou adulte, à rester motivé ? Ce sont les moments où nous réussissons ! Vous ne trouvez pas ? Imaginons que vous vous êtes fixé comme challenge de vous (re)mettre au sport. Ne sentez-vous pas poindre une vague de motivation à chaque fois que vous avez réussi à lever vos fesses du canapé pour mettre vos baskets ? N’est-ce pas motivant quand, au bout de quelques semaines, vos proches commencent à vous dire que vous semblez plus en forme ou avez meilleure mine ? N’êtes-vous pas, comme nous toutes et tous, sensibles, pour rester motivé(e)s, à une forme quelconque de récompense, même si elle vient de vous-même ? D’ailleurs, n’oubliez pas de vous féliciter vous-même pour chaque réussite ! Il n’y en a pas de petite, ni pour vous, ni pour votre enfant.

Qu’est-ce que la motivation ?

Qu’est-ce, au final, que la motivation ? Elle peut être de deux sortes : la motivation intrinsèque, qui vient de vous-même, et la motivation extrinsèque, qui vient de l’extérieur.

La motivation intrinsèque

Pour l’enfant (comme pour vous !), la motivation intrinsèque peut-être le plaisir, l’intérêt, ou l’importance qu’il accorde à ce qu’il fait. D’où, pour reprendre notre exemple, l’idée de transformer la consigne en jeu, en défi. Si votre fille, grâce au jeu mis en place, s’amuse en essayant de s’habiller plus vite : elle sera plus motivée pour adopter cette nouvelle habitude. Vous pouvez, de ce fait, réfléchir à tout ce qui peut aller dans ce sens pour aider votre enfant à être plus motivé.

La motivation extrinsèque

La motivation extrinsèque, ce sont les punitions et les récompenses. Ce système de motivation donne lieu à beaucoup de débats dans le monde de l’éducation. Il y a plusieurs raisons à cela :

  • D’abord, parce que la motivation par la punition est liée au fait que l‘enfant veut éviter quelque chose, tandis que celle par la récompense, qu’il veut obtenir quelque chose. De ce fait, cette motivation semble un peu « artificielle », car déconnectée de son objet.
  • De plus, la motivation extrinsèque risque de s’étioler, de ne pas fonctionner à long terme. En effet, une fois la récompense obtenue – lorsqu’il est question de récompense – l’enfant risque de laisser sa nouvelle habitude au placard. Ainsi, le parent sera contraint de réfléchir à une nouvelle récompense (ou à une nouvelle punition).

Je suis bien d’accord avec ces points.

Exemple d’utilité de la motivation extrinsèque

Cependant, cela peut être nuancé. Le système de récompenses me semble utile pour, en quelque sorte, « démarrer la machine ». Reprenons notre regard d’adulte et l’exemple du sport, afin que je vous explique cela. Ceux d’entre vous qui sont sportifs se souviennent sans doute de leurs débuts. Je vais vous parler de mon expérience personnelle, parce que c’est celle que je connais le mieux, même si la vôtre est peut-être différente. Lorsque je me suis mise au sport, il y a 3 ans environ, ce fut (très) compliqué… Je n’en avais presque jamais fait et chaque séance était difficile. Je n’y prenais pas beaucoup (pas du tout ?) de plaisir. Mais améliorer ma santé était primordial. Cette motivation intrinsèque avait été déclenchée par un cardiologue qui m’avait très délicatement évoqué le fait que mon surpoids était sans doute la raison de mes essoufflements perpétuels… Néanmoins, ce qui m’a beaucoup aidée les premiers mois, est une motivation extrinsèque. Je m’étais promis, si j’allais au bout du premier programme de remise en forme que j’ai suivi, de m’offrir une nouvelle paire de baskets qui me faisait de l’œil. Bien sûr, ce n’est pas la seule raison qui m’a poussée à rester motivée, mais tout de même, je les regardais souvent sur le site du marchand, et j’ai tenu bon ! Lorsqu’au bout de 3 mois, je suis arrivée à la fin du programme, je me les suis achetées. Quelle belle récompense je me suis faite après tous ces efforts ! N’avez-vous pas déjà vécu ça ? Aujourd’hui, le sport fait partie de ma vie, et d’autres sources de motivation intrinsèque font que je continue. Cependant, je n’oublie pas que ce « coup de pouce » extrinsèque a pesé dans la balance.

Tableau de récompenses : pourquoi et comment le mettre en place ?

Pourquoi utiliser un tableau de récompenses ?

Vous comprenez maintenant pourquoi il me semble qu’utiliser un tableau de motivation peut être une piste intéressante pour encourager votre enfant à adopter une nouvelle habitude. Cependant, il est important de se demander comment l’utiliser. Ces récompenses doivent rester un « starter » de motivation, et non pas un principe universel. Vous voyez ce que je veux dire ?

Encore une fois : la première des récompenses pour un enfant, c’est l’encouragement et les félicitations de ses parents. Introduire un système de récompenses nourrit le plaisir dans un premier temps, avant que la nouvelle habitude ou le comportement ne soit devenu habituel. À ce moment-là, le tableau peut être mis de côté, ou utilisé pour une autre chose.

Comment mettre en place son tableau de motivation ?

Suivez ces quelques conseils pour mettre en place votre tableau :

  1. Le principe

Le principe du tableau de motivation est simple : lorsqu’il agit comme on lui a demandé, l’enfant accumule sur un tableau des autocollants ou des points. Ils lui permettront ensuite d’obtenir une petite récompense. Ces récompenses peuvent être définies avec l’enfant. Je conseille de privilégier des moments de qualité, plutôt que des objets matériels. Ce système peut être mis en place dès l’âge de 3 ans.

  • Un objectif précis

Il est très important que l’objectif soit défini précisément, afin que votre enfant sache ce que vous attendez de lui. Par exemple : « Tu dois t’habiller plus vite le matin », c’est un peu flou. Par contre, « Tu dois être habillée avant que le minuteur sonne », c’est un objectif précis.

  • Une récompense prévue ensemble

Définissez ensemble combien de points sont attribués pour chaque réussite et combien sont nécessaires pour obtenir la première récompense. Vous trouverez facilement sur Internet des idées de tableaux. Je vous en ai mis quelques-unes dans un de mes tableaux Pinterest. Le créer avec votre enfant peut être une idée d’occupation pour un après-midi pluvieux !

Tout comme le bocal des fiertés dont je vous ai parlé dans cet article : cela peut être motivant que le tableau soit affiché dans un endroit où tout le monde peut le voir. Si vous avez plusieurs enfants, prévoyez plusieurs tableaux. Comme pour le bocal, il est interdit d’enlever des points !!! Ce qui est gagné est gagné ! De plus, le tableau ne doit pas devenir un objet de chantage, ni pour vous, ni pour l’enfant. Enfin, pourquoi ne pas prévoir un tableau pour chaque membre de la famille ? Je suis certaine que vous aussi avez des défis à relever pour ancrer de nouvelles habitudes ! Alors, combien de points (et de séances de sport !) pour les nouvelles baskets ? Combien de mois sans fumer avant ce fameux restaurant que vous vous êtes promis de tester ?

Encore une fois : utilisé à bon escient, je trouve que le tableau de motivation est un outil pertinent, propre à encourager la motivation intrinsèque à émerger. Je sais que certain considèrent cela comme une forme de manipulation. Ce n’est pas mon avis, si tant est qu’il soit utilisé d’une manière adaptée et réfléchie et non pas, comme je l’écrivais plus haut, comme un objet de chantage. Le tableau de récompenses représente plutôt pour moi un moyen d’encourager l’enfant, ou de nous encourager nous, à tendre vers la réussite d’un objectif. La mise en place d’une nouvelle habitude, même si elle nous tient à cœur, peut être compliquée à mettre en route quand le plaisir ne se présente pas tout de suite d’une manière évidente… Qu’en pensez-vous ?

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Règles non-dites : affranchissez-vous-en avec la CNV !

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Règles non-dites : affranchissez-vous-en avec la CNV !

Avez-vous remarqué que, parfois, vous aviez des attentes vis-à-vis des personnes qui vous entourent et qu’elles-mêmes en avaient vis-à-vis de vous ? Avez-vous remarqué également qu’il arrive que ces attentes ne soient pas les mêmes ? Ces règles non-dites, que nous pourrions assimiler à des « manuels de bonne conduite », ont des conséquences sur nos relations. Dans cet article, je vous guide dans la découverte de ces règles implicites, vous explique leurs conséquences et, surtout, je vous propose la piste de la CNV, communication non-violente, pour vous en affranchir.

Qu’est-ce que les règles implicites ?

Ces « manuels de bonne conduite », ce sont ces normes qui vous font attendre de l’autre un comportement qui vous semble « normal ». Vous appliquez ces règles par réflexe, parce que « c’est comme ça que ça doit être ». Ce sont toutes ces habitudes et comportements dictés par on ne sait plus trop qui, mais qui doivent être respectés. Ce sont les « c’est normal de… » et autres « tout le monde fait ça », qui vous semblent si naturels qu’ils sont devenus invisibles. Ces manuels peuvent venir de votre entourage, de votre éducation, de la société, ou de vous-même. Ce qu’ils ont en commun, c’est de vous sembler indiscutables. Vous les avez totalement intégrés, ils font partie de vous et c’est pour cette raison que vous ne les voyez même plus. Cependant, je vous rassure : nous en avons toutes et tous ! Ce n’est pas grave d’en avoir, mais les identifier peut être important pour la qualité de vos relations. Tous les types de relations sont concernés : amicales, professionnelles, amoureuses, sociales et familiales.

Dans le cadre des relations parents-enfants, notamment, on croise beaucoup de ces règles non-dites. En tant que parent, elles sont embêtantes, entre autres, lorsque vous les appliquez sans même vous être demandé si vous êtes en accord avec, ou pas. Vous pouvez vous retrouver à appliquer des règles d’éducation qui, dans le fond, ne vous conviennent pas. Des dysfonctionnements dans la dynamique de votre famille sont une conséquence fréquente de ces manuels de bonne conduite. Votre famille est unique : elle a par conséquent besoin de règles adaptées à son unicité.  

