Règles non-dites : affranchissez-vous-en avec la CNV !

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Règles non-dites : affranchissez-vous-en avec la CNV !

Avez-vous remarqué que, parfois, vous aviez des attentes vis-à-vis des personnes qui vous entourent et qu’elles-mêmes en avaient vis-à-vis de vous ? Avez-vous remarqué également qu’il arrive que ces attentes ne soient pas les mêmes ? Ces règles non-dites, que nous pourrions assimiler à des « manuels de bonne conduite », ont des conséquences sur nos relations. Dans cet article, je vous guide dans la découverte de ces règles implicites, vous explique leurs conséquences et, surtout, je vous propose la piste de la CNV, communication non-violente, pour vous en affranchir.

Qu’est-ce que les règles implicites ?

Ces « manuels de bonne conduite », ce sont ces normes qui vous font attendre de l’autre un comportement qui vous semble « normal ». Vous appliquez ces règles par réflexe, parce que « c’est comme ça que ça doit être ». Ce sont toutes ces habitudes et comportements dictés par on ne sait plus trop qui, mais qui doivent être respectés. Ce sont les « c’est normal de… » et autres « tout le monde fait ça », qui vous semblent si naturels qu’ils sont devenus invisibles. Ces manuels peuvent venir de votre entourage, de votre éducation, de la société, ou de vous-même. Ce qu’ils ont en commun, c’est de vous sembler indiscutables. Vous les avez totalement intégrés, ils font partie de vous et c’est pour cette raison que vous ne les voyez même plus. Cependant, je vous rassure : nous en avons toutes et tous ! Ce n’est pas grave d’en avoir, mais les identifier peut être important pour la qualité de vos relations. Tous les types de relations sont concernés : amicales, professionnelles, amoureuses, sociales et familiales.

Dans le cadre des relations parents-enfants, notamment, on croise beaucoup de ces règles non-dites. En tant que parent, elles sont embêtantes, entre autres, lorsque vous les appliquez sans même vous être demandé si vous êtes en accord avec, ou pas. Vous pouvez vous retrouver à appliquer des règles d’éducation qui, dans le fond, ne vous conviennent pas. Des dysfonctionnements dans la dynamique de votre famille sont une conséquence fréquente de ces manuels de bonne conduite. Votre famille est unique : elle a par conséquent besoin de règles adaptées à son unicité.  

Exemple dans la vie de parent

Prenons un exemple. Peut-être avez-vous comme manuel de bonne conduite le fait que les enfants doivent rester à table tant que tout le monde n’a pas fini son repas. C’était comme ça chez vos parents, c’est donc comme ça que ça doit être dans toutes les familles. Cela vous a convenu en tant qu’enfant, vous ne vous êtes donc jamais posé de question sur ce sujet. Vous pensez d’ailleurs peut-être que cela doit être partout la même chose. C’est devenu une règle implicite. Le problème, c’est que vos enfants, disons qu’ils ont 4 et 7 ans, ne sont pas OK avec cette règle. La plus jeune mange très lentement, elle a besoin que vous découpiez tout en très petits morceaux. Elle les tourne dans sa bouche pendant des heures, inévitablement le plus grand finir par perdre patience. Il n’en peut plus, il grogne, râle, veut se lever, souffle, etc. Ainsi, vous passez votre dîner à vous énerver, à lui dire de s’asseoir et à être sur le dos de votre cadette pour qu’elle mange plus vite. Votre but avec cette règle était que tout le monde quitte la table au même moment, afin de passer un temps de qualité tous les quatre. Dans les faits, cela tourne à la foire d’empoigne chaque soir ou presque… Vous n’avez cependant jamais pensé à remettre en cause cette règle, ce « manuel de bonne conduite » familial (jusqu’à aujourd’hui) !

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette non-remise en question :

  • Il peut y avoir dans cette règle une sorte de « loyauté familiale », car vos parents procédaient ainsi.
  • Cette règle, à vos yeux, peut avoir quelque chose d’institutionnel et d’indiscutable. En effet, c’est une règle sociale communément admise.  

Malheureusement, dans votre contexte du moment, cela ne fonctionne pas. Cela vous éloigne de ce qui est important pour vous : passer un temps de qualité tous ensemble.

Exemples dans la vie quotidienne

Nous l’avons évoqué plus haut : les relations parents-enfants ne sont pas les seules à être affectées par ces règles implicites. Elles existent dans toutes les relations. Elles peuvent ainsi, par exemple, être à l’œuvre dans les relations entre frères et sœurs ou dans la relation avec votre conjoint(e). Même les inconnus que vous croisez dans la rue sont concernés ! Je suppose ainsi que vous attendez d’une personne devant vous qu’elle vous tienne la porte. N’est-ce pas ? C’est un manuel de bonne conduite assez courant, lié à une règle de politesse. En fait, il me semble que la plupart des règles de politesse sont issues de manuels de bonne conduite : elles semblent implicites, il n’y aurait pas à exprimer une demande les concernant. Autre exemple : peut-être attendez-vous de votre sœur qu’elle apporte le dessert lorsqu’elle vient déjeuner chez vous, parce que c’est ce qu’elle a toujours fait. Sauf que cette fois-ci, elle ne l’a pas fait. Cela vous fait ressentir une émotion désagréable à son propos, peut-être même que vous lui en voulez.

Quels problèmes soulèvent les règles non-dites ?

Un problème de communication

Le premier point négatif de ces manuels de bonne conduite, c’est qu’ils vous font attendre quelque chose des autres, sans même penser à avoir à le demander. Ils sont une plaie pour la communication parce qu’ils vous font penser que l’autre va deviner ce que vous attendez, puisque c’est « ce que tout le monde attend ». Dans le dernier exemple, vous n’avez même pas pensé à demander à votre sœur si elle ramenait le dessert cette fois encore puisque « c’est ce qui se passe à chaque fois ». De son côté, votre sœur n’a peut-être cette habitude qu’avec vous et n’y a donc pas pensé cette fois-ci, occupée par d’autres sujets. Ces règles implicites semblent naturelles et évidentes à tout le monde… mais méfiez-vous : nous n’avons pas tous les mêmes. À partir de là, comment l’autre, dans une relation, pourrait-il deviner vos attentes ?

Des émotions négatives

Dans le premier exemple, on a pu constater que votre manuel de bonne conduite qui veut que tout le monde quitte la table en même temps, entraîne des tensions en fin de repas. Il est à l’origine de votre énervement, car il vous fait espérer une organisation qui, manifestement, ne fonctionne pas.

En résumé, les manuels de bonne conduite vous empêchent d’exprimer vos réels besoins. Ils vous coupent de ce qui est vraiment important pour vous. Ils peuvent polluer vos relations en vous donnant le réflexe d’attendre quelque chose de l’autre, sans même vous en rendre compte ni exprimer cela. La solution est d’abord d’apprendre à les débusquer et de vérifier s’ils sont adaptés à votre situation. Puis, dans un second temps, de choisir de vous en affranchir, ou pas, en exprimant vos besoins propres, et non plus ceux dictés par des règles rigides.

Comment la CNV peut vous aider ?

En premier lieu : interrogez-vous

Restons sur l’exemple de la fin des repas. Il semble que vos deux objectifs :

  • faire terminer le repas en même temps pour tout le monde ;
  • passer un moment paisible en famille après le repas ;

soient, pour le moment, incompatibles. N’est-ce pas ? Une solution pourrait être de séparer les deux objectifs : d’un côté, retrouver des dîners plus sereins ; de l’autre, passer des moments privilégiés en famille. Serait-ce alors possible de revoir cette règle implicite familiale qui dit que « tout le monde doit quitter la table en même temps » ? Qu’est-ce que cela vous ferait vivre de la remettre en cause ? Voilà le genre de questions que je vous propose de vous poser lorsqu’une situation est inconfortable dans la communication familiale, et que vous entrevoyez que peut-être derrière, il y a un manuel de bonne conduite qui opère à votre insu.

En second lieu : communiquez

Cela m’amène à vous parler d’une façon de communiquer qui aide beaucoup dans les relations, en particulier dans les relations avec les enfants. Vous en avez peut-être déjà entendu parler et vous connaissez sans doute les principes fondamentaux. Il s’agit de la Communication Non Violente ou CNV, élaborée par Marshall Rosenberg. Je ne vais pas ici entrer dans les détails, ce pourrait être l’objet d’un article entier (au moins). Les notions importantes à retenir ici sont :

  • l’importance de l’expression de vos besoins ;
  • l’utilisation du « je » à la place du « tu ».

