Arrêtez de croire que la mère parfaite existe !

Arrêtez de croire que la mère parfaite existe !

Depuis quelques jours je suis en colère… Je suis en colère contre cette illusion que la société nous inculque et qui peut être si délétère. Non le parent parfait n’existe pas. Non la mère parfaite n’existe pas. Vous n’avez pas à culpabiliser si vous êtes une maman qui crie… Je suis en colère contre cette illusion et j’ai envie de dire stop à la culpabilité parentale.

Non : les parents parfaits n’existent pas

Je suis sortie la semaine dernière d’un rendez-vous avec une mère effondrée. Les raisons de cet effondrement ? 

  • L’impossibilité d’être la mère parfaite qu’il lui semble nécessaire de devenir…
  • L’impossibilité de répondre aux injonctions, parfois paradoxales, qu’elle reçoit de part et d’autre.
  • La peur d’abîmer son enfant, voir même, de le détruire, si elle n’est pas H24 pas ce parent de catalogue, qui ne crie pas sur ses enfants, qui ne leur donne pas de punitions, qui ne les frappe pas, bien sûr.
  • La honte de ne pas être cette maman qui n’utilise jamais le coin ni la menace, qui reste zen en toutes circonstances et qui parle d’une voix douce et posée pour expliquer qu’elle est en colère.

Non : la colère ne s’exprime pas avec douceur

D’où ça vient, d’ailleurs, ce truc de dire sa colère d’une voix douce ? Quel message cela fait passer à mon enfant ? Je suis énervée, mais… je parle doucement ? Aujourd’hui en vous écrivant, je suis en colère… et quand je le suis, je ne parle pas d’une voix douce. Quand je suis énervée, que mes limites sont atteintes, que mes besoins sont sur le mode alarme, oui : je m’énerve. Oui : je dis, haut et fort – voire je crie – que je ne suis pas d’accord, car mes limites sont atteintes.

Qu’est-ce que cela donne avec mes enfants, quand ils ne respectent pas le cadre posé ? Quand ils franchissent une limite ? Et bien je parle d’un ton qui correspond à ce qui se passe à l’intérieur de moi. En toute authenticité. En toute congruence. Je ne suis pas différente à l’intérieur et à l’extérieur. 

  • Je ne dis pas d’une voix mielleuse que je ne suis pas d’accord. 
  • Je ne passe pas 10 ans à argumenter sur le pourquoi du comment. 
  • Je parle du cadre, de la règle, et du fait qu’elle n’a pas été respectée.

Non : il n’y a pas de solution miracle

Cela fait 15 ans que j’accompagne des parents : 

  • qui se questionnent. 
  • qui cherchent des solutions. 
  • qui ont lu tous les livres sur la parentalité. 
  • qui regardent des vidéos, lisent des articles de blogs, des livres sur la parentalité,  écoutent des podcast.

Certains ont fait des ateliers, des formations pour les parents, et tentent de mettre en place ce qu’ils y ont appris. Et cela fonctionne généralement bien! 

Mais pour certains, cela creuse, de plus en plus profondément, le delta qui existe entre l’image du parent parfait qu’ils souhaitent devenir, et la réalité de ce qu’ils vivent au quotidien. Cela devient une souffrance et peut les conduire à l’effondrement. 
Parce que ce parent parfait n’existe pas. Et ces parents effondrés, comme cette maman que j’ai reçue, ont cru le contraire.

Non : vous n’êtes pas de mauvais parents

Ils ont pensé qu’il ne fallait jamais élever la voix, au risque de détruire le cerveau de leurs  enfants.

Ils ont pensé qu’il fallait stimuler leurs enfants et créer de nouvelles activités chaque jour pour les aider à apprendre et s’épanouir.

Ils ont pensé qu’ils devaient ne jamais les laisser pleurer, au risque de détruire leurs neurones.

Ils ont pensé que s’ils n’aimaient pas jouer avec leurs enfants, ils étaient des mauvais parents.

Ils ont pensé que si leurs enfants s’endormaient à 23h au lieu de 20h ils allaient mettre leur santé en péril.

Vous avez je suis sûre, pleins d’autres exemples !!

Non : on n’est pas un mauvais parent si l’on n’est pas tout le temps bienveillant

Je trouve fantastique que les études scientifiques depuis quelques années viennent prouver que tout ce que nous pressentions depuis longtemps en tant que professionnels de l’enfance et de l’adolescence était juste : 

  • que tendre vers une éducation respectueuse des besoins de l’enfant est primordial.
  • que son développement a besoin de la bienveillance de ses parents et de ses éducateurs.