Exemple dans la vie de parent

Prenons un exemple. Peut-être avez-vous comme manuel de bonne conduite le fait que les enfants doivent rester à table tant que tout le monde n’a pas fini son repas. C’était comme ça chez vos parents, c’est donc comme ça que ça doit être dans toutes les familles. Cela vous a convenu en tant qu’enfant, vous ne vous êtes donc jamais posé de question sur ce sujet. Vous pensez d’ailleurs peut-être que cela doit être partout la même chose. C’est devenu une règle implicite. Le problème, c’est que vos enfants, disons qu’ils ont 4 et 7 ans, ne sont pas OK avec cette règle. La plus jeune mange très lentement, elle a besoin que vous découpiez tout en très petits morceaux. Elle les tourne dans sa bouche pendant des heures, inévitablement le plus grand finir par perdre patience. Il n’en peut plus, il grogne, râle, veut se lever, souffle, etc. Ainsi, vous passez votre dîner à vous énerver, à lui dire de s’asseoir et à être sur le dos de votre cadette pour qu’elle mange plus vite. Votre but avec cette règle était que tout le monde quitte la table au même moment, afin de passer un temps de qualité tous les quatre. Dans les faits, cela tourne à la foire d’empoigne chaque soir ou presque… Vous n’avez cependant jamais pensé à remettre en cause cette règle, ce « manuel de bonne conduite » familial (jusqu’à aujourd’hui) !

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette non-remise en question :

  • Il peut y avoir dans cette règle une sorte de « loyauté familiale », car vos parents procédaient ainsi.
  • Cette règle, à vos yeux, peut avoir quelque chose d’institutionnel et d’indiscutable. En effet, c’est une règle sociale communément admise.  

Malheureusement, dans votre contexte du moment, cela ne fonctionne pas. Cela vous éloigne de ce qui est important pour vous : passer un temps de qualité tous ensemble.

Exemples dans la vie quotidienne

Nous l’avons évoqué plus haut : les relations parents-enfants ne sont pas les seules à être affectées par ces règles implicites. Elles existent dans toutes les relations. Elles peuvent ainsi, par exemple, être à l’œuvre dans les relations entre frères et sœurs ou dans la relation avec votre conjoint(e). Même les inconnus que vous croisez dans la rue sont concernés ! Je suppose ainsi que vous attendez d’une personne devant vous qu’elle vous tienne la porte. N’est-ce pas ? C’est un manuel de bonne conduite assez courant, lié à une règle de politesse. En fait, il me semble que la plupart des règles de politesse sont issues de manuels de bonne conduite : elles semblent implicites, il n’y aurait pas à exprimer une demande les concernant. Autre exemple : peut-être attendez-vous de votre sœur qu’elle apporte le dessert lorsqu’elle vient déjeuner chez vous, parce que c’est ce qu’elle a toujours fait. Sauf que cette fois-ci, elle ne l’a pas fait. Cela vous fait ressentir une émotion désagréable à son propos, peut-être même que vous lui en voulez.

Quels problèmes soulèvent les règles non-dites ?

Un problème de communication

Le premier point négatif de ces manuels de bonne conduite, c’est qu’ils vous font attendre quelque chose des autres, sans même penser à avoir à le demander. Ils sont une plaie pour la communication parce qu’ils vous font penser que l’autre va deviner ce que vous attendez, puisque c’est « ce que tout le monde attend ». Dans le dernier exemple, vous n’avez même pas pensé à demander à votre sœur si elle ramenait le dessert cette fois encore puisque « c’est ce qui se passe à chaque fois ». De son côté, votre sœur n’a peut-être cette habitude qu’avec vous et n’y a donc pas pensé cette fois-ci, occupée par d’autres sujets. Ces règles implicites semblent naturelles et évidentes à tout le monde… mais méfiez-vous : nous n’avons pas tous les mêmes. À partir de là, comment l’autre, dans une relation, pourrait-il deviner vos attentes ?

Des émotions négatives

Dans le premier exemple, on a pu constater que votre manuel de bonne conduite qui veut que tout le monde quitte la table en même temps, entraîne des tensions en fin de repas. Il est à l’origine de votre énervement, car il vous fait espérer une organisation qui, manifestement, ne fonctionne pas.

En résumé, les manuels de bonne conduite vous empêchent d’exprimer vos réels besoins. Ils vous coupent de ce qui est vraiment important pour vous. Ils peuvent polluer vos relations en vous donnant le réflexe d’attendre quelque chose de l’autre, sans même vous en rendre compte ni exprimer cela. La solution est d’abord d’apprendre à les débusquer et de vérifier s’ils sont adaptés à votre situation. Puis, dans un second temps, de choisir de vous en affranchir, ou pas, en exprimant vos besoins propres, et non plus ceux dictés par des règles rigides.

Comment la CNV peut vous aider ?

En premier lieu : interrogez-vous

Restons sur l’exemple de la fin des repas. Il semble que vos deux objectifs :

  • faire terminer le repas en même temps pour tout le monde ;
  • passer un moment paisible en famille après le repas ;

soient, pour le moment, incompatibles. N’est-ce pas ? Une solution pourrait être de séparer les deux objectifs : d’un côté, retrouver des dîners plus sereins ; de l’autre, passer des moments privilégiés en famille. Serait-ce alors possible de revoir cette règle implicite familiale qui dit que « tout le monde doit quitter la table en même temps » ? Qu’est-ce que cela vous ferait vivre de la remettre en cause ? Voilà le genre de questions que je vous propose de vous poser lorsqu’une situation est inconfortable dans la communication familiale, et que vous entrevoyez que peut-être derrière, il y a un manuel de bonne conduite qui opère à votre insu.

En second lieu : communiquez

Cela m’amène à vous parler d’une façon de communiquer qui aide beaucoup dans les relations, en particulier dans les relations avec les enfants. Vous en avez peut-être déjà entendu parler et vous connaissez sans doute les principes fondamentaux. Il s’agit de la Communication Non Violente ou CNV, élaborée par Marshall Rosenberg. Je ne vais pas ici entrer dans les détails, ce pourrait être l’objet d’un article entier (au moins). Les notions importantes à retenir ici sont :

  • l’importance de l’expression de vos besoins ;
  • l’utilisation du « je » à la place du « tu ».

Vous l’avez compris maintenant : lorsque vous êtes coincés par un manuel de bonne conduite, l’idée de communiquer ne vous vient même pas à l’esprit. Si vous apprenez à détecter ces situations, vous pourrez ensuite adopter le réflexe d’exprimer vos besoins dans toutes relations.

Si nous reprenons l’exemple de votre sœur qui ne vous a pas apporté de dessert lors de votre dernier déjeuner :

  • Vous pourriez commencer par exprimer à votre sœur ce que vous avez ressenti quand elle n’a pas apporté le dessert. Mettez des mots sur votre déception, votre contrariété.
  • Ensuite, cherchez une solution : exprimez votre besoin qu’elle vous dise avant de venir si vous devez prévoir un dessert ou non.
  • Dans l’exemple du dîner qui s’éternise, il serait important de pouvoir exprimer à votre famille vos attentes de passer des moments de qualité tous ensemble. Vous pourriez, pourquoi pas, solliciter vos enfants dans ce qu’ils imagineraient pour pouvoir répondre à cette attente. D’autant qu’ils la partagent sans doute…

N’hésitez pas, si le sujet de la CNV vous intéresse, à découvrir le livre de Marshall Rosenberg : « Les mots sont des fenêtres… ou bien ce sont des murs ». La communication non-violente peut vous rendre service dans bien des domaines.

Aviez-vous conscience de vivre avec des manuels de bonne conduite ? Quels sont ceux que vous pouvez identifier et comment influencent-ils vos relations, et en particulier celles avec vos enfants ? Merci de vos partages en commentaires !

Et si vous ne voulez rien louper de mes actualités et recevoir un Ebook gratuit sur le thème des émotions… c’est ici que ça se passe !

Orientation scolaire et professionnelle : besoin d’un guide ?

Orientation scolaire et professionnelle : besoin d’un guide ?

Votre enfant est peut-être rentré cette année dans une de ces classes « charnières » pour sa future orientation scolaire et professionnelle, que sont la 3ème, la 2nde et la classe de terminale. Généralement, les professeurs commencent à parler de cette échéance très tôt dans l’année. Cela peut générer un certain stress, à la fois pour l’adolescent, mais aussi pour ses parents. Vous ressentez la pression de ce choix et ne savez pas comment procéder ? Dans cet article, je vais revenir avec vous sur le « pourquoi » c’est effectivement important de commencer à réfléchir à tout ça dès à présent. Je vais aussi vous proposer des pistes pour avancer dans ces choix pour le futur et vous expliquer qu’un coaching d’orientation scolaire peut être la solution la plus efficace.

Quelles sont les classes importantes pour l’orientation scolaire et professionnelle ?

Tout d’abord, revenons sur ces fameuses « classes charnières ».

La classe de 3ème

En fin de collège, votre enfant va avoir à faire un choix pour la suite de sa scolarité. Plusieurs possibilités vont s’offrir à lui :

  • poursuivre en 2nde générale et technologique ;
  • ou s’engager dans un cursus professionnalisant.

Même s’il « reste sur les rails » d’un cursus général ou technologique, il aura à trancher parmi différentes options qui lui permettront de faire un autre choix en fin de 2nde.

Votre enfant sait peut-être déjà que le cursus général n’est pas fait pour lui, parce qu’il est, justement, trop général. Il est possible qu’il estime avoir besoin d’un apprentissage plus centré sur le concret. Il a même éventuellement une idée du métier ou du secteur dans lequel il veut travailler dans quelques années. Peut-être n’a-t-il pas envie de faire de longues études. Si tel est le cas, il est primordial de réfléchir rapidement à son orientation : certains secteurs professionnels recrutent leurs futurs élèves assez tôt dans l’année scolaire. De plus, certaines formations reçoivent beaucoup de demandes, sans forcément avoir de place pour tout le monde ! Bref, la 3ème est la première « année charnière ».