Vous l’avez compris maintenant : lorsque vous êtes coincés par un manuel de bonne conduite, l’idée de communiquer ne vous vient même pas à l’esprit. Si vous apprenez à détecter ces situations, vous pourrez ensuite adopter le réflexe d’exprimer vos besoins dans toutes relations.

Si nous reprenons l’exemple de votre sœur qui ne vous a pas apporté de dessert lors de votre dernier déjeuner :

  • Vous pourriez commencer par exprimer à votre sœur ce que vous avez ressenti quand elle n’a pas apporté le dessert. Mettez des mots sur votre déception, votre contrariété.
  • Ensuite, cherchez une solution : exprimez votre besoin qu’elle vous dise avant de venir si vous devez prévoir un dessert ou non.
  • Dans l’exemple du dîner qui s’éternise, il serait important de pouvoir exprimer à votre famille vos attentes de passer des moments de qualité tous ensemble. Vous pourriez, pourquoi pas, solliciter vos enfants dans ce qu’ils imagineraient pour pouvoir répondre à cette attente. D’autant qu’ils la partagent sans doute…

N’hésitez pas, si le sujet de la CNV vous intéresse, à découvrir le livre de Marshall Rosenberg : « Les mots sont des fenêtres… ou bien ce sont des murs ». La communication non-violente peut vous rendre service dans bien des domaines.

Aviez-vous conscience de vivre avec des manuels de bonne conduite ? Quels sont ceux que vous pouvez identifier et comment influencent-ils vos relations, et en particulier celles avec vos enfants ? Merci de vos partages en commentaires !

Et si vous ne voulez rien louper de mes actualités et recevoir un Ebook gratuit sur le thème des émotions… c’est ici que ça se passe !

Règles de vie : pourquoi interdire ne fonctionne pas ?

Règles de vie : pourquoi interdire ne fonctionne pas ?

Poser ou non des limites et interdits aux enfants, est une question fréquente parmi les parents. Peut-être l’avez-vous souvent remarqué : dire à votre enfant ce qu’il ne doit pas faire ne fonctionne pas très bien. Nous-mêmes, lorsque nous savons que nous ne devons pas faire quelque chose, nous avons tendance à devenir obsédés par l’idée de le faire quand même. Ce n’est pas parce que nous sommes de grands enfants, c’est tout simplement le fonctionnement de notre cerveau qui nous y pousse. Soyons clairs : je ne suis pas en train de vous donner des excuses pour laisser votre enfant (ou vous-même) faire n’importe quoi ! Mais je vais vous expliquer dans cet article comment contourner ce biais cognitif, et permettre à vos enfants d’être plus coopératifs – ou à vous-même de tenir vos propres règles de vie.

Expérience rapide pour comprendre le rebond ironique

Avant toute chose, je vous propose de faire une expérience. Elle est vraiment intéressante, prenez le temps de la réaliser sérieusement. Vous n’aurez besoin que de quelques minutes.

Ce qu’il se passe lorsqu’on pose un interdit

Fermez les yeux, mettez votre minuteur en route pour une durée de 1 minute. Pendant ce délai, vous tâcherez de ne pas penser à un cornet de glace. Si possible de glace au chocolat. La consigne est importante à respecter. Ne faites plus rien d’autre que de ne pas penser à un cornet de glace au chocolat. Une fois la minute écoulée, faites le bilan. Comment ça s’est passé ? Avez-vous réussi ? Combien de secondes avez-vous tenu avant qu’une image de glace ne vienne à votre esprit ? Combien de fois avez-vous dû repousser cette image du cornet avec sa boule de glace au chocolat (voir ses deux boules de glace 😉) ? Peut-être cela a-t’il été possible quelques secondes, peut-être même presque toute la minute. Si vous avez réussi l’exercice, je vous invite à recommencer pendant 3 minutes, et on en reparle après.

Ce phénomène s’appelle le rebond ironique, ou l’effet rebond. C’est un biais cognitif qui a été décrit et mis en avant par le psychosociologue américain Daniel Wegner (1948-2013). Ce biais fait que plus nous tentons de repousser une pensée, plus elle revient en force, de plus en plus obsédante. Cela s’applique aussi aux actions : si je m’interdis de faire quelque chose, comme par exemple manger ce biscuit qui semble succulent, que va t’il se passer ? J’avoue : rien qu’à le regarder, je commence à saliver. Plus je me dirais que « Non, je ne dois pas le faire », plus j’aurai du mal à lutter. Ce biscuit deviendra une obsession et occupera mes pensées. Au final, j’aurai tendance à manger tout le paquet si je « craque ». En effet, passer à l’action aura pour effet de me débarrasser de cette obsession qui commençait à m’envahir, et m’apportera, dans un premier temps, un soulagement bienvenu.

Ce qu’il se passe lorsqu’on propose une règle positive

À présent, je vais vous proposer une seconde expérience. Vous allez de nouveau régler votre minuteur sur une minute et fermer les yeux. Pendant ce délai, vous allez penser à une barbapapa rose. Vous avez bien l’image en tête ? C’est parti. Une fois le temps écoulé, faites de nouveau un bilan. Alors, que s’est-il passé pendant cette minute ? Je suppose que c’était plus confortable que le premier exercice, n’est-ce pas ? Avez-vous pu maintenir votre attention sur l’image de cette barbapapa rose ? Peut-être votre esprit s’est-il par moments évadé, mais vous avez pu, je pense, revenir à cette image. Même si vous avez dû le faire à maintes reprises, cet exercice a dû vous sembler bien plus facile que le premier.

Conseils pour qu’enfants et adultes respectent les règles de vie

Qu’est-ce que ces deux exercices nous montrent ?

  • Qu’il est bien plus facile de tenir une consigne affirmative que négative.
  • Que pour notre esprit, et pour notre volonté, avoir à faire quelque chose est plus aisé que de ne pas avoir à le faire.

Je le reconnais : ça ne veut pas dire qu’il est facile de faire quelque chose quand vous n’avez pas envie de le faire ! Mais ça, c’est une autre histoire… Ce qu’il faut retenir, c’est que la motivation sera plus aisée en vous proposant des consignes affirmatives. Voici quelques étapes pour que votre enfant – et vous-même – respectiez vos règles de vie.

Avoir conscience de ce qu’il se passe dans sa tête

Régulièrement, vous demandez à votre fils de 5 ans de ne pas toucher à votre ordinateur. C’est une règle qui a été maintes et maintes fois énoncée. Mais il ne peut pas s’empêcher, au moins une fois par jour, de le sortir de votre sac et de l’allumer. Il vit une tentation incroyable liée à la fois à la curiosité et à l’interdit. « Maman me dit de ne pas toucher à l’ordinateur. » À 5 ans, les choses se font par instinct (plus tard aussi d’ailleurs !). Votre enfant n’a pas toutes les pensées formulées ainsi dans son esprit, mais si nous nous plaçons en tant qu’adulte qui peut décortiquer les choses, cela doit ressembler à peu près à ça : « Oh j’ai envie… Ah non, Maman me regarde avec ses gros yeux… Oui mais c’est vraiment intéressant, j’ai vraiment envie de jouer avec… Mais non, elle dit qu’il ne faut pas… Oh j’essaye quand même de le sortir du sac… Oh Maman crie ! ». Soyons honnête : cela ressemble aussi à ce que vous pouvez vous dire à vous-même, au sujet du biscuit de tout à l’heure, quand vous vous interdisez de le manger.

Que faire alors, pour obtenir plus de coopération de la part de votre enfant ? Comment poser des règles de vie qu’il respectera ?

Reconnaître ses émotions, notamment sa frustration

Tout d’abord, il est important d’accompagner ce qui se passe pour lui (ou pour vous) lorsque la tentation est là. Je vous conseille de reconnaître que l’envie est présente et que l’émotion de frustration n’est pas facile à vivre. Vous pouvez par exemple lui dire : « Je vois que tu as vraiment envie de sortir cet ordinateur du sac bien que ce soit interdit… Je sais que c’est difficile, quand on a vraiment envie de faire quelque chose, de devoir y renoncer ». Exactement comme pour vous, lorsque vous êtes confronté(e) à cette émotion de frustration. Vous avez sans aucun doute remarqué combien elle peut être difficile pour nous aussi, adultes ? L’observer est un premier pas pour l’accepter et la dépasser.