Je suis pleinement heureuse de cela, heureuse qu’une loi ait enfin été votée contre les violence éducatives ordinaires. Mais je suis triste : 

  • triste de constater que les parents se sentent mauvais quand ils font du mieux qu’ils peuvent… 
  • triste qu’ils soient envahis par la culpabilité chaque instant ou qu’elle soit présente en filigrane dans tout ce qu’ils font.
  • triste qu’ils ne puissent toujours pas écouter leur coeur dans ce qu’ils pensent juste pour leur enfant, mais soient envahis par les pensées de la raison.

Il est important pour moi de faire passer ce message : le parent parfait n’existe pas.

Oui : je serais heureuse de vous aider dans votre rôle de parent

Le parent qui n’a jamais élevé la voix sur son enfant n’existe pas. Nous avons tous eu des paroles ou des gestes que nous avons ensuite regrettés. Nous sommes tous sur le chemin.

Nous sommes tous parfaits dans notre imperfection. Il y a un équilibre à trouver entre ce que nous dit la science, et ce que les parents vivent dans leur quotidien.

Et ce sont ces parents imparfaits que j’ai envie d’accompagner, ceux qui ont envie de dire stop à la culpabilité.

Parce que :

  • Je suis la psy des parents qui en ont marre de se sentir nuls s’ils se mettent en colère.
  • Je suis la psy des parents qui ont lu 1000 bouquins sur la parentalité mais n’arrivent pas à se sentir compétents.
  • Je suis la psy des parents qui ont envie d’entendre qu’ils font de leur mieux.
  • Je suis la psy des parents qui ne veulent plus se sentir coupables s’ils utilisent la télé comme baby-sitter ou le coin quand ils ne savent plus quoi faire.
  • Je suis la psy des parents qui souhaitent travailler à accepter leur imperfection, et ne remettent pas tout sur le dos de leur enfant.
  • Je suis la psy des parents qui veulent pouvoir inventer la parentalité qui leur correspond.

Même si cela ne plaît pas à leur pédiatre ou à belle-maman !

Oui : on peut combattre la culpabilité parentale

Je ne vous promettrai jamais de ne plus crier, mais je peux vous aider à ne plus vous sentir coupables si cela arrive. C’est un travail, il va vous demander de vous mobiliser, mais je vous assure que c’est possible !

 Ferons-nous ce chemin ensemble ? Contactez-moi pour en parler.

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Nos pensées créent notre réalité

Nos pensées créent notre réalité

Nous avons généralement la croyance que tout ce qui nous arrive dans notre vie est le résultat des circonstances. C’est la faute des autres, du contexte, du gouvernement, de la météo, de la faute à « pas de chance », au destin… Voir nous pensons que nous méritons bien ce qui nous arrive.

Cette façon de voir les choses peut être bien pratique, parce qu’elle nous déresponsabilise, elle nous laisse penser que le pouvoir de nos pensées sur les résultats que nous obtenons dans notre vie est illusoire. Ce peut être particulièrement difficile dans la relation avec nos proches, et donc, avec nos enfants.

Et bien oui, si je suis aussi souvent en colère, c’est à cause de : ma propre mère, de mon passé, de mon patron, de mon conjoint… vous voyez ?

Et bien en fait, j’ai une bonne nouvelle pour vous : c’est faux !

Je vais vous démontrer que nos pensées créent notre réalité et que tous les résultats que nous obtenons dans notre vie dépendent de nous, et plus précisément, de nos pensées, de nos émotions, et des actions qui en découlent. 

Comment nos pensées créent notre réalité | 2 modèles 

La bonne nouvelle, c’est que le pouvoir de nos pensées peut changer tout ce qui nous arrive.

La mauvaise, c’est qu’une fois que l’on a intégré cela, ça devient difficile de nous dire que tout est de la faute des autres, de notre patron, de la météo, des circonstances d’une manière générale. C’est d’autant plus délicat que cette croyance est ancrée en nous et que la majorité des personnes pensent cela. Cependant, si on décide de reprendre le pouvoir sur sa vie et de créer des résultats plus en adéquation avec ce que nous souhaitons obtenir, c’est possible. Plusieurs modèles présentent cette vision des choses :  

  • Les colonnes de Beck dans les thérapies comportementales et cognitives (TCC)

Ce modèle est souvent employé dans les problèmes de phobies, où l’idée est de pouvoir remplacer petit à petit les pensées automatiques par des pensées rationnelles qui vont permettre d’avoir des comportements différents face aux objets de la phobie. Vous en trouverez facilement des exemple en cherchant sur le net.