La classe de 2nde

Pour les classes de 1ère et Tale, les enseignements de spécialité viendront colorer le futur baccalauréat de votre enfant et donc son orientation post-bac. Depuis la réforme de 2018, les anciennes filières générales (L, S et ES) n’existent plus. Les élèves peuvent théoriquement modeler une filière « sur-mesure ». L’objectif étant d’éviter les cloisonnements et les fermetures de portes que ces derniers engendrent. Assez tôt dans l’année scolaire, les élèves de 2nde émettent des vœux pour les enseignements qu’ils souhaitent suivre à partir de la classe de 1ère.

La classe de Terminale

Enfin, en Tale, les choix pour le post-bac s’effectuent dès le mois de janvier et se clôturent en mars (quel que soit le type de bac : général, technologique ou professionnel). Du coup, il est vraiment pertinent d’y réfléchir dès le mois d’octobre, si ce processus n’a pas été entamé en classe de 1ère (ce qui est préférable, afin de s’accorder du temps).

Pourquoi est-il important d’y penser dès le début de l’année ?  

Parce que cela permet d’éviter les choix précipités

Je suis consciente de paraphraser ce que les profs expliqueront à vos enfants (si ce n’est déjà fait) et vous répéter à vous lors des réunions au collège ou au lycée. Ce peut être barbant, mais c’est vraiment important de se laisser un peu de temps pour réfléchir à tout ça. Cela permet de ne pas se retrouver confronté à un choix de dernière minute, fait un peu dans l’affolement, voire parfois même « au pif ». Aborder sérieusement ce sujet assez tôt dans l’année vous évite également de faire un choix qui serait uniquement guidé par les résultats scolaires – qui sont certes à prendre en compte, mais ne doivent pas décider de tout. Ce serait dommage de ne pas tenir compte de ce que souhaite vraiment votre enfant, n’est-ce pas ? Pour résumer : quand les enseignants vous rabâchent tout cela, ce n’est pas juste pour mettre de la pression à tout le monde. Ils le font parce que c’est vraiment important.

Parce que les professeurs et psychologues scolaires n’ont pas le temps pour cela

Malheureusement, les jeunes que j’accompagne me confient souvent qu’ils se sentent abandonnés sur ces questions-là. Leurs parents partagent également ce ressenti. Non pas que les enseignants y mettent de la mauvaise volonté, non non ! De plus en plus de moments sont prévus dans les emplois du temps pour réfléchir autour de l’orientation. Les psychologues de l’éducation nationale sont, eux aussi, là pour aider vos enfants. Cependant, ils manquent cruellement de temps pour le faire et ne peuvent pas être complètement disponibles pour accompagner votre enfant dans cette réflexion. Commencer dès le début de l’année à y penser est donc une solution pour se laisser le maximum de chance d’y consacrer le temps nécessaire.

Pourquoi un coaching d’orientation scolaire est-il une bonne idée ?

Parce que c’est une réflexion sur soi-même importante à mener

Ce qui est primordial lorsque l’on veut réfléchir à son futur professionnel, c’est de mener une réelle réflexion sur soi-même. Cela peut passer par différentes étapes :

  • apprendre à mieux se connaître ;
  • comprendre son fonctionnement ;
  • identifier ses potentiels et qualités ;
  • réfléchir sur ses valeurs, sur les conditions de travail souhaitées,
  • savoir quelles aptitudes on souhaite développer…

Ce travail de réflexion là, il prend du temps et demande de la disponibilité, de la part du jeune, mais également de la personne qui va l’accompagner.

Parce que vous ne connaissez pas forcément les bons outils

Cette réflexion, vous pouvez la mener avec votre enfant, ensemble, si vous et lui vous sentez partants et à l’aise pour cela. Cependant, cela nécessite de savoir comment procéder. Voilà ce que je vous conseille pour commencer cette démarche : débuter par cet exercice intéressant. En lien avec le site de l’ONISEP, je l’appelle « les métiers selon mes goûts » et le propose régulièrement dans mes accompagnements. Il permet de travailler sur l’orientation en partant des centres d’intérêts. Voici son déroulé :

Dans un premier temps, choisis dans cette liste de goûts et d’intérêts les propositions qui te correspondent :

  • Je voudrais être dans le spectacle.
  • J’aime les sensations.
  • J’ai envie de travailler de mes mains.
  • Je souhaite faire respecter la loi.
  • Je voudrais être dans l’audiovisuel.
  • J’aime le sport.
  • J’aimerai soigner.
  • Je voudrais faire des expériences.
  • Je suis branché high-tech.
  • J’aime le commerce.
  • J’adore m’occuper d’enfants.
  • Je désire être utile aux autres.
  • Je voudrais être « aux commandes ».
  • J’aime la mode.
  • Je voudrais m’occuper d’animaux.
  • J’aimerai un pro du bâtiment.
  • Je suis accro au multimédia.
  • J’aime la nature.
  • Je souhaite réparer, bricoler.
  • Je voudrais être un pro de la conduite.
  • J’aime la communication.
  • Je passe mon temps à dessiner.
  • J’estime important de protéger la planète.
  • Je suis fort(e) en langues.
  • J’aime bouger.

Dans un second temps, connecte-toi sur le site de l’ONISEP. En haut de la page d’accueil, clique sur l’onglet « métiers/des métiers selon mes goûts ». En plus de cette liste, tu retrouveras les différents profils correspondants. Un petit « test » te sera proposé, si cela te tente. Sur cette page, tu auras tout le loisir d’explorer une à une les propositions que tu as sélectionnées. En cliquant sur les liens des métiers proposés, tu auras accès à plus d’informations. Note les métiers qui t’inspirent et creuse les pistes qui te semblent les plus intéressantes, toujours grâce au site de l’ONISEP (fiche métier, formation, accès à la profession, etc.). Tu peux élargir tes recherches à d’autres sites :

Cet exercice est un premier pas intéressant pour ouvrir le champ des possibilités et trouver des informations pertinentes. L’étape d’après peut être d’aller rencontrer des professionnels, de faire des mini-stages, d’aller visiter (si c’est possible cette année) des salons, etc.

Parce que la position de parent n’est pas forcément la plus simple

Certains parents me partagent que c’est compliqué de travailler sur ces questions d’orientation avec leur enfant, parce que tout le monde stresse avec ça. La tension finit par monter et il devient impossible d’arriver à prendre du recul. De plus, la relation parent-enfant peut être plus compliquée à cette période de la vie. Du coup, faire intervenir un tiers peut être une bonne idée. Il peut s’agir du professeur principal de votre enfant, ou du psychologue/conseiller d’orientation de son établissement scolaire. Même si comme je l’écrivais plus haut, le temps peut leur manquer, en s’y prenant à l’avance, des rendez-vous individuels sont possibles.

Rencontrer une personne extérieure à l’établissement et à la famille, qui est formée à accompagner le processus de choix d’orientation scolaire et professionnelle est également une solution. C’est ainsi que certaines familles arrivent jusqu’à moi et que nous entamons une démarche d’accompagnement autour de ces choix. Prendre du temps, prendre son temps, pour réfléchir à ces questions me semblent primordial. Non pas que ce soit grave de se tromper dans son choix : seul l’avenir peut nous dire cela. Mais une personne extérieure aura plus de recul face à ces questions et saura utiliser des outils pertinents.

Ensemble nous avançons pas à pas, lors d’un accompagnement plus ou moins longs (de 4 h 30 à 9 h 30), adapté à chacun, en utilisant des outils qui ont fait leurs preuves (Potentialis, l’ADVP) pour une meilleure connaissance de soi et de son fonctionnement dans les questionnements autour de l’orientation.

Vous savez maintenant pourquoi il est important de commencer dès le début de l’année à se questionner sur l’orientation scolaire et professionnelle de votre enfant ou adolescent. Prenez un peu de temps pour y réfléchir ensemble et, si le besoin s’en fait sentir, n’hésitez pas à me contacter pour un coaching d’orientation scolaire. Ces accompagnements peuvent se faire en ligne ou à mon cabinet.

Règles de vie : pourquoi interdire ne fonctionne pas ?

Règles de vie : pourquoi interdire ne fonctionne pas ?

Poser ou non des limites et interdits aux enfants, est une question fréquente parmi les parents. Peut-être l’avez-vous souvent remarqué : dire à votre enfant ce qu’il ne doit pas faire ne fonctionne pas très bien. Nous-mêmes, lorsque nous savons que nous ne devons pas faire quelque chose, nous avons tendance à devenir obsédés par l’idée de le faire quand même. Ce n’est pas parce que nous sommes de grands enfants, c’est tout simplement le fonctionnement de notre cerveau qui nous y pousse. Soyons clairs : je ne suis pas en train de vous donner des excuses pour laisser votre enfant (ou vous-même) faire n’importe quoi ! Mais je vais vous expliquer dans cet article comment contourner ce biais cognitif, et permettre à vos enfants d’être plus coopératifs – ou à vous-même de tenir vos propres règles de vie.

Expérience rapide pour comprendre le rebond ironique

Avant toute chose, je vous propose de faire une expérience. Elle est vraiment intéressante, prenez le temps de la réaliser sérieusement. Vous n’aurez besoin que de quelques minutes.

Ce qu’il se passe lorsqu’on pose un interdit

Fermez les yeux, mettez votre minuteur en route pour une durée de 1 minute. Pendant ce délai, vous tâcherez de ne pas penser à un cornet de glace. Si possible de glace au chocolat. La consigne est importante à respecter. Ne faites plus rien d’autre que de ne pas penser à un cornet de glace au chocolat. Une fois la minute écoulée, faites le bilan. Comment ça s’est passé ? Avez-vous réussi ? Combien de secondes avez-vous tenu avant qu’une image de glace ne vienne à votre esprit ? Combien de fois avez-vous dû repousser cette image du cornet avec sa boule de glace au chocolat (voir ses deux boules de glace 😉) ? Peut-être cela a-t’il été possible quelques secondes, peut-être même presque toute la minute. Si vous avez réussi l’exercice, je vous invite à recommencer pendant 3 minutes, et on en reparle après.