Proposer une alternative, par exemple un défi

Après avoir reconnu l’envie de l’enfant, proposez-lui de mettre son attention sur autre chose : « Non, tu ne peux pas toucher à l’ordinateur. En revanche, tu peux vider la boîte de Kaplas et me montrer jusqu’où montera ta tour. » Lancer un défi est un dérivatif intéressant : il offre un nouveau but à votre enfant et stimule ses sens de la découverte, de la curiosité et de la créativité.

Anticiper sa frustration, par exemple avec une autre activité suggérée en amont

Il peut aussi être efficace, au lieu de parler de l’interdit de l’ordinateur, de lui proposer à l’avance une autre activité. Sur le chemin du retour de l’école, suggérez-lui, par exemple : « Après le goûter, tu vas pouvoir sortir la boîte de Légos et construire quelque chose dans le salon ! Comme ça, tu me montreras ce que tu fais pendant que je prépare le dîner ». Ainsi, votre enfant a déjà un projet en tête.

Fixer une règle plus souple

Vous pouvez également, si cela vous convient, fixer une règle un peu plus souple. Concernant l’ordinateur, ce pourrait être de permettre à votre enfant de l’examiner, le toucher, mais seulement avec vous, tous les deux ensemble. Expliquez-lui pourquoi il est fragile et précieux pour vous, et combien c’est important que seulement vous le manipuliez.

Exemples pour un quotidien de parents

Prenons d’autres exemples.

  • Plutôt que de dire à votre ado : « Tu ne dois pas rester sur l’ordinateur après 21 h 30 ». Vous pouvez essayer : « Éteins ton ordinateur à 21 h 30 ». Ou, encore plus efficace : « Le WIFI sera coupé pour tout le monde à 21 h 30 ! ».
  • Plutôt que de dire à votre fille de 16 ans : « Ne rentre pas après minuit » essayez : « Rentre avant minuit ».
  • Plutôt que de dire à votre fils de 3 ans : « Ne lâche pas ma main dans la rue ! » essayez : « Tiens-moi la main tout le temps quand nous sommes dans la rue ».

Cela vous paraît simpliste ou irréaliste ? Je vous propose de tenter l’expérience et de nous dire ce que cela a donné. Essayez pendant quelques semaines d’avoir ce principe en tête : à chaque fois que vous voudrez poser un interdit ou une limite, transformez vos propos en une consigne, claire et précise. Et tentez la même chose pour vous ! Cela n’a pas du tout le même impact de vous fixer comme règle de vie : « Tu prends soin chaque jour de sortir de ton addiction au sucre. » plutôt que « Tu ne dois pas manger ces biscuits ».

Contourner le rebond ironique est possible. Comme pour tous les biais cognitifs, en être conscient(e) est un pas qui vous permet de choisir ce que vous voulez faire : tomber dans son piège ou y échapper.

Décortiquer les biais de votre esprit ainsi que les pensées limitantes qui vous embourbent dans votre quotidien est compliqué à faire seul(e). Aussi, n’hésitez pas à me contacter pour que nous avancions ensemble ! C’est une étape nécessaire dans tout accompagnement au changement.

Les bonnes résolutions de la rentrée : on adopte ou pas ?

Les bonnes résolutions de la rentrée : on adopte ou pas ?

Est-ce que, pour vous aussi, septembre est comme un deuxième 1er janvier ? Vous savez, ce moment où nous prenons les bonnes résolutions de la rentrée ! En ce qui me concerne, je suis restée sur le modèle de l’année scolaire parce que les enfants et adolescents que j’accompagne vivent sur ce rythme. Et du coup, leurs parents aussi ! Cependant aujourd’hui, je n’ai pas envie de vous proposer un énième article sur ce sujet de la rentrée. Je préfère partager avec vous quelques pistes pour adopter vos nouvelles habitudes. Vous vous demandiez comment tenir vos bonnes résolutions ? Suivez le guide !

La pression de la rentrée scolaire

Les origines du stress de la rentrée

Mais avant d’aborder le sujet des bonnes résolutions, parlons brièvement de votre enfant et de la pression que la rentrée peut engendrer pour lui. Ce poids peut être ressenti parce qu’il vit un moment charnière de sa scolarité. Bien sûr, nous pensons tout de suite à l’entrée à l’école maternelle, au CP, au collège, au lycée ou en études supérieures. Cela fait autant de « paliers » à franchir qui peuvent sembler délicats. Cependant, pour de nombreux enfants ou adolescents, cela ne pose pas de problèmes. Il peut même s’agir d’une source de joie ! J’ai remarqué que, parfois, ce sont les parents qui sont les plus inquiets… Qu’en pensez-vous ?

Cela dit, il arrive malgré tout que les enfants/ados soient inquiets, et dans ce cas, il est important de l’entendre.

La rentrée en maternelle

Pour l’entrée à la maternelle, la visite n’a peut-être pas pu avoir lieu vu la situation sanitaire actuelle… Mais il est possible que vous voyez passés devant l’école maintes et maintes fois ? Ainsi, vous aurez présenté l’environnement à votre enfant, au moins de l’extérieur. Il n’y a pas de raisons que cela soit difficile pour lui, même si, pour certains, les premiers temps peuvent être délicats. Les enseignantes de petite section ont généralement l’habitude d’accompagner les enfants dans ces moments de première séparation pour certains. Comment cela se passe pour votre enfant ? Courage !

La rentrée au CP

L’entrée au CP pose moins souvent problème. Mais certains enfants, en raison d’une nature inquiète ou perfectionniste, peuvent se mettre de la pression. Pour d’autres, c’est ce passage d’un univers ludique et vivant à un univers plus sérieux qui va être challengeant. Être contraint à rester assis longtemps s’avère vite un vrai défi pour certains ! Là aussi, le dialogue avec l’enseignant(e) peut aider.

La rentrée au collège

Parlons de la fameuse entrée en 6ème ! Je dis « fameuse » parce que c’est une situation où j’observe plus souvent de l’anxiété. Pour certains enfants, c’est une sacrée révolution ! Dans ce cas-là, n’hésitez pas à pratiquer l’écoute active. Votre enfant a besoin d’être entendu dans ses craintes. Vous avez envie de le rassurer et c’est tout à fait normal ! Mais ses inquiétudes sont légitimes, ne les diminuez pas. Recevoir votre attention et vous savoir en pensées avec lui sera une sacrée ressource.

La rentrée au lycée

Pour l’entrée au lycée, j’ai l’impression que ce sont plus souvent les parents qui sont inquiets (de cette fameuse « marche » !), que les adolescents. En cause, sans doute, les premières réflexions à avoir sur l’orientation, qui s’ajoutent par rapport aux rentrées précédentes. Les jeunes ne se posent parfois pas encore de questions sur ce sujet (ce qui est tout à fait légitime !), alors que la pression monte pour vous. Nous en reparlerons dans un tout prochain article…

La rentrée dans le supérieur

L’entrée dans le supérieur peut être, elle aussi, source de stress. En effet, elle est synonyme, pour certains jeunes, du départ de la maison. Cela nécessite, tant sur le plan des apprentissages que de la vie quotidienne, d’apprivoiser une nouvelle indépendance !

Les bonnes résolutions de la rentrée : mon mode d’emploi

La rentrée, je l’écrivais donc en préambule, c’est souvent le moment des « bonnes résolutions ». Si vous voulez faire de ces décisions une réussite, il ne faut pas les improviser. Prenez le temps de vous poser les questions suivantes.

Pourquoi spécialement à la rentrée ?

Et oui ! Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour mettre en place de nouvelles habitudes. Du coup : pourquoi prendre ces bonnes résolutions à la rentrée ? Que vous vous exhortiez au changement à coup de :

  • « cette année, je me remets au sport » ;
  • « en septembre, j’arrête de fumer » ;
  • « à partir d’aujourd’hui, je mange sainement » ;
  • et autres mise en place de nouvelles habitudes familiales ou remise à plat des règles de la maison ;

Vous pourriez tout aussi bien commencer cela à un autre moment de l’année. Certes, la reprise du rythme imposé par la scolarité est une bonne occasion à saisir pour « un nouveau départ ». Mais nous allons le voir : essayer de tout changer d’un coup n’est pas forcément le meilleur chemin vers la réussite, aussi motivé soit-on.