Ce phénomène s’appelle le rebond ironique, ou l’effet rebond. C’est un biais cognitif qui a été décrit et mis en avant par le psychosociologue américain Daniel Wegner (1948-2013). Ce biais fait que plus nous tentons de repousser une pensée, plus elle revient en force, de plus en plus obsédante. Cela s’applique aussi aux actions : si je m’interdis de faire quelque chose, comme par exemple manger ce biscuit qui semble succulent, que va t’il se passer ? J’avoue : rien qu’à le regarder, je commence à saliver. Plus je me dirais que « Non, je ne dois pas le faire », plus j’aurai du mal à lutter. Ce biscuit deviendra une obsession et occupera mes pensées. Au final, j’aurai tendance à manger tout le paquet si je « craque ». En effet, passer à l’action aura pour effet de me débarrasser de cette obsession qui commençait à m’envahir, et m’apportera, dans un premier temps, un soulagement bienvenu.

Ce qu’il se passe lorsqu’on propose une règle positive

À présent, je vais vous proposer une seconde expérience. Vous allez de nouveau régler votre minuteur sur une minute et fermer les yeux. Pendant ce délai, vous allez penser à une barbapapa rose. Vous avez bien l’image en tête ? C’est parti. Une fois le temps écoulé, faites de nouveau un bilan. Alors, que s’est-il passé pendant cette minute ? Je suppose que c’était plus confortable que le premier exercice, n’est-ce pas ? Avez-vous pu maintenir votre attention sur l’image de cette barbapapa rose ? Peut-être votre esprit s’est-il par moments évadé, mais vous avez pu, je pense, revenir à cette image. Même si vous avez dû le faire à maintes reprises, cet exercice a dû vous sembler bien plus facile que le premier.

Conseils pour qu’enfants et adultes respectent les règles de vie

Qu’est-ce que ces deux exercices nous montrent ?

  • Qu’il est bien plus facile de tenir une consigne affirmative que négative.
  • Que pour notre esprit, et pour notre volonté, avoir à faire quelque chose est plus aisé que de ne pas avoir à le faire.

Je le reconnais : ça ne veut pas dire qu’il est facile de faire quelque chose quand vous n’avez pas envie de le faire ! Mais ça, c’est une autre histoire… Ce qu’il faut retenir, c’est que la motivation sera plus aisée en vous proposant des consignes affirmatives. Voici quelques étapes pour que votre enfant – et vous-même – respectiez vos règles de vie.

Avoir conscience de ce qu’il se passe dans sa tête

Régulièrement, vous demandez à votre fils de 5 ans de ne pas toucher à votre ordinateur. C’est une règle qui a été maintes et maintes fois énoncée. Mais il ne peut pas s’empêcher, au moins une fois par jour, de le sortir de votre sac et de l’allumer. Il vit une tentation incroyable liée à la fois à la curiosité et à l’interdit. « Maman me dit de ne pas toucher à l’ordinateur. » À 5 ans, les choses se font par instinct (plus tard aussi d’ailleurs !). Votre enfant n’a pas toutes les pensées formulées ainsi dans son esprit, mais si nous nous plaçons en tant qu’adulte qui peut décortiquer les choses, cela doit ressembler à peu près à ça : « Oh j’ai envie… Ah non, Maman me regarde avec ses gros yeux… Oui mais c’est vraiment intéressant, j’ai vraiment envie de jouer avec… Mais non, elle dit qu’il ne faut pas… Oh j’essaye quand même de le sortir du sac… Oh Maman crie ! ». Soyons honnête : cela ressemble aussi à ce que vous pouvez vous dire à vous-même, au sujet du biscuit de tout à l’heure, quand vous vous interdisez de le manger.

Que faire alors, pour obtenir plus de coopération de la part de votre enfant ? Comment poser des règles de vie qu’il respectera ?

Reconnaître ses émotions, notamment sa frustration

Tout d’abord, il est important d’accompagner ce qui se passe pour lui (ou pour vous) lorsque la tentation est là. Je vous conseille de reconnaître que l’envie est présente et que l’émotion de frustration n’est pas facile à vivre. Vous pouvez par exemple lui dire : « Je vois que tu as vraiment envie de sortir cet ordinateur du sac bien que ce soit interdit… Je sais que c’est difficile, quand on a vraiment envie de faire quelque chose, de devoir y renoncer ». Exactement comme pour vous, lorsque vous êtes confronté(e) à cette émotion de frustration. Vous avez sans aucun doute remarqué combien elle peut être difficile pour nous aussi, adultes ? L’observer est un premier pas pour l’accepter et la dépasser.

Proposer une alternative, par exemple un défi

Après avoir reconnu l’envie de l’enfant, proposez-lui de mettre son attention sur autre chose : « Non, tu ne peux pas toucher à l’ordinateur. En revanche, tu peux vider la boîte de Kaplas et me montrer jusqu’où montera ta tour. » Lancer un défi est un dérivatif intéressant : il offre un nouveau but à votre enfant et stimule ses sens de la découverte, de la curiosité et de la créativité.

Anticiper sa frustration, par exemple avec une autre activité suggérée en amont

Il peut aussi être efficace, au lieu de parler de l’interdit de l’ordinateur, de lui proposer à l’avance une autre activité. Sur le chemin du retour de l’école, suggérez-lui, par exemple : « Après le goûter, tu vas pouvoir sortir la boîte de Légos et construire quelque chose dans le salon ! Comme ça, tu me montreras ce que tu fais pendant que je prépare le dîner ». Ainsi, votre enfant a déjà un projet en tête.

Fixer une règle plus souple

Vous pouvez également, si cela vous convient, fixer une règle un peu plus souple. Concernant l’ordinateur, ce pourrait être de permettre à votre enfant de l’examiner, le toucher, mais seulement avec vous, tous les deux ensemble. Expliquez-lui pourquoi il est fragile et précieux pour vous, et combien c’est important que seulement vous le manipuliez.

Exemples pour un quotidien de parents

Prenons d’autres exemples.

  • Plutôt que de dire à votre ado : « Tu ne dois pas rester sur l’ordinateur après 21 h 30 ». Vous pouvez essayer : « Éteins ton ordinateur à 21 h 30 ». Ou, encore plus efficace : « Le WIFI sera coupé pour tout le monde à 21 h 30 ! ».
  • Plutôt que de dire à votre fille de 16 ans : « Ne rentre pas après minuit » essayez : « Rentre avant minuit ».
  • Plutôt que de dire à votre fils de 3 ans : « Ne lâche pas ma main dans la rue ! » essayez : « Tiens-moi la main tout le temps quand nous sommes dans la rue ».

Cela vous paraît simpliste ou irréaliste ? Je vous propose de tenter l’expérience et de nous dire ce que cela a donné. Essayez pendant quelques semaines d’avoir ce principe en tête : à chaque fois que vous voudrez poser un interdit ou une limite, transformez vos propos en une consigne, claire et précise. Et tentez la même chose pour vous ! Cela n’a pas du tout le même impact de vous fixer comme règle de vie : « Tu prends soin chaque jour de sortir de ton addiction au sucre. » plutôt que « Tu ne dois pas manger ces biscuits ».

Contourner le rebond ironique est possible. Comme pour tous les biais cognitifs, en être conscient(e) est un pas qui vous permet de choisir ce que vous voulez faire : tomber dans son piège ou y échapper.

Décortiquer les biais de votre esprit ainsi que les pensées limitantes qui vous embourbent dans votre quotidien est compliqué à faire seul(e). Aussi, n’hésitez pas à me contacter pour que nous avancions ensemble ! C’est une étape nécessaire dans tout accompagnement au changement.

Penser à soi : faites de vous-même une priorité !

Penser à soi : faites de vous-même une priorité !

La plupart des mères que je rencontre se font toujours passer au second plan. Voir en je ne sais pas combientième plan, après : leurs enfants, leur travail, leur conjoint, leur famille, leur… je vous laisse faire votre classement. Et quand j’évoque avec elles l’idée saugrenue de penser à elles en premier, elles ouvrent des yeux ronds. Comme si je disais une absurdité totale, comme si ce n’était pas logique, comme si c’était contre-intuitif… Pourtant, si elles viennent me voir, c’est parce qu’elles n’en peuvent plus, qu’elles se sentent épuisées, ou complètement éloignées de l’image de la mère qu’elles aimeraient être. Vous vous reconnaissez (un peu) ? Dans cet article, nous allons voir pourquoi, au contraire, c’est une excellente idée de penser à soi. Je vais vous proposer quelques pistes pour commencer à le faire, concrètement.

Pourquoi faire de soi une priorité ?

Prendre soin de soi n’est pas égoïste

La première pensée qui vous traverse sans doute l’esprit, c’est que ce serait complètement aberrant de ne pas vous occuper d’abord de vos enfants (ou de votre conjoint(e), travail, parents…). D’ailleurs, cela fait des années (vous ne savez même plus combien) que vous n’avez pas pris un long moment pour prendre soin de vous. Et puis est-ce que tout le monde ne conseille pas de penser à… son couple, sa carrière, ses parents vieillissants (ou pas !), son chat, sa voisine ou qui sais-je… Peut-être avez-vous grandi avec cette injonction, non dite, du dévouement, du don de soi. Du coup, cela vous paraît être une idée bizarre que de vous mettre au premier plan. D’ailleurs, ce serait très autocentré, voir égoïste. Et donc, vous remettez toujours à… jamais, le moment où vous pourrez prendre soin de vous. Pas seulement au niveau physique, mais aussi au niveau mental.

Prendre soin de soi est au contraire une nécessité

Dans la vie de tous les jours

Pour bien vous expliquer pourquoi il faut savoir penser à soi, je vais utiliser une métaphore. Vous la connaissez peut-être, car je la propose à tous mes clients ou presque (parce que les hommes ne sont pas épargnés dans l’histoire, même si je prends ici l’exemple des mères).

Je ne sais pas si vous avez déjà pris l’avion, sinon je vous laisse imaginer. Avant le décollage, l’hôtesse (ou le stewart) présente les consignes de sécurité. Elle nous explique que si la cabine subit une dépressurisation, des masques à oxygène tomberont du plafond. Elle rajoute ensuite qu’il est indispensable de mettre le nôtre en premier, avant de penser à aider notre voisin à mettre le sien. Pourquoi ? Parce que sinon, nous risquons de mourir tous les deux, tout simplement. Si nous ne pouvons pas respirer, nous ne pourrons rien faire pour aider les autres. Je suppose que tout le monde me suit ?

Dans la vie de parent

Dans votre quotidien de parent, c’est exactement la même chose. Si vous vous laissez tomber, vous ne pourrez plus, au bout d’un moment, prendre soin de vos enfants. Si vous ne prenez pas soin de vous, de votre physique et de votre mental, vous finirez par être épuisée. Vous aurez des comportements qui vous éloigneront de vos valeurs phares, de la vie que vous souhaitez mener et de ce qui est important pour vous. Les premières personnes qui en subiront les frais, ce sont vos enfants :

  • Parce que si vous êtes épuisée, vous serez certainement beaucoup moins patiente.
  • Parce que si vous ne prenez pas régulièrement du temps pour vous, vous serez plus encline à vous laisser déborder par vos émotions.

Plus vous laisserez vos besoins de côté, moins vous pourrez vous occuper de ceux de vos enfants. Et ça tombe mal parce qu’ils ne savent pas le faire tout seuls, surtout les plus jeunes. Bon, je pense que je commence à vous convaincre de cette nécessité de prendre soin de vos besoins en priorité ?

Comment (vraiment) penser à soi ?

Alléger son quotidien

À ce moment-là de notre conversation (si on imagine que nous sommes l’une en face de l’autre), la première pensée, et donc, parole que vous pourriez me soumettre pourrait être : « Mais je n’ai pas le temps de prendre soin de moi » ! Du coup, je vous invite déjà à lire ou relire cet article où je vous parle de la façon dont vous pouvez alléger votre quotidien, afin de dégager de la place dans votre emploi du temps.

Rester rigoureux dans cet engagement

Une fois cela fait, la tentation pourrait être de remplir ce temps par tout un tas d’autres occupations autres que « prendre soin de soi ». Là, il va falloir que vous soyez ferme avec vous-même… et que vous preniez la décision, l’engagement, vis-à-vis de vous, en l’annonçant aux autres, que vous devez faire de vous une priorité.

Je sais combien c’est difficile.

Notre « code de bonne conduite » concernant le rôle de mère nous dicte de ne surtout pas faire ça. Vous avez peut-être (sans doute) encore beaucoup de freins. Il vous faudra repousser des réticences, des pensées limitantes qui vous empêchent de franchir cette étape. Je vous assure que c’est pourtant nécessaire et primordial de travailler là-dessus et de franchir ce pas.

Lister des activités concrètes

Maintenant que vous avez pris cet engagement, vous ne savez peut-être pas par où commencer. Je propose souvent à mes clients de faire des exercices d’écriture. Si cela ne vous parle pas, vous pouvez aussi les faire à l’oral, en vous enregistrant avec votre téléphone par exemple. Cependant, je reste fan des exercices écrits parce que je les trouve plus puissants. Je propose généralement un support pour les faire plus facilement. Cet exercice s’appelle « Les ailes du désir », en voici le détail.

Commencez par lister toutes les choses que vous aimeriez faire pour prendre soin de vous. Vraiment, laissez filer votre stylo (ou vos doigts sur le clavier) : notez TOUT ce qui vous vient à l’esprit. Sans doute, ce dernier va-t-il en même temps vous proposer des pensées telles que : « Mais c’est impossible ! », ou encore « Tu n’auras jamais le temps/l’argent/le cran de le faire ». Observez ces pensées sans vous laisser embarquer. Remerciez gentiment votre esprit de vouloir prendre soin de vous et ramenez votre attention sur cet exercice de brainstorming.

Etablir des priorités

Une fois cette liste établie, hiérarchisez les idées qui sont venues : de celle qui vous fait le plus envie, qui vous procurera le plus de plaisir, de bien-être, à celle qui vous en procure le moins. Peut-être d’autres émergeront en route, notez-les dans votre classement ! Ramenez fermement vos pensées vers l’exercice si votre esprit vous assène à nouveau les mêmes freins pour vous limiter. Vous êtes simplement en train d’écrire ! Ça n’engage à rien pour le moment ! Mettez la plus forte note à l’expérience qui vous tente le plus et la moins bonne à la dernière. Par exemple, si vous avez 10 idées, mettez la note de 10 à la première, 9 à la suivante, et ainsi de suite jusqu’à 1 à la dernière.

Faites ensuite un second classement sur la faisabilité de l’expérience. Mettez la meilleure note à celle qui vous semble la plus réalisable, et la moins bonne à la moins réalisable. Vous me suivez ?

Enfin, faite le total des deux notes pour chaque expérience, vous obtenez ainsi votre top 3 des expériences qui allient désirabilité et faisabilité.

Visualiser pour celer votre engagement

À présent, prenez l’idée qui arrive en tête. Consacrez-lui un temps pendant lequel vous vous visualiserez en train de la vivre… Imaginez le lieu, les éventuelles personnes qui vous accompagnent, les sensations physiques, ce que vos 5 sens vivront pendant ce moment, les émotions que cela vous fera vivre… Vous y êtes ? Encore une fois, votre esprit voudra peut-être tout mettre par terre dans ce vécu de l’expérience, mais faites-le taire fermement ! Puis formalisez l’engagement pris envers vous-même.

Pouvez-vous à présent vous engager à réaliser la première ? Pouvez-vous noter dans votre agenda le moment où elle aura lieu ? Travaillez vigoureusement sur les pensées limitantes qui vous assaillent. J’aimerais vraiment à la fin de cet exercice que vous vous engagiez concrètement à passer à l’action.

Vous savez à présent par quoi commencer.

Quel bilan en tirez-vous après coup ?

Les retours que j’ai sur cet exercice montrent que la visualisation permet de ressentir un bien-être, et c’est déjà un moment où vous prendrez soin de soi. J’attends avec impatience de lire les expériences que vous avez programmées !!

Certaines mères prennent la décision de consacrer un moment chaque semaine, quinzaine ou mois à leur bien-être personnel. Elles le notent dans leur agenda, prennent ce rendez-vous avec elles-mêmes et ce moment n’est pas négociable. Il est annoncé et expliqué à l’ensemble de la famille, qui le note aussi dans l’agenda familial le cas échéant.

Ce peut être un moment de lecture pendant lequel chacun s’engage à ne pas vous déranger. Ce peut être votre séance de sport hebdomadaire, votre cours de musique, votre déjeuner avec une copine… Il me semble important de le ritualiser. Et encore une fois : ne croyez pas les pensées qui vous suggéreront que vous avez mieux à faire ou qu’il est plus urgent de s’atteler à ceci ou cela… Non, ce qui est le plus urgent, c’est de prendre ce moment.

Dans l’accompagnement individuel « Mes émotions débordent », je vous aide à apprendre à vous faire passer en priorité. Je vous accompagne pour dégommer les pensées limitantes qui vous en empêchent et pour prendre cet engagement vis-à-vis de vous-même. Je sais combien il peut être difficile de penser à soi. Avoir du soutien pour comprendre quels sont les freins et pour les lever est souvent ce qui vous manque pour franchir ce pas. N’hésitez pas à prendre un rendez-vous de contact pour qu’on en parle.

Demander de l’aide : pourquoi est-ce si difficile ?

Demander de l’aide : pourquoi est-ce si difficile ?

Un des challenges les plus difficiles que mes clients rencontrent avant de sauter le pas et de me contacter, c’est d’accepter qu’ils aient besoin d’un renfort. Se dire que vous n’y arrivez pas seul(e) et oser demander une aide extérieure peut être extrêmement compliqué. Cela génère des émotions de honte, de culpabilité, et bien d’autres, tout aussi désagréables les unes que les autres. Pourquoi est-il si difficile d’accepter un besoin d’accompagnement personnel ? Comment demander de l’aide ? Je vous partage mon expérience et vous offre quelques conseils.

Accepter son besoin d’être accompagné : mon expérience personnelle

Pour commencer cet article, j’ai envie de vous partager mon expérience personnelle à ce sujet. Je suis moi aussi passée par là à différents moments de ma vie et pour différentes raisons.

Pourquoi ce fut difficile pour moi (comme ça l’est pour pleins d’autres) ?

La première fois

Lorsque j’ai décroché mon téléphone pour prendre un premier rendez-vous avec une psychothérapeute, la toute première fois, je n’en menais pas large… Accepter d’avouer que je n’allais pas bien et que malgré tous mes efforts, je ne m’en sortais pas, faisait mal à mon égo (→ sentiment de honte). Qui plus est, accepter que j’allais devoir dépenser de l’argent et payer quelqu’un pour m’aider me semblait inconcevable (→ sentiment de culpabilité). Pour différentes raisons, ma principale difficulté résidait dans l’idée de dépenser de l’argent pour moi et pour mon mieux-être.

Sauf qu’à ce moment-là, c’était une question de survie. Cela m’a fait franchir le pas.

La seconde fois

Lorsque j’ai à nouveau eu besoin d’aide, j’étais alors moi-même thérapeute. À ce moment-là, la difficulté fut de me dire : « Mais comment ? Tu es thérapeute et tu ne t’en sors pas ? Mais pour qui vas-tu passer ? Tu n’es sans doute pas une bonne professionnelle !!! » (→ de nouveau, sentiment de honte !). Ce que je n’avais pas encore compris, c’est que nous pouvons tous avoir besoin, à un moment ou à un autre, de nous faire accompagner. Cela est vrai que l’on soit professionnel de l’accompagnement ou pas, que l’on ait une « vie heureuse » ou non.

Qu’est-ce que j’ai appris en acceptant d’être accompagnée ?

Aujourd’hui, je n’hésite plus à demander de l’aide, que ce soit au niveau personnel ou professionnel. (Bon j’admets : parfois c’est encore un peu dur ! Ah, fierté quand tu nous tiens !) De plus, je sais que je trouverai toujours une personne compétente et bienveillante pour m’aider. En effet, j’ai appris qu’on peut tous avoir besoin de renfort, mais j’ai aussi appris à reconnaître les personnes qui vont me convenir. Il y a eu des loupés les premières fois, mais aujourd’hui, je sais mieux ce qui me convient. Dans cette période de ma vie où je me concentre plus sur mon entreprise, je me fais coacher et je me forme sur l’entreprenariat. Le dernier coaching de groupe que j’ai suivi cet été m’aide énormément aujourd’hui. (N’hésitez pas si vous voulez en savoir plus, je le recommande à 1 000 % !)