Comment adopter de nouvelles habitudes ? Mes 7 conseils

1)      S’accorder le bon délai

Ce que vous ne devez jamais oublier, c’est que mettre en place une nouvelle habitude demande du temps et de la persévérance. Le fait que ce soit la rentrée ne sera pas miraculeux. Quel que soit le moment que vous choisirez, cela pourra être, et sera sans doute, un challenge.

2)      Vérifier que cette résolution est bien la vôtre

La première chose que j’ai envie de vous suggérer, c’est de vérifier que cette habitude que vous souhaitez vient vraiment de vous. Est-ce une envie personnelle ou une prescription ? Évaluez votre motivation. Est-elle intérieure ou extérieure ? Si elle est externe, avez-vous envie qu’elle devienne la vôtre ? Cette envie d’arrêter de fumer ou de perdre du poids, d’où vient-elle ? Du médecin qui vous a fait la leçon pour la énième fois lors de votre visite de rentrée ? D’une expérience vécue cet été d’essoufflement lié au tabac ou de douleurs articulaires liées à votre surpoids ? Cette idée de faire des roulements pour vider le lave-vaisselle (exemple pris au hasard !) vient-elle d’une réflexion de votre belle-mère cet été ? Ou d’un profond ras-le-bol de tout faire à la maison ? Les bonnes résolutions que vous arriverez le mieux à tenir sont celles qui viennent de votre propre expérience intérieure.

3)      Prévoir les envies d’abandon

Posez-vous ensuite cette question : qu’est-ce que je prévois de faire si j’ai envie d’abandonner ? Ne soyez pas superstitieux-se en vous disant que si vous pensez au pire, il va arriver (même si c’est souvent vrai puisque nos pensées créent notre réalité). Il s’agit ici d’être réaliste.

Après l’arrêt du tabac, il arrivera que vous ayez une sacrée envie de fumer. Votre cerveau, qui sera en mode « survie », voudra forcément que vous restiez dans votre ancienne habitude. Il vous enverra des pensées du type :

  • « allez, une dernière » ;
  • « ce n’est pas grave, tu arrêteras le mois prochain » ;
  • « t’inquiète, avec une seule tu ne replongeras pas, tu contrôles ! » ;
  • ou encore « bon finalement tu arrêteras le 1er janvier ».

Dans la mise en place d’un roulement pour vider le lave-vaisselle, vous pourriez être tenté(e), après avoir dû le rappeler chaque soir depuis 3 jours, de le faire vous-même pour gagner du temps. Je vous laisse adapter à votre propre résolution.

Dans le premier exemple, ayant anticipé les pensées qui pourraient advenir, vous pourriez avoir prévu de remercier votre cerveau d’être si prévenant avec vous en voulant vous éviter de sortir de l’autoroute bien connue. Vous rajouterez que vous avez décidé de faire autre chose et de créer un nouveau chemin d’actions à mettre en place. Vous pourriez accueillir cette émotion de manque ou de frustration, par exemple :

  • en faisant un exercice de pleine conscience ou de respiration ;
  • en sortant faire un tour ;
  • ou en téléphonant à une amie dont vous savez qu’elle vous soutient dans votre démarche.

Dans le second exemple, vous pourriez vous rappeler que Paris ne s’est pas fait en un jour, et qu’après avoir rappelé à votre fils pour la énième fois que c’est bien son tour de vider le lave-vaisselle, cela finira par arriver qu’il le fasse de lui-même (enfin, nous l’espérons tous) !

4)      Faire un pas après l’autre

Ne tentez pas de mettre en place plusieurs choses à la fois. Par exemple : arrêter de fumer, vous (re)mettre au sport, cuisiner plus, ne plus crier sur les enfants, et peut-être encore d’autres choses. Ce serait beaucoup beaucoup trop : une chose après l’autre et un pas à la fois !

5)      Garder à l’esprit pour qui vous avez pris ces décisions

Prenez vos bonnes résolutions vis-à-vis de vous-même, ainsi que vis-à-vis d’autres personnes spécifiques. Choisissez ces personnes non pas parce qu’elles viendront vous « fliquer » (choisissez auprès de qui vous allez vous engager !), mais parce que vous vous sentirez plus fermement engagé(e) dans votre décision.

Une fois cette nouvelle habitude bien engagée et sur les rails, vous pourrez alors passer à la suivante. Vous découvrirez sans doute que grâce à cette première nouvelle habitude, la seconde sera plus facile que vous ne le pensiez.

6)      Tester sur une petite durée et faire un bilan avant de continuer

Vous pouvez, si cela vous inspire, commencer petit pas par petit pas. Par exemple : prévoir une semaine sans fumer (ou sans sucre, ou sans toucher au lave-vaisselle !), et faire le point au bout de la semaine. Est-ce OK de continuer ? Comment l’avez-vous vécu ?

7)      S’encourager mutuellement

C’est très important : célébrez vos victoires !!! Chaque journée de réussite vaut la peine de se féliciter ! Idem pour votre enfant ! Chaque fois qu’il ou elle a rempli sa mission de la journée, notez que vous l’avez remarqué. Oui, je sais que vous pensez que c’est juste normal, mais notre motivation à tous est grandement amplifiée lorsqu’elle est encouragée. La mise en place d’une nouvelle routine, ou la décision de sortir d’une addiction demandent du courage. N’oubliez jamais de vous féliciter et/ou de féliciter votre enfant pour chaque nouvelle étape franchie. Se poser des défis en famille peut décupler les réussites et les victoires !

Et pour vous, quelle sera la nouvelle habitude mise en place cette année ? Si vous avez besoin d’être accompagné(e) dans ce nouveau défi : n’hésitez pas à me contacter. Nous pouvons faire ce chemin ensemble, en définissant, par exemple, le plan d’action qui sera le plus pertinent pour ce nouvel objectif. À très vite !

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Le biais de confirmation : à traquer pour gagner en objectivité

Un couple avec deux enfants, un garçon sur les épaules de son père et une fillette dans les bras de sa mère. Ce dessin illustre l'article du blog d'Anne Pioz sur le biais de confirmation chez les parents

Le biais de confirmation : à traquer pour gagner en objectivité

J’ai envie de vous proposer une série d’articles sur les biais cognitifs, vu par la lorgnette des parents. Je ne sais pas encore si leur parution sera régulière ou si elle suivra les questions que vous me poserez et les situations que je rencontre… Nous verrons ! Quoiqu’il en soit, pour ce premier article, je souhaite aborder avec vous le sujet du biais de confirmation. Vous vous demandez ce qu’est un biais cognitif ? En tant que parent, vous vous demandez comment éviter le biais de confirmation ? Je vais tâcher de répondre à vos questions. 

Un biais cognitif, qu’est-ce que c’est ? 

En premier lieu, j’aimerais définir ce qu’est un biais cognitif. Nous ne sommes pas ici pour devenir des spécialistes de la psychologie humaine, je vais donc simplifier. Les biais cognitifs sont des raccourcis que prend notre cerveau pour nous faire gagner du temps. Son but en faisant cela est de ne pas avoir à dépenser trop d’énergie à réfléchir lorsque nous rencontrons des situations qui se ressemblent. Ce sont finalement des genres d’automatismes qui peuvent du coup nous faire penser trop rapidement. C’est souvent très utile ! Mais parfois aussi source de problèmes. C’est donc une bonne idée d’en être conscient(e)s, afin de les repérer et de ne pas tomber dans leur « piège ».

Le biais de confirmation, de quoi s’agit-il ? 

Présentation du biais de confirmation

Dans ce premier article sur les biais cognitifs, nous allons parler du biais de confirmation. Ce biais fait que lorsque nous avons une idée en tête, lorsque nous sommes persuadés de quelque chose, nous allons comme par magie voir tout un tas d’éléments autour de nous qui viennent confirmer cette idée. Finalement, nous surestimerons tous les évènements qui confirment notre croyance.

Exemples de biais de confirmation

Un exemple souvent donné est celui de l’achat d’une voiture. Lorsque je pense à acheter un certain modèle de voiture, je commence à beaucoup le voir dans la rue, comme si tout à coup tout le monde avait eu la même idée que moi ! En réalité, ce qui se passe, c’est qu’il y en avait déjà beaucoup avant, mais je ne m’y intéressais pas et donc, je ne les repérais pas.