Comment demander de l’aide : les étapes que je vous conseille

Maintenant que vous connaissez un peu mieux mon vécu sur le sujet, vous comprendrez que je connais bien les freins qui vous retiennent. Non seulement j’en ai vécu certains, mais en plus j’en entends aussi de nombreux chez mes clients. Votre situation peut être différente, elle ne ressemble sans doute pas à celle de quelqu’un d’autre. Cela ne change rien au fait qu’il peut vous être très très difficile de vous dire que vous rencontrez une ou plusieurs difficulté(s) dans votre vie actuelle. Je vous propose ici deux étapes pour réussir à demander de l’aide.

Première étape : comprendre que c’est légitime

La première étape, c’est d’admettre que vous pouvez avoir besoin de soutien, d’accompagnement. Mais aussi, et surtout, la première étape c’est comprendre que c’est légitime, que ce n’est pas un signe de faiblesse, qu’il n’y a aucune honte ni culpabilité à avoir. Ce premier pas est très important car vous pouvez être très fort(e)s pour vous leurrer vous-mêmes en vous disant :

  • « Mais si, tout va bien ».
  • « Il y a bien pire que moi »
  • « Mais j’ai tout pour être heureux/se ! De quoi je me plains ! ».

Ou encore… je vous laisse compléter ? Au bout d’un moment, il faut arrêter de se voiler la face : non ça ne va pas si bien que ça. Ce n’est pas facile de voir cette réalité en face… mais quel que soit le problème que vous rencontrez, il est légitime. Même si la surface montre quelque chose de lisse, de beau, vous seul(e) savez ce qui se passe en dessous. Vous seul(e) pouvez franchir le pas de demander de l’aide, en commençant par être conscient que c’est normal.

Seconde étape : accepter ce besoin

La seconde étape, c’est de pouvoir admettre : « J’ai besoin d’une aide extérieure ». Cela peut être difficile pour pleins de raisons. Ainsi par exemple, mes clients me confient souvent avoir pensé : « Je vais être ridicule avec mes petits problèmes. Elle doit voir bien pire et va se moquer de moi ». Vous pouvez aussi avoir des réticences sur le fait même « d’aller voir un psy » ou « d’aller voir quelqu’un ». Parce que normalement, c’est pour les gens qui ont des problèmes mentaux, voir, pour les fous. Vous vous dites que vous êtes loin d’être dans ce cas ! Effectivement, je vous le confirme : d’une, les « fous », pour moi ça n’existe pas (ça serait quoi pour vous ?) et de deux, il n’y a pas de « petit » problème. Il n’y a pas de « petite » souffrance, il n’y a pas d’échelle en la matière, il n’y a pas à comparer, pas à disqualifier. Ce n’est pas un concours, tout le monde y perdrait.

Vous avez toutes et tous des parcours de vie différents. Il n’y a pas de syndrome de l’imposteur à avoir (je vous parle de ce syndrome dans cet article). Vous souffrez ? Vous rencontrez des difficultés dans votre vie actuelle ? Alors vous êtes légitime pour demander de l’aide :

  • que ce soit dans votre vie personnelle ou professionnelle ;
  • que ce soit dans la relation à vous-mêmes ou dans la relation aux autres (ou les deux).

Les réserves courantes : mes conseils pour les surmonter

L’aspect financier

La difficulté à admettre puis à accepter votre besoin d’aide ne sont peut-être pas les seuls obstacles que vous rencontrez. Un autre frein qui vous bloque souvent, comme cela a été le cas pour moi, est peut-être celui de l’argent. Il vous paraît inconcevable de devoir payer pour vous faire aider :

  • soit parce que vous êtes dans une logique de la gratuité pour les soins ;
  • soit parce qu’il vous est difficile de dépenser de l’argent pour vous-même.

Dans le premier cas, je pense moi aussi que les séances de psychothérapie pourraient être remboursées, parce qu’il ne devrait pas y avoir de barrière financière pour aller mieux. Certaines mutuelles le font, je vous encourage à leur poser la question. Il existe aussi des solutions de soins psychologiques gratuits, n’hésitez pas à regarder près de chez vous s’il y a un CMP (centre médico-psychologique) par exemple.

Dans le second cas, cela parle de la place que vous vous accordez… Je suis certaine que la question de l’argent n’est alors qu’une barrière parmi d’autres. Le réel problème est la difficulté à se mettre au centre et en priorité. Ce peut être très difficile ! Mais je vous en parlerai dans un prochain article parce que c’est un sujet qui demande à être plus développé.

Les précédentes expériences infructueuses

Peut-être que vous avez déjà essayé de vous faire aider mais que cela n’a pas fonctionné. De ce fait, vous n’avez pas du tout envie de retenter l’expérience et pensez que « de toutes façons, les psys, ça ne sert à rien ».

Je cite différents exemples que mes clients ont évoqués :

  • Il vous a semblé que la personne que vous êtes allés voir s’est moqué de vous et de vos problèmes.
  • Vous n’avez pas accroché avec sa personnalité ou son approche.
  • Elle n’a pas pu vous donner la solution à vos problèmes.
  • Vous êtes allés la voir pendant des mois/des années et à nouveau, vous n’allez pas bien, CQFD : les psys ça ne fonctionne pas.
  • Peut-être que ça marche pour les autres mais pas pour vous.

Là tout de suite, j’aurais envie de déboulonner tout ça et de vous donner des arguments pour retenter l’expérience. Malheureusement, ça n’est pas aussi simple que ça. Vous avez peut-être besoin de :

  • digérer ces expériences avant de pouvoir tenter de faire de nouveau confiance à un thérapeute ;
  • ou trouver une personne qui va vous convenir pour ce moment précis de votre vie.

Si l’un de ces besoins est le vôtre, il est important d’en tenir compte. Nous avons tous des personnalités, des styles différents, et le thérapeute qui conviendra à l’un ne conviendra forcément pas à l’autre. Et heureusement ! Vous aussi, vous êtes toutes et tous différents. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, il faut trouver « chaussure à son pied ». Et pourquoi pas, aller voir différentes personnes avant de trouver « la bonne ». J’encourage mes clients à le faire avant de s’engager avec moi ou avec un/une collègue.

La réticence à se confier à un inconnu

Un autre frein peut être que vous n’avez pas du tout envie de parler à un inconnu de vos problèmes. C’est très intime tout ça, et même à votre meilleur ami vous n’en parlez pas. De toutes façons : parler ne sert à rien, ce n’est pas ça qui va résoudre vos problèmes qui eux, ne changeront pas. C’est vrai, vous avez raison de penser ça.

Sauf que : ce que nous constatons, nous les thérapeutes, c’est qu’en fait, il est plus facile de parler de notre intimité avec un ou une inconnu(e)… justement parce qu’il ou elle ne nous connaît pas ! Il n’y a pas le même enjeu affectif qu’avec votre proche. Un ami va vouloir vous aider coûte que coûte. Il va sans doute vous proposer des solutions, vouloir vous convaincre de quoi faire, vous dire ce qu’il ferait à votre place. Et c’est normal, c’est ce que font souvent les amis. Un psy ne va pas vous dire quoi faire. Peut-être vous fera-t-il des suggestions, peut-être partagera-t-il ce qui a fonctionné pour d’autres. Mais sa principale mission dans un premier temps, sera d’accueillir ce qui se passe pour vous. Il tâchera de vous aider à mettre en mots votre intériorité, pour qu’elle ne prenne plus la forme de maux. Dans ce cadre, face à une personne bienveillante et une oreille attentive et non jugeante, je vous assure que parler sert à quelque chose. Cela sert à se sentir entendu et compris, et ce n’est pas rien. Et puis, « aller voir un psy », c’est beaucoup plus que juste parler.

La honte de demander de l’aide

J’ai aussi envie de vous aider à comprendre qu’il n’y a pas de honte à demander de l’aide. C’est une des émotions qui peut vous empêcher d’imaginer qu’aller mieux est possible ou que faire ce chemin en étant accompagné n’est pas un échec. Ce sont vos pensées qui créent cette émotion de honte. Les circonstances que vous traversez actuellement génèrent une souffrance que vous ne pouvez plus porter seul(e). Vous pouvez avoir des pensées qui amènent de la honte, de la culpabilité, voir du dégoût de vous-même. Il vous est possible de voir les choses autrement. Demander une aide extérieure demande du courage. Je le souligne souvent à mes clients et les félicite de l’avoir eu, ce courage de me contacter. Je valorise cette démarche qu’ils ont eue, de s’avouer à eux-mêmes que seuls, ils n’y arrivaient plus. Pour réussir cela, ils ont dû compléter les pensées qui génèrent de la honte (car elle est généralement toujours là) par d’autres qui leur ont donné du courage. Félicitez-vous d’effectuer cette démarche…

Si vous vous vous sentez prêt(e) à vous engager dans un accompagnement et à demander de l’aide, n’hésitez plus à me contacter. Nous ferons connaissance, et vérifierons que mon approche vous correspond et peut vous aider.

Les bonnes résolutions de la rentrée : on adopte ou pas ?

Les bonnes résolutions de la rentrée : on adopte ou pas ?

Est-ce que, pour vous aussi, septembre est comme un deuxième 1er janvier ? Vous savez, ce moment où nous prenons les bonnes résolutions de la rentrée ! En ce qui me concerne, je suis restée sur le modèle de l’année scolaire parce que les enfants et adolescents que j’accompagne vivent sur ce rythme. Et du coup, leurs parents aussi ! Cependant aujourd’hui, je n’ai pas envie de vous proposer un énième article sur ce sujet de la rentrée. Je préfère partager avec vous quelques pistes pour adopter vos nouvelles habitudes. Vous vous demandiez comment tenir vos bonnes résolutions ? Suivez le guide !

La pression de la rentrée scolaire

Les origines du stress de la rentrée

Mais avant d’aborder le sujet des bonnes résolutions, parlons brièvement de votre enfant et de la pression que la rentrée peut engendrer pour lui. Ce poids peut être ressenti parce qu’il vit un moment charnière de sa scolarité. Bien sûr, nous pensons tout de suite à l’entrée à l’école maternelle, au CP, au collège, au lycée ou en études supérieures. Cela fait autant de « paliers » à franchir qui peuvent sembler délicats. Cependant, pour de nombreux enfants ou adolescents, cela ne pose pas de problèmes. Il peut même s’agir d’une source de joie ! J’ai remarqué que, parfois, ce sont les parents qui sont les plus inquiets… Qu’en pensez-vous ?