Prenons un exemple avec une opinion. Si vous étiez persuadé(e) en vous levant le matin que vous alliez passer une mauvaise journée (par exemple parce que vous avez mal dormi), vous vous focaliserez sur tout ce qui va venir confirmer cette idée de départ : vous vous tordez la cheville en sortant de chez vous, la machine à café avale votre seule pièce, votre fils perd son carnet de correspondance, votre chat vomi sur le tapis… et le soir, vous vous dites : « mais quelle sale journée j’ai passée ». Sauf que vous avez occulté toutes les choses bien plus agréables que vous avez vécues, elles aussi, durant cette journée : le sourire du chauffeur de bus, un excellent plat au déjeuner, un remboursement que vous n’attendiez plus, la douceur du vent dans vos cheveux le soir, le rire de votre fille à table… le fait de  vous être dit le matin que vous passeriez une mauvaise journée a orienté votre perception des évènements.

Comment le biais de confirmation agit-il dans votre quotidien de parent ?

Cela rejoint un peu ce que j’avais évoqué avec vous dans cet article sur les croyances limitantes, à propos des étiquettes que nous collons (souvent sans nous en apercevoir), sur le front de nos enfants. Peut-être mon enfant a-il-eu un jour une attitude qui ne m’a pas semblée correcte, pour lui, ou pour moi. Peut-être est-ce arrivé plusieurs fois. Du coup, je commence à penser que cela fait partie de l’identité, du caractère de mon enfant. De plus, je commence à ne plus voir ce qui va contredire ma croyance.

Exemple : comment le biais de confirmation s’installe… 

Prenons un exemple rapporté il y a peu par une mère que j’ai accompagnée. 

« Ma fille est souvent ronchon. » Ça, c’est ce qui a commencé à se construire comme croyance. En cause le fait que, régulièrement, elle se plaint de disputes avec ses copines et qu’elle se retrouve seule pendant la récréation. Il faut dire aussi qu’à la moindre contrariété, elle bougonne. Cette croyance limitante continue à s’installer : elle est boudeuse, souvent de mauvaise humeur. En tant que parents, vous vous dites peut-être aussi qu’elle est tout le temps à se plaindre, vous trouvez plein de preuves qui viennent étayer cette croyance. « Ah, la voici encore à ronchonner parce qu’elle a fait une tâche sur sa robe et que ses sandales lui font mal aux pieds. » Ou encore : « Elle passe son temps à dire que son frère a des avantages qu’elle n’a pas ! » Bref, je pense que tout le monde sera d’accord avec moi : c’est une ronchon, elle râle tout le temps, c’est fatigant. Bon. 

… et comment il tronque votre vision de parent

Le problème, c’est qu’en voyant la situation avec les lunettes du biais de confirmation (elle est ronchon), vous commencez à ne plus du tout voir ce qui vient contrarier cette croyance. Ainsi, vous pourriez ne pas avoir prêté attention à sa joie de partager avec vous son fou rire l’autre jour avec ses copines, à sa fierté d’avoir obtenu une bonne note en maths, au long moment qu’elle a passé avec son frère à confectionner un gâteau, à sa remarquable bonne humeur d’hier soir, à la blague qu’elle a raconté au petit-déjeuner dimanche matin, à toutes ces fois où elle a dressé la table sans qu’on le lui demande… Tous ces indices disparaissent de votre champ de vision de parent.

Je pense que vous pouvez facilement trouver vos propres exemples ?

Comment éviter le biais de confirmation ?

Et du coup, comment faire ? Comment lutter contre ce biais cognitif ? 

Avoir conscience qu’il existe et prendre l’habitude de le repérer

Déjà, vous savez à présent que ce biais existe. C’est un sacré grand pas, parce que vous ne pouvez plus être inconscient(e)s de ce qui se passait à votre insu. Dans un premier temps, entrainez-vous à repérer ce phénomène. Ce n’est pas toujours facile, parce que ces lunettes peuvent être puissantes et nous faire penser qu’elles ne sont même pas là. Des indices sont cependant repérables : les étiquettes, et le fait troublant, si vous vous arrêtez 5 minutes pour y réfléchir, que tout vient confirmer ce que vous pensez. Vous pouvez avoir l’idée confortable de penser que c’est parce que vous avez toujours raison, mais en fait, c’est sans doute le biais de confirmation qui est à l’œuvre !

Chercher les contre-exemples

Si vous avez remarqué que le biais de confirmation vous dessert ou dessert votre enfant, vous pouvez vous évertuer à chercher systématiquement tous les contre-exemples. Essayez de relever tous les faits qui contredisent votre croyance de départ, comme ceux que je vous ai cités dans mon exemple. Traquez tous ces détails et petits moments du quotidien que vous ne remarquiez même plus. Vous serez certainement surpris(e)s par l’ampleur que cela prend parfois !

Persévérer 

Ce n’est pas toujours simple du coup de remettre nos croyances en question. Cependant cela permet de nous ouvrir à ce que nous ne voyons pas et de développer notre tolérance. En tant que parent, cela vous permettra d’éviter d’enfermer vos enfants dans la vision que vous avez d’eux, qui devient une identité à laquelle eux aussi finissent par croire dur comme fer. Vos enfants ne sont pas « comme ci » ou « comme ça » : ils sont beaucoup plus que ça !

Maintenant que vous avez toutes les clés en main : je vous souhaite un bon débusquage de ce biais de confirmation dans votre quotidien ! Il est important d’en avoir conscience et de ne pas se laisser prendre à son piège. Partagez-nous vos exemples en commentaires !

Si vous avez besoin d’aide dans cette « traque », n’hésitez pas à me contacter ! 

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A tous ceux qui jugent les parents

A tous ceux qui jugent les parents !

« La société nous juge déjà assez pour que quand on ose chercher de l’aide, on n’ait pas envie d’entendre que c’est de notre faute ».

Voilà ce qu’une mère me partageait il y a peu. Avez-vous déjà ressenti cela aussi ? Être parent est difficile. Se rendre compte qu’on a besoin d’aide, qu’on n’y arrive pas seul, est souvent plus difficile encore. Bien entendu, lorsqu’on prend son courage à deux mains pour demander l’aide d’un tiers mais que là encore on se sent jugé, encore une fois, c’est plus terrible que tout. Aujourd’hui, j’ai envie d’échanger avec vous sur cette difficulté permanente à laquelle sont confrontés de nombreux parents pendant des années durant. J’aimerais faire prendre conscience à tous ceux qui jugent les parents que ce faisant, ils ne les aident pas.

Prenez conscience de la difficulté d’être parent

Les parents ont parfois (souvent !) besoin d’aide

Une situation difficile avec son enfant peut vite devenir un véritable défi. Il peut être très compliqué, difficile, voire douloureux, de se rendre compte que l’on ne s’en sort pas tout seul ; d’accepter qu’avec son conjoint on est arrivé au bout de ce que l’on pouvait tenter. Ces parents dont je vous parle avaient essayé beaucoup de choses, avaient cherché des ressources autour d’eux, en avaient parlé avec quelques proches. Malheureusement, ça n’avait pas été suffisant. Ils sont alors allés chercher l’aide d’un tiers, mais face à cette personne, ils se sont sentis jugés, pris en faute. Je suis certaine que ce n’était pas intentionnel de la part de ce ou cette professionnel(le), mais le fait est que c’est ainsi que ces parents l’ont ressenti. Ils se sont sentis jugés comme étant de mauvais parents. 

Les parents affrontent beaucoup de jugements

Le jugement accompagne inexorablement tout ce que font les parents… Pourquoi ? D’où est-ce que cela vient ? Pourquoi cette mère se sentait jugée en permanence par la société ? Comment cela a commencé ?

J’ai l’impression qu’un élément de réponse est le fait que personne ne sait vraiment ce que cela signifie que d’être “un bon parent”. Tout le monde a un avis là-dessus, cependant personne n’a la réponse. Partagez-vous cette impression ? 

Comme je l’écrivais dans cet article sur la mère parfaite (qui n’existe pas, je vous le rappelle !), nous sommes en permanence aux prises avec des injonctions paradoxales. Nous devrions à la fois faire une chose et son contraire pour être un « bon » parent. 

Je suis certaine que vous avez vos propres exemples de réflexions jugeantes ? En voici quelques uns :

– La maîtresse qui vous dit d’un air irrité que votre fils a encore été infernal aujourd’hui (et chaque jour vous serrez les fesses avant d’aller le chercher à l’école).

– Le médecin qui vous fait remarquer sur un ton faussement désinvolte que « cela fait 3 fois ce mois-ci qu’il tombe, c’est bizarre non ? »

– Votre mère et sa question rhétorique : « tu ne trouves pas étrange qu’à 5 mois elle ne fasse pas ses nuits » ?

– Votre « amie » qui estime que « tu ne devrais pas le laisser tout le temps devant un écran ».

– La voisine qui vous fait froidement remarquer que « vos enfants font vraiment beaucoup de bruit ».

Finalement, lorsque nous devenons parents, nous constatons que toutes les personnes autour de nous ont un avis à donner sur la façon dont nous nous occupons de nos enfants… et cela que ces personnes aient ou non des enfants d’ailleurs !

Travaillez avec nous au bien-être des parents

En tant que parent, vous devez essayer de vous protéger de toutes ces remarques néfastes. L’idée n’est certainement pas de vous fâcher avec tout votre entourage – même si un tri s’avère parfois nécessaire. Le mieux que vous ayez à faire – mis à part sortir avec des boules Quiès – c’est de renforcer votre confiance en vous dans votre rôle de parent. Facile à dire, je sais…

Parents : renforcez votre confiance

Comme toute confiance, elle se travaille. En expérimentant, en apprenant de vos erreurs, en demandant l’aide ou l’avis des autres, vous la ferez grandir. L’avis des autres peut ne pas être adapté à votre situation, à votre enfant – même si cet avis provient d’un professionnel. Mais en étant conscient de cela, vous apprendrez à faire confiance à votre instinct, à vos valeurs, à vos choix. 

Proches des parents : apportez-leur vos encouragements

Ce dont nous avons le plus besoin, surtout quand nos enfants sont petits, c’est de recevoir des encouragements, du soutien. Il peut s’agir d’aide matérielle, mais nous avons aussi besoin de renforcement positif.

Ce renforcement positif, on en parle souvent pour aider les enfants à gagner en confiance.

Ceci étant, en tant que parent, nous en avons aussi un besoin énorme : 

  • parce que nous aussi nous sommes dans un perpétuel apprentissage. 
  • parce que nous doutons souvent, nous nous posons mille questions pour savoir si ce que nous faisons est adapté. 

C’est de paroles encourageantes dont nous manquons. Ces encouragements, ils peuvent être spontanéments offerts par nos proches, mais nous pouvons aussi les demander.

Parents : exprimez votre besoin de soutien

Nous avons souvent du mal à exprimer nos besoins, et pourtant l’importance que cela revêt ici mérite que nous osions. Ainsi par exemple, nous pourrions répondre:

– A la maîtresse : « c’est parfois difficile aussi à la maison, que pourrions-nous imaginer ensemble pour améliorer les choses ? Avez-vous des suggestions ? »

– Au médecin : « oui, il explore beaucoup en ce moment, j’aurais besoin d’être plus aidée pour le surveiller à la maison, comment pourrais-je faire ? »

– A votre mère : « je ne sais pas si c’est étrange, en tous cas, cela m’aiderait beaucoup de pouvoir dormir toute une nuit pour récupérer, pourrais-tu rester ce soir pour t’occuper d’elle ? »

– A votre « amie » : « tu trouves que c’est beaucoup ? J’ai du mal à me rendre compte… Peut-être est-ce que parfois cela me facilite les choses, par exemple quand je veux pouvoir avoir une conversation entre adultes comme nous avons en ce moment…  à quelle autre solution penserais-tu ? »

– A la voisine : « oui c’est vrai qu’à leurs âges ils ont besoin de courir… vivre dans un immeuble où il y a des enfants peut occasionner plus de bruits… que diriez-vous de venir prendre un verre ce soir pour en parler ? »

Proches des parents : évitez les jugements

Lorsque nous sommes en relation avec des parents dans la posture de celui qui « conseilles » (et ce, que nous soyons parents nous-mêmes ou pas), j’aimerais que nous prenions soin de ce besoin qu’ils ont tous d’être encouragés, soutenus et valorisés. Quoi que nous pensions de ce qu’ils font (ou pas) avec leurs enfants, souvenons-nous qu’ils font toujours du mieux qu’ils peuvent. Et quand c’est difficile, une parole encourageante peut réellement changer les choses…

Qu’en dites-vous ? Quelles sont vos expériences en tant que parents ? Que souhaiteriez-vous dire à tous ceux qui jugent les parents

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Projet éducatif | Et si vous faisiez le vôtre ?

Projet éducatif | Et si vous faisiez le vôtre ?

Nous sommes nombreux à éprouver des difficultés à être sur la même longueur d’ondes que notre conjoint concernant les limites à poser aux enfants. Cette question des règles de vie à la maison, des choix éducatifs est récurrente dans ce que soulèvent les parents qui viennent me voir. Généralement, l’un ou l’une, considère l’autre trop rigide, et l’une ou l’un considère l’autre comme trop laxiste. Je ne vous parlerai pas aujourd’hui du vaste sujet de la pose de limites aux enfants, qui pourrait occuper au moins… 10 articles ??? Mais plutôt de celui du projet éducatif, qui est à mon avis une étape indispensable pour, justement, pouvoir fixer des règles, décider d’une organisation de vie en famille d’une façon juste et adaptée à chaque foyer. 

Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai plus souvent entendu parler de projet éducatif dans des structures comme les crèches, les foyers de vie, bref, les lieux d’accueil d’enfants ou d’ados.

Et en réfléchissant à cette question, il m’est apparu comme évident qu’il est nécessaire de construire un tel projet au sein de nos familles. Cette idée de projet familial vous tente ? Je vous explique comment élaborer votre projet éducatif fait maison. 

Un projet éducatif, qu’est-ce que c’est ? 

Un projet éducatif permet de mettre noir sur blanc les valeurs communes de la famille et le projet de vie et d’éducation qui en découle. Il va guider le fonctionnement de la famille et est un repère solide pour vérifier si nous sommes dans la direction que nous souhaitons pour l’éducation de nos enfants. Les valeurs que nous allons lister seront celles que nous souhaitons transmettre à nos enfants et nous les mettons en actes au quotidien.

De ce projet éducatif va découler ensuite un « règlement intérieur », qui va poser clairement les règles familiales.

Comment élaborer un projet éducatif ?

Pensez-y d’abord personnellement

Il faut déjà le décider ! Ensuite, se mettre autour d’une table et… prendre le temps. Réfléchir, échanger, communiquer, y revenir un peu plus tard… Commencez par lister chacun de votre côté vos propres valeurs éducatives. Vous pouvez vous aider, par exemple, de listes faciles à trouver grâce à votre moteur de recherches préféré. Si vous avez fait l’exercice sur les valeurs proposé dans mon Ebook, vérifiez que ce sont les mêmes qui guident vos choix éducatifs.

Prenez chacun le temps de sentir si ces valeurs sont bien les vôtres, ou si elles sont des résidus des valeurs éducatives de vos parents que vous vous êtes appropriées sans trop y réfléchir. Sont-elles justes pour vous ? Sont-elles encore valables ? Essayez d’en garder une dizaine, pas plus. Cinq peuvent aussi être suffisantes.

Puis discutez-en ensemble

Vient ensuite la mise en commun. Si vous avez eu le projet de vie de construire une famille avec cet homme ou cette femme, il y a de fortes chances qu’à la base, sans même vous être concertés, vous aviez quelques valeurs en commun.

Il y aura peut-être des points divergents, il y aura sans doute matière à discussion, mais très certainement j’en suis sûre, possibilité de trouver un consensus qui sera votre projet éducatif familial, et seulement le vôtre, pas celui de la voisine ou de votre soeur.

Il n’est jamais trop tard pour prendre ce temps d’élaboration. Même si l’idéal pourrait être d’y réfléchir lorsque le projet d’enfant pointe le bout de son nez.

Que devons-nous mettre dedans ?

Cette liste de valeurs sera la base de la rédaction de votre projet. Que souhaitons-nous pour nos enfants ? Que voulons-nous leur transmettre ? Quel homme ou quelle femme souhaitons-nous qu’il ou elle devienne ? Comment pensons-nous nous y prendre ? Je pose ici quelques pistes, à vous de trouver de quoi vous souhaitez constituer ce document. Gardez en tête votre objectif : définir un projet éducatif qui vous est propre, établir un projet familial ensemble pour réellement choisir l’éducation de votre enfant.

Comment établir son règlement intérieur ?

Pour fixer les règles de la maison, listez le plus possible de situations en réfléchissant aux limites qui sont justes selon vous (ce ne peut pas être exhaustif bien sûr !).