Cela dit, il arrive malgré tout que les enfants/ados soient inquiets, et dans ce cas, il est important de l’entendre.

La rentrée en maternelle

Pour l’entrée à la maternelle, la visite n’a peut-être pas pu avoir lieu vu la situation sanitaire actuelle… Mais il est possible que vous voyez passés devant l’école maintes et maintes fois ? Ainsi, vous aurez présenté l’environnement à votre enfant, au moins de l’extérieur. Il n’y a pas de raisons que cela soit difficile pour lui, même si, pour certains, les premiers temps peuvent être délicats. Les enseignantes de petite section ont généralement l’habitude d’accompagner les enfants dans ces moments de première séparation pour certains. Comment cela se passe pour votre enfant ? Courage !

La rentrée au CP

L’entrée au CP pose moins souvent problème. Mais certains enfants, en raison d’une nature inquiète ou perfectionniste, peuvent se mettre de la pression. Pour d’autres, c’est ce passage d’un univers ludique et vivant à un univers plus sérieux qui va être challengeant. Être contraint à rester assis longtemps s’avère vite un vrai défi pour certains ! Là aussi, le dialogue avec l’enseignant(e) peut aider.

La rentrée au collège

Parlons de la fameuse entrée en 6ème ! Je dis « fameuse » parce que c’est une situation où j’observe plus souvent de l’anxiété. Pour certains enfants, c’est une sacrée révolution ! Dans ce cas-là, n’hésitez pas à pratiquer l’écoute active. Votre enfant a besoin d’être entendu dans ses craintes. Vous avez envie de le rassurer et c’est tout à fait normal ! Mais ses inquiétudes sont légitimes, ne les diminuez pas. Recevoir votre attention et vous savoir en pensées avec lui sera une sacrée ressource.

La rentrée au lycée

Pour l’entrée au lycée, j’ai l’impression que ce sont plus souvent les parents qui sont inquiets (de cette fameuse « marche » !), que les adolescents. En cause, sans doute, les premières réflexions à avoir sur l’orientation, qui s’ajoutent par rapport aux rentrées précédentes. Les jeunes ne se posent parfois pas encore de questions sur ce sujet (ce qui est tout à fait légitime !), alors que la pression monte pour vous. Nous en reparlerons dans un tout prochain article…

La rentrée dans le supérieur

L’entrée dans le supérieur peut être, elle aussi, source de stress. En effet, elle est synonyme, pour certains jeunes, du départ de la maison. Cela nécessite, tant sur le plan des apprentissages que de la vie quotidienne, d’apprivoiser une nouvelle indépendance !

Les bonnes résolutions de la rentrée : mon mode d’emploi

La rentrée, je l’écrivais donc en préambule, c’est souvent le moment des « bonnes résolutions ». Si vous voulez faire de ces décisions une réussite, il ne faut pas les improviser. Prenez le temps de vous poser les questions suivantes.

Pourquoi spécialement à la rentrée ?

Et oui ! Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour mettre en place de nouvelles habitudes. Du coup : pourquoi prendre ces bonnes résolutions à la rentrée ? Que vous vous exhortiez au changement à coup de :

  • « cette année, je me remets au sport » ;
  • « en septembre, j’arrête de fumer » ;
  • « à partir d’aujourd’hui, je mange sainement » ;
  • et autres mise en place de nouvelles habitudes familiales ou remise à plat des règles de la maison ;

Vous pourriez tout aussi bien commencer cela à un autre moment de l’année. Certes, la reprise du rythme imposé par la scolarité est une bonne occasion à saisir pour « un nouveau départ ». Mais nous allons le voir : essayer de tout changer d’un coup n’est pas forcément le meilleur chemin vers la réussite, aussi motivé soit-on.

Comment adopter de nouvelles habitudes ? Mes 7 conseils

1)      S’accorder le bon délai

Ce que vous ne devez jamais oublier, c’est que mettre en place une nouvelle habitude demande du temps et de la persévérance. Le fait que ce soit la rentrée ne sera pas miraculeux. Quel que soit le moment que vous choisirez, cela pourra être, et sera sans doute, un challenge.

2)      Vérifier que cette résolution est bien la vôtre

La première chose que j’ai envie de vous suggérer, c’est de vérifier que cette habitude que vous souhaitez vient vraiment de vous. Est-ce une envie personnelle ou une prescription ? Évaluez votre motivation. Est-elle intérieure ou extérieure ? Si elle est externe, avez-vous envie qu’elle devienne la vôtre ? Cette envie d’arrêter de fumer ou de perdre du poids, d’où vient-elle ? Du médecin qui vous a fait la leçon pour la énième fois lors de votre visite de rentrée ? D’une expérience vécue cet été d’essoufflement lié au tabac ou de douleurs articulaires liées à votre surpoids ? Cette idée de faire des roulements pour vider le lave-vaisselle (exemple pris au hasard !) vient-elle d’une réflexion de votre belle-mère cet été ? Ou d’un profond ras-le-bol de tout faire à la maison ? Les bonnes résolutions que vous arriverez le mieux à tenir sont celles qui viennent de votre propre expérience intérieure.

3)      Prévoir les envies d’abandon

Posez-vous ensuite cette question : qu’est-ce que je prévois de faire si j’ai envie d’abandonner ? Ne soyez pas superstitieux-se en vous disant que si vous pensez au pire, il va arriver (même si c’est souvent vrai puisque nos pensées créent notre réalité). Il s’agit ici d’être réaliste.

Après l’arrêt du tabac, il arrivera que vous ayez une sacrée envie de fumer. Votre cerveau, qui sera en mode « survie », voudra forcément que vous restiez dans votre ancienne habitude. Il vous enverra des pensées du type :

  • « allez, une dernière » ;
  • « ce n’est pas grave, tu arrêteras le mois prochain » ;
  • « t’inquiète, avec une seule tu ne replongeras pas, tu contrôles ! » ;
  • ou encore « bon finalement tu arrêteras le 1er janvier ».

Dans la mise en place d’un roulement pour vider le lave-vaisselle, vous pourriez être tenté(e), après avoir dû le rappeler chaque soir depuis 3 jours, de le faire vous-même pour gagner du temps. Je vous laisse adapter à votre propre résolution.

Dans le premier exemple, ayant anticipé les pensées qui pourraient advenir, vous pourriez avoir prévu de remercier votre cerveau d’être si prévenant avec vous en voulant vous éviter de sortir de l’autoroute bien connue. Vous rajouterez que vous avez décidé de faire autre chose et de créer un nouveau chemin d’actions à mettre en place. Vous pourriez accueillir cette émotion de manque ou de frustration, par exemple :

  • en faisant un exercice de pleine conscience ou de respiration ;
  • en sortant faire un tour ;
  • ou en téléphonant à une amie dont vous savez qu’elle vous soutient dans votre démarche.

Dans le second exemple, vous pourriez vous rappeler que Paris ne s’est pas fait en un jour, et qu’après avoir rappelé à votre fils pour la énième fois que c’est bien son tour de vider le lave-vaisselle, cela finira par arriver qu’il le fasse de lui-même (enfin, nous l’espérons tous) !

4)      Faire un pas après l’autre

Ne tentez pas de mettre en place plusieurs choses à la fois. Par exemple : arrêter de fumer, vous (re)mettre au sport, cuisiner plus, ne plus crier sur les enfants, et peut-être encore d’autres choses. Ce serait beaucoup beaucoup trop : une chose après l’autre et un pas à la fois !

5)      Garder à l’esprit pour qui vous avez pris ces décisions

Prenez vos bonnes résolutions vis-à-vis de vous-même, ainsi que vis-à-vis d’autres personnes spécifiques. Choisissez ces personnes non pas parce qu’elles viendront vous « fliquer » (choisissez auprès de qui vous allez vous engager !), mais parce que vous vous sentirez plus fermement engagé(e) dans votre décision.

Une fois cette nouvelle habitude bien engagée et sur les rails, vous pourrez alors passer à la suivante. Vous découvrirez sans doute que grâce à cette première nouvelle habitude, la seconde sera plus facile que vous ne le pensiez.

6)      Tester sur une petite durée et faire un bilan avant de continuer

Vous pouvez, si cela vous inspire, commencer petit pas par petit pas. Par exemple : prévoir une semaine sans fumer (ou sans sucre, ou sans toucher au lave-vaisselle !), et faire le point au bout de la semaine. Est-ce OK de continuer ? Comment l’avez-vous vécu ?

7)      S’encourager mutuellement

C’est très important : célébrez vos victoires !!! Chaque journée de réussite vaut la peine de se féliciter ! Idem pour votre enfant ! Chaque fois qu’il ou elle a rempli sa mission de la journée, notez que vous l’avez remarqué. Oui, je sais que vous pensez que c’est juste normal, mais notre motivation à tous est grandement amplifiée lorsqu’elle est encouragée. La mise en place d’une nouvelle routine, ou la décision de sortir d’une addiction demandent du courage. N’oubliez jamais de vous féliciter et/ou de féliciter votre enfant pour chaque nouvelle étape franchie. Se poser des défis en famille peut décupler les réussites et les victoires !

Et pour vous, quelle sera la nouvelle habitude mise en place cette année ? Si vous avez besoin d’être accompagné(e) dans ce nouveau défi : n’hésitez pas à me contacter. Nous pouvons faire ce chemin ensemble, en définissant, par exemple, le plan d’action qui sera le plus pertinent pour ce nouvel objectif. À très vite !

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Comment lâcher-prise : mes 8 astuces

Comment lâcher-prise : mes 8 astuces

Ce fameux lâcher-prise… Tout le monde en parle ! Mais savez-vous bien de quoi il s’agit ? Connaissez-vous quelques solutions pour lâcher-prise qui vous conviennent ? Ce n’est pas inné, bien souvent nous avons besoin d’apprendre à accepter nos limites. Lors de notre live sur le groupe privé Facebook « Parenthèse, la pause parents » du mois de juillet, une mère m’a posé cette question : comment lâcher-prise ? Que vous soyez parent ou non, je vous propose tout d’abord de définir cette notion, puis de vous confier 8 astuces simples à appliquer au quotidien pour ne plus vous laisser déborder par vos émotions.