Si un jour une situation qui n’est pas inscrite dans le règlement se présente, ce sera une super occasion d’y réfléchir ensemble et de rajouter un alinéa ! Les enfants peuvent participer à l’élaboration de ce règlement, cela me semble même indispensable.

N’oubliez pas que ce cadre que vous allez construire sera toujours vivant et en mouvement. Ainsi, les règles peuvent évoluer ou changer, d’autres s’ajouter, certaines disparaître, au fil du temps et avec les enfants qui grandissent. Typiquement l’heure du coucher ne va pas rester à 20h pour toujours !

Il me semble que le plus important, c’est de trouver de la cohérence entre les deux personnes qui élèvent l’enfant. C’est plus compliqué lorsque les parents sont séparés, mais un projet « minimum » commun pourrait être établi, donnant des repères solides à l’enfant.

Cela peut vous sembler complexe ou utopique, et pas forcément simple à mettre en place. C’est normal ! De l’aide vous semblerait-elle nécessaire ? Nous pouvons en parler ensemble de vive voix, et réfléchir à la façon dont je pourrais vous accompagner dans cette élaboration ? N’hésitez pas à me contacter.

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Nos pensées créent notre réalité

Nos pensées créent notre réalité

Nous avons généralement la croyance que tout ce qui nous arrive dans notre vie est le résultat des circonstances. C’est la faute des autres, du contexte, du gouvernement, de la météo, de la faute à « pas de chance », au destin… Voir nous pensons que nous méritons bien ce qui nous arrive.

Cette façon de voir les choses peut être bien pratique, parce qu’elle nous déresponsabilise, elle nous laisse penser que le pouvoir de nos pensées sur les résultats que nous obtenons dans notre vie est illusoire. Ce peut être particulièrement difficile dans la relation avec nos proches, et donc, avec nos enfants.

Et bien oui, si je suis aussi souvent en colère, c’est à cause de : ma propre mère, de mon passé, de mon patron, de mon conjoint… vous voyez ?

Et bien en fait, j’ai une bonne nouvelle pour vous : c’est faux !

Je vais vous démontrer que nos pensées créent notre réalité et que tous les résultats que nous obtenons dans notre vie dépendent de nous, et plus précisément, de nos pensées, de nos émotions, et des actions qui en découlent. 

Comment nos pensées créent notre réalité | 2 modèles 

La bonne nouvelle, c’est que le pouvoir de nos pensées peut changer tout ce qui nous arrive.

La mauvaise, c’est qu’une fois que l’on a intégré cela, ça devient difficile de nous dire que tout est de la faute des autres, de notre patron, de la météo, des circonstances d’une manière générale. C’est d’autant plus délicat que cette croyance est ancrée en nous et que la majorité des personnes pensent cela. Cependant, si on décide de reprendre le pouvoir sur sa vie et de créer des résultats plus en adéquation avec ce que nous souhaitons obtenir, c’est possible. Plusieurs modèles présentent cette vision des choses :  

  • Les colonnes de Beck dans les thérapies comportementales et cognitives (TCC)

Ce modèle est souvent employé dans les problèmes de phobies, où l’idée est de pouvoir remplacer petit à petit les pensées automatiques par des pensées rationnelles qui vont permettre d’avoir des comportements différents face aux objets de la phobie. Vous en trouverez facilement des exemple en cherchant sur le net.

  • Le modèle de Brooke en coaching émotionnel

Ce modèle porte le nom de la coach américaine Brooke Castillo qui l’a expliqué et qui l’enseigne.

Le but de ces deux modèles est le même : nous aider à réfléchir sur nos pensées automatiques, les mettre à jour et nous rendre compte que de nos pensées découlent des émotions qui elles-mêmes nous font choisir des actions, ou des réactions, ou de l’inaction, qui vont provoquer à leur tour des résultats dans notre vie. Continuons avec un exemple, voulez-vous ? 

Exemple pour illustrer l’impact de nos pensées sur nos actions

La situation est la suivante : nous sommes en train de dîner. Je dis quelque chose à mon ado qui quitte la table et retourne dans sa chambre. Cette circonstance, comme toutes celles que nous rencontrons dans notre vie est neutre. Je vais en penser quelque chose, mais une autre personne pourra en penser tout le contraire. Cette circonstance va me faire avoir une pensée. Nous allons décliner ensemble le modèle de Brooke dit « involontaire » (parce que subit) :

  • Circonstance : j’ai dit quelque chose à mon ado qui quitte la table et retourne dans sa chambre
  • Pensée : je ne peux vraiment rien lui dire, il prend tout mal…
  • Emotion(s) : colère (tristesse/impuissance)
  • Action/inaction/réaction : je vais dans sa chambre lui dire ce que j’en pense
  • Résultat : il crie, rétorque, me demande de sortir.

Le résultat obtenu vient toujours confirmer ma pensée de départ, qui était ici : je ne peux rien lui dire.

Après coup, je peux décider que je n’ai pas envie que cela se passe comme ça une prochaine fois, parce que mon désir est peut-être plutôt de préserver la relation avec mon ado.

Du coup, je peux construire un modèle dit  « volontaire » qui pourrait ressembler à ça :

  • Circonstance (toujours la même) : j’ai dit quelque chose à mon ado qui quitte la table et retourne dans sa chambre
  • Pensée : quelque chose l’a mis en colère, j’aimerais comprendre ce qui se passe pour lui
  • Emotion(s) : curiosité
  • Action/inaction/réaction : aller le voir un moment après pour entendre ce qui se passe émotionnellement pour lui
  • Résultat : rétablir le contact, prendre soin cela relation.

Ce résultat vient confirmer ma pensée de départ : j’aime comprendre ce qui se passe pour lui. Je fais bien de prendre soin de la relation.

Comment puis-je passer d’un modèle à l’autre ?

Là est tout le travail que nous pouvons faire sur nos pensées. Mais dans un premier temps, il va être important et nécessaire de ne pas zapper l’étape d’accueil de l’émotion de colère qui est présente dans le modèle involontaire. Je ne peux pas passer comme par magie de la colère à la curiosité.

J’ai besoin de comprendre quel est, justement, le besoin qui pour moi n’est pas rempli ou pas assez, et qui me fait me sentir en colère dans cette circonstance. Ensuite, et seulement ensuite, je pourrai travailler à changer mes pensées.

Si nous changeons nos pensées, forcément, les résultats dans notre vie changeront car nous modifierons nos actions et comportements. Cela peut prendre du temps, nécessiter des étapes, demander de la patience et de la persévérance, mais c’est le cas de tout changement !

Ce travail, nous le faisons ensemble dans les accompagnements que je vous propose comme « Mes émotions débordent ». Nous le faisons ensemble et selon vos besoins : 

  • en partant de vos circonstances, 
  • en enquêtant sur votre vécu de situations concrètes et en réfléchissant aux pensées qui ont créé des résultats qui ne sont pas satisfaisants dans vos relations, et particulièrement les relations avec vos enfants, quel que soit leur âge.

N’hésitez pas à partager vos situations avec nous dans les commentaires ! 

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Le syndrome de l’imposteur chez les parents

Le syndrome de l’imposteur chez les parents

N’avez-vous jamais eu de doutes sur vos compétences parentales?

N’avez-vous jamais pensé que tout le monde allait se rendre compte à un moment ou à un autre que vous êtes un mauvais parent?

Moi, cela m’est arrivé, et j’entends souvent des parents l’exprimer. 

Je pense même que 90% des parents ont déjà pu se sentir être dans l’imposture à un moment ou à un autre.

Il se peut que vous souffriez vous aussi du « syndrome de l’imposteur ».

Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de ce syndrome? Il est généralement évoqué dans le milieu professionnel. 

Il est plus présent chez les personnes autodidactes, et celles qui manquent de confiance dans leurs compétences.

Il représente les doutes en tous genres que nous pouvons avoir sur le fait d’être à la hauteur dans les tâches que l’on nous demande, ou dans celles que nous nous fixons.

Nous pensons ne pas avoir de qualités propres, et que la réussite est toujours le fruit de la chance ou du hasard.

Nous avons l’impression que nous ne serons jamais à la hauteur, que nous ne sommes pas la bonne personne pour.

Ce peut aussi être le sentiment que nous pourrions être démasqués dans notre incompétence: un jour ou l’autre, tout le monde verra que nous sommes nuls dans ce que nous faisons, que nous avons prétendu à, sans en être capables.

Je me suis rendue compte que dans notre métier de parent, ce syndrome existe aussi, et pas dans une moindre mesure!!

Et quel métier plus que celui de parent s’apprend seul? 

Vous êtes de réels autodidactes et apprenez « sur le tas ».

Vous développez vos compétences au fur et à mesure, lorsque les circonstances vous y poussent.

Pour certaines d’entre elles, c’est facile, cela « coule de source », mais pour d’autres, que de doutes, d’hésitations, d’essais/erreurs, avec au dessus de votre tête, l’émotion de culpabilité qui pointe si souvent le bout de son nez.

Ce sentiment d’imposture ne peut pas s’exprimer facilement.

C’est uniquement possible lorsque les parents ne se sentent d’avance pas jugés, lorsqu’ils peuvent (enfin?) faire part de leurs doutes.

Cette écoute peut se trouver auprès de proches bienveillants, ou de pairs traversants les mêmes doutes, ou encore face à un professionnel emphatique, et non jugeant.

Il semblerait que ce soit difficile de trouver ce climat là, et de pouvoir avouer que l’on ne se sent pas à la hauteur.

La première étape étant déjà, de pouvoir se l’avouer à soi-même…

Cette prise de conscience n’est pas simple car, comme je l’écrivais plus haut, la culpabilité fait son travail de sape.

En même temps, il se peut que vous pensiez faire tout votre possible, et en même temps, que tout ce que vous faites est inadapté.

En même temps, vous sentez bien que quelque chose cloche, que ce rôle de parent vous demande d’inventer ce dont vous êtes incapables, et en même temps, vous pouvez afficher une confiance de façade.

La clé de tout ça, c’est de pouvoir restaurer de la bienveillance envers vous-mêmes. 

De pouvoir comprendre, réaliser, que ce que vous faites est bien, et bon pour votre enfant. 

Car si ce n’était pas le cas, vous ne vous poseriez même pas la question.

Un parent qui doute, qui s’interroge, un parent conscient de ses limites, est forcément à mes yeux un « bon » parent. 

Bien que je déteste écrire ce mot de « bon », parce que ça voudrait dire que certains sont « mauvais ».

Winnicott parlait de la fameuse mère « suffisamment bonne ». Nous pourrions y ajouter le père!

Tout ça pour dire que l’attention que vous portez à votre enfant, que toutes ces aptitudes que vous développez au fil des jours, des mois et des années, même si elles vous paraissent par moments « à côté de la plaque », seront toujours suffisamment adaptées et « bonnes » pour votre enfant.

Il y aura toujours des moments où vous douterez, des moments où vous ne saurez pas comment faire. 

Mais il y aura toujours des moyens de trouver de l’aide, de poser des questions, en trouvant des personnes bienveillantes, et non jugeantes pour y répondre.

Restaurer la confiance en vous, en vos aptitudes éducatives, permettra aussi de transmettre à votre enfant que lui aussi, il est toujours « suffisamment bon ». Quel beau cadeau pour sa vie d’adulte et de peut-être futur parent!

Nous faisons ce chemin ensemble?

Avec « Parenthèse, la pause parent » en compagnie de pairs, ou en individuel, en travaillant sur votre écologie émotionnelle et votre confiance dans vos aptitudes parentales.

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Je dois d’abord faire ce chemin

Une mère de dos tient une fillette par la main et un chemin vallonné est devant elles, avec un arbre au fond du paysage. Ce dessin illustre un article du blog d'Anne Pioz, psychothérapeute et coach à Dourdan et à distance.

Je dois d’abord faire ce chemin

La demande que je reçois fréquemment lorsqu’un parent accompagne son enfant à mon cabinet est la suivante: apprenez à mon enfant à gérer ses émotions qui débordent. 

Ce que je leur propose avant tout, c’est de travailler sur leur écologie émotionnelle. 
Pourquoi demanderais-je à mon enfant de savoir faire quelque chose que je ne peux pas lui transmettre? Pourquoi demanderais-je à quelqu’un d’autre que moi de lui apprendre?

 Si c’est une compétence que je ne maîtrise pas moi-même, il n’y a pas beaucoup de raisons que je sois confiante dans le fait que mon enfant va y arriver. 
Et le résultat est là: il n’y arrive pas, moi non plus, et nous voici « coincés » dans la spirale de l’essoreuse émotionnelle…

Il n’est pas question de déléguer cet apprentissage, parce que c’est nous qui sommes au quotidien pris dans l’émotionnel de nos enfants. C’est nous qui sommes les mieux placés pour les accompagner.

Commencer par faire ce travail pour nous-mêmes remet les choses dans un ordre logique. 
Et je n’ai pas besoin de savoir le faire parfaitement! 
J’ai seulement besoin d’être une humaine qui s’est retroussé les manches, qui a entrepris de comprendre le pourquoi du comment, puis qui est passée à l’action.

Qui a expérimenté. Qui a réussi, raté, tout comme mon enfant va le faire lui aussi (comme pour l’apprentissage de la marche!).

Et ainsi, je pourrai être suffisamment tranquille à ses côtés et avoir confiance que dans quelques mois, quelques années, il saura être autonome dans son vécu émotionnel, et qu’il pourra à son tour le moment venu, accompagner ses enfants dans cet apprentissage. 

Ce chemin, il est possible de le faire seul, en utilisant entre autre, par exemple, l’ebook que je vous offre si vous vous abonnez à ma Neswletter. Vous y trouverez des pistes, des explications, des exercices à faire en autonomie.

Il existe également une littérature riche sur le sujet des émotions et de l’éducation émotionnelle.

N’hésitez pas à partager en commentaire toutes les pistes qui vous aident ou vous ont aidé dans cet apprentissage!

« Si j’étais toi…! »

Deux femmes face à face discutent vivement. Il y a un banc derrière elles et un arbre sur la gauche de l'image. Cette illustration est utilisée pour un article de blog écrit par Anne Pioz, psychothérapeute et coach à Dourdan et en ligne.

« Si j’étais toi…! »

Quels sont les parents qui n’ont jamais entendu cette phrase? Levez la main!!! Je suis sûre que peu de monde va la lever!!!

Les connaissez-vous ces personnes qui ont toujours un conseil à vous donner sur ce que vous devriez faire avec vos enfants?

 Et même celles qui n’ont pas d’enfants mais qui savent très bien ce qu’il convient de faire… je crois que ce sont les pires…

« Tu sais que si tu la laisses dormir dans ton lit, tu ne t’en sortiras jamais? »

« Mais laisse-le pleurer un peu, il peut attendre… »

« Tu n’as jamais pensé à le priver de téléphone et de tablette? Le chantage, c’est ce qui marche le mieux avec les ados! »

« Tu acceptes qu’elle ne finisse pas ses légumes avant de lui donner son dessert? »

« Oh toi, tu te fais toujours avoir de toutes façons, tes enfants n’en font qu’à leur tête… »

Mon seul conseil? Fuyez!! Et protégez-vous…

Certes, ce n’est pas toujours aussi simple que ça, surtout s’il s’agit de personnes de votre famille, ou de celle de votre conjoint… dans ce cas, il est important de travailler à poser vos limites d’une manière bienveillante mais ferme, et de le faire à deux, de faire bloc.

« Merci de ton avis, mais nous faisons ce choix parce que nous y avons réfléchi ensemble, et c’est ce qui est pour nous la meilleure solution pour le moment ». Voici la version « soft » !

Et puis à côté de ça, il y a les « vrais » amis. 

Ceux qui sont là quand vous avez besoin de vous plaindre… de dire que c’est trop dur, que vous en avez ras-le-bol… que vous ne savez plus que faire. Que vous jetteriez bien le bébé avec l’eau du bain, ou votre adolescent dégingandé dehors…

Et dans ces moments là, ce n’est pas de conseils dont vous avez besoin… c’est d’une oreille attentive et compatissante.

Et encore mieux: qui sait par où vous êtes entrain de passer. 

Qui a vécu cela aussi : ces moments difficiles, où vous aimeriez bien rendre votre tablier de parent…

Cela ne dure parfois pas longtemps, et vous avez juste besoin d’un petit coup de pouce.

Et après vous être senti vraiment écouté, le partage d’expérience pourra être accueilli à bras ouverts, et c’est avec le coeur regonflé que vous repartirez alors vers votre rôle de parent. 

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