Qu’est-ce que le lâcher-prise ?

Pour moi, cela a à voir avec l’acceptation. Attention : pas la résignation ! Il ne s’agit pas de se dire « ben je n’y peux rien, alors je m’y plie ». Non. L’acceptation ici, cela signifie être conscient(e), pleinement, de la situation, et décider de ce qu’on souhaite faire, ou ne pas faire. Et s’il n’y a rien à faire, on peut lâcher et sortir de la lutte.

Lâcher-prise, c’est donc stopper la lutte.

Encore une fois, pas en se résignant, c’est important pour moi de le dire et le redire. Il me semble important de faire la différence entre :

  • Ce sur quoi j’ai du pouvoir, ce que je peux changer : là je peux choisir d’agir.
  • Ce sur quoi je n’ai pas de pouvoir et qui m’échappe complètement : là, je peux lâcher.
Infographie illustrant l'article d'Anne Pioz, psychothérapeute et coach spécialisée dans l'accompagnement des parents et de leurs enfants, sur le thème du lâcher-prise.

A présent, comme promis, voici 8 idées pour développer votre acceptation, et donc, votre capacité à lâcher-prise.

1/ Pratiquer la pleine conscience au quotidien

Les exercices de pleine conscience sont un excellent moyen de lâcher la lutte contre les pensées, émotions et sensations qui sont présentes, quoi que vous fassiez, tout au long de vos journées. N’hésitez pas à prendre 5  à 10 minutes chaque jour, pour pratiquer l’exercice de la carte SIM dont je vous parle dans mon Ebook sur les émotions. Je propose également un enregistrement audio aux clients que j’accompagne pour les guider. Vous pouvez aussi tout simplement observer les sensations de votre respiration.

Les changements dans votre façon de vivre vos évènements intérieurs ne seront pas immédiats. Il est important de comprendre qu’intégrer la pleine conscience dans votre quotidien demande de l’entraînement et de la régularité. Cependant rassurez-vous : cela peut ne prendre que quelques semaines, au moyen de 5 à 10 minutes par jour.

2/ Anticiper les situations « à risques »

Certains parents ont remarqué qu’il y a des moments dans la journée où il est plus facile de lâcher-prise et d’autres où c’est beaucoup plus compliqué. Typiquement, en fin de journée, quand tout le monde est fatigué : c’est un sacré défi. Tentez d’anticiper cela en évitant les sujets qui fâchent et pour lesquels une discussion peut être reportée à un moment qui s’y prête plus.

3/ Prendre du temps pour soi

Avoir sans arrêt la tête dans le guidon n’aide pas à lâcher-prise. Un parent a besoin de prendre soin de lui au quotidien. Souvenez-vous de la métaphore des consignes d’avion (mes clients m’entendent sans cesse la répéter !) : il est stipulé noir sur blanc que s’il y a une dépressurisation de la cabine et que les masques à oxygène tombent devant vous, vous devez absolument mettre le vôtre avant d’aider les autres personnes à le faire. Sinon, le risque c’est que personne n’y arrive et que tout le monde meurt. Et bien au quotidien, c’est pareil. Si vous ne prenez pas soin de vous en priorité, vous ne serez plus en mesure de prendre soin des autres…

4/ Tenir un journal

Mettre vos pensées sur le papier est un excellent moyen de décompresser. Écrire vos pensées telles qu’elles vous viennent à l’esprit, sans chercher à les ordonner ou à en faire quelque chose, vous permet, comme le fait la douche pour votre corps, de nettoyer votre esprit. Et relire ces flots de pensées peut ensuite vous permettre d’avoir des prises de conscience très utiles. Vous pourriez découvrir de quoi travailler dans votre connaissance de vous-mêmes.

Vous pouvez vous fixer une durée, 5 ou 10 minutes par exemple, et écrire tout ce qui vous vient à l’esprit quand vous pensez à une situation qui vous semble sans issue. Peut-être une solution émergera-t-elle ? Ou peut-être que la solution est d’accepter que rien ne peut être changé et que c’est le moment de lâcher.

5/ Voir le positif

Là vous vous dites peut-être que je suis tombée sur la tête et que dans une situation qui semble inextricable, il n’y a rien de positif à voir. Pourtant, voir les choses d’une manière positive s’apprend. De même que pour la pleine conscience : un entraînement quotidien peut vous changer la vie. Cela peut se faire par exemple en tenant un journal de gratitudes. Pour cela : notez chaque soir 3 joies que vous avez eues dans votre journée, 3 moments qui vous ont apporté du plaisir, 3 événements pour lesquels vous ressentez de la gratitude. Commencez par juste 1 si c’est compliqué d’en trouver 3 car cela peut l’être au début ! Il n’y a pas besoin que ce soit des choses exceptionnelles : avoir dégusté un bon café le matin, avoir échangé un sourire avec une passante, avoir entendu votre enfant rire…

6/ Bouger

L’exercice physique peut vous aider à lâcher-prise. Comment ça, me demanderez-vous ? Tout simplement parce que pendant que vous faites du sport, il est difficile de penser. Ou sinon : challengez-vous plus ! Engagez toute votre énergie dans ce que vous faites et concentrez-vous pleinement. Bouger permet également de secréter des endorphines, qui agissent comme la morphine (tout de même !). C’est ça aussi qui vous rend accro au sport. Cela procure une sensation de bien-être, voire d’euphorie : une bonne raison de se mettre au sport !

7/ Faire des activités de flow

Je reviendrai vers vous, dans un prochain article, sur les bienfaits des activités de flow. Je vais tout de même vous en toucher rapidement un mot dès à présent ! Pour faire court, ce sont toutes ces activités (dont le sport, mais il y en a d’autres) qui vous demandent suffisamment de concentration et vous apportent suffisamment de plaisir, pour que votre pensée soit entièrement concentrée dessus. Vous savez, ce sont ces activités par lesquelles vous êtes totalement absorbés, grâce auxquelles vous ne voyez pas le temps passer. Vous pouvez même oublier de manger, ou de combler d’autres besoins physiologiques ! La pensée s’évade des préoccupations et est alors totalement absorbée par quelque chose de bon pour vous.

8/ Faire des câlins

Que ce soit à votre enfant ou à votre conjoint(e), 20 secondes de câlins suffisent à secréter une bonne dose d’ocytocine, la fameuse « hormone de l’amour ». Cela aide à ressentir la vie plus positivement ! Cela peut d’ailleurs être une bonne idée pour sortir d’une situation conflictuelle, même si elle paraît surprenante pour l’autre personne lorsque nous la mettons en œuvre !

Bonus : comment lâcher-prise dans mon quotidien de parent ?

Penchons-nous maintenant sur un exemple concret d’un quotidien de parent. Je vous propose de reprendre l’exemple donné par cette mère qui m’a demandé comment lâcher-prise, lors de notre live sur le groupe privé Facebook « Parenthèse, la pause parents » du mois de juillet. Elle nous confie que : « Avec mon ado parfois je sens monter mon énervement et je sais qu’il vaudrait mieux arrêter de discuter ou alors lâcher un peu mais je n’y arrive pas. » Je suis certaine que cet exemple va parler à de nombreux parents d’ados !!!

Comme il est difficile de ne pas tomber dans le piège de l’escalade dans les « prises de bec » avec nos ados ! Sur le moment, cela devient vital de « gagner » la partie. Vous voyez ce que je veux dire ? Cette mère explique qu’elle ne lâche pas le morceau, mais sa fille non plus et les voici toutes les deux face à face. Cette maman nous fait part de son envie de ne plus tomber dans ce piège. Vous non plus ? Je vous propose 3 étapes.

1/ Tenter de ne jamais oublier que vous êtes des adultes

Parfois (souvent ?), même face à un enfant plus jeune, vous avez tendance à ne pas profiter du développement bien plus avancé de votre cerveau, en particulier de votre cortex-préfrontal. Sans entrer plus dans des détails techniques et physiologiques, vous avez des capacités cognitives qui vous permettent, en tant qu’adulte, de raisonner et de prendre de la distance, ce qui n’est pas le cas de vos enfants ni de vos ados. Leur cerveau ne maîtrise pas encore cela. Ainsi, ils sont en prise directe avec leurs émotions et leur réactivité. Vous avez donc cette possibilité de prendre de la distance : profitez-en ! Donnez du même coup à votre ado ou votre enfant la possibilité de se rendre compte que c’est possible. Montrez-lui que lâcher l’affaire, renoncer à surenchérir, ce n’est pas perdre la face.

2/ Faire un pas de côté

Parfois dans ce genre de situation, il est difficile de ne pas se laisser embarquer, parce que vous n’arrivez pas, au moment où cela se passe, à prendre de la distance. Aux prises avec vos émotions, vous avez même du mal à vous en rendre compte. vous pouvez, une fois la tempête calmée, prendre un temps pour analyser ce qui s’est passé. De façon imagée, je vous suggère de faire un pas de côté pour observer la situation sous un autre angle. Demandez-vous, par exemple :

  • Quelle était la circonstance ?
  • Comment la scène s’est-elle déroulée exactement ?
  • Quelles ont été mes pensées ?
  • Quelles émotions ont-elles générées ?
  • Qu’ai-je dit exactement ?

Vous aurez ainsi toutes les cartes en main pour prendre du recul et vous demander : « Comment est-ce que je voudrais que ça se passe une prochaine fois ? ».

3/ En rediscuter

Un peu plus tard, lorsque vous aurez pris le temps d’analyser ce qui s’est passé, proposez à votre enfant d’en rediscuter, calmement. En anticipant ensemble les prochaines fois possibles. Par exemple, en fixant un mot-code qui permet à l’un ou l’autre de lâcher sans perdre la face. C’est important de comprendre que personne ne perd dans ces situations car dans une dispute, sans prise de recul, tout le monde est perdant ! De plus, cela abîme votre relation.

Si vous vous demandiez comment lâcher-prise, j’espère que ces idées vous aideront à apaiser votre quotidien, notamment avec vos enfants.

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