  • Le modèle de Brooke en coaching émotionnel

Ce modèle porte le nom de la coach américaine Brooke Castillo qui l’a expliqué et qui l’enseigne.

Le but de ces deux modèles est le même : nous aider à réfléchir sur nos pensées automatiques, les mettre à jour et nous rendre compte que de nos pensées découlent des émotions qui elles-mêmes nous font choisir des actions, ou des réactions, ou de l’inaction, qui vont provoquer à leur tour des résultats dans notre vie. Continuons avec un exemple, voulez-vous ? 

Exemple pour illustrer l’impact de nos pensées sur nos actions

La situation est la suivante : nous sommes en train de dîner. Je dis quelque chose à mon ado qui quitte la table et retourne dans sa chambre. Cette circonstance, comme toutes celles que nous rencontrons dans notre vie est neutre. Je vais en penser quelque chose, mais une autre personne pourra en penser tout le contraire. Cette circonstance va me faire avoir une pensée. Nous allons décliner ensemble le modèle de Brooke dit « involontaire » (parce que subit) :

  • Circonstance : j’ai dit quelque chose à mon ado qui quitte la table et retourne dans sa chambre
  • Pensée : je ne peux vraiment rien lui dire, il prend tout mal…
  • Emotion(s) : colère (tristesse/impuissance)
  • Action/inaction/réaction : je vais dans sa chambre lui dire ce que j’en pense
  • Résultat : il crie, rétorque, me demande de sortir.

Le résultat obtenu vient toujours confirmer ma pensée de départ, qui était ici : je ne peux rien lui dire.

Après coup, je peux décider que je n’ai pas envie que cela se passe comme ça une prochaine fois, parce que mon désir est peut-être plutôt de préserver la relation avec mon ado.

Du coup, je peux construire un modèle dit  « volontaire » qui pourrait ressembler à ça :

  • Circonstance (toujours la même) : j’ai dit quelque chose à mon ado qui quitte la table et retourne dans sa chambre
  • Pensée : quelque chose l’a mis en colère, j’aimerais comprendre ce qui se passe pour lui
  • Emotion(s) : curiosité
  • Action/inaction/réaction : aller le voir un moment après pour entendre ce qui se passe émotionnellement pour lui
  • Résultat : rétablir le contact, prendre soin cela relation.

Ce résultat vient confirmer ma pensée de départ : j’aime comprendre ce qui se passe pour lui. Je fais bien de prendre soin de la relation.

Comment puis-je passer d’un modèle à l’autre ?

Là est tout le travail que nous pouvons faire sur nos pensées. Mais dans un premier temps, il va être important et nécessaire de ne pas zapper l’étape d’accueil de l’émotion de colère qui est présente dans le modèle involontaire. Je ne peux pas passer comme par magie de la colère à la curiosité.

J’ai besoin de comprendre quel est, justement, le besoin qui pour moi n’est pas rempli ou pas assez, et qui me fait me sentir en colère dans cette circonstance. Ensuite, et seulement ensuite, je pourrai travailler à changer mes pensées.

Si nous changeons nos pensées, forcément, les résultats dans notre vie changeront car nous modifierons nos actions et comportements. Cela peut prendre du temps, nécessiter des étapes, demander de la patience et de la persévérance, mais c’est le cas de tout changement !

Ce travail, nous le faisons ensemble dans les accompagnements que je vous propose comme « Mes émotions débordent ». Nous le faisons ensemble et selon vos besoins : 

  • en partant de vos circonstances, 
  • en enquêtant sur votre vécu de situations concrètes et en réfléchissant aux pensées qui ont créé des résultats qui ne sont pas satisfaisants dans vos relations, et particulièrement les relations avec vos enfants, quel que soit leur âge.

N’hésitez pas à partager vos situations avec nous dans les commentaires ! 

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« Si j’étais toi…! »

Deux femmes face à face discutent vivement. Il y a un banc derrière elles et un arbre sur la gauche de l'image. Cette illustration est utilisée pour un article de blog écrit par Anne Pioz, psychothérapeute et coach à Dourdan et en ligne.

« Si j’étais toi…! »

Quels sont les parents qui n’ont jamais entendu cette phrase? Levez la main!!! Je suis sûre que peu de monde va la lever!!!

Les connaissez-vous ces personnes qui ont toujours un conseil à vous donner sur ce que vous devriez faire avec vos enfants?

 Et même celles qui n’ont pas d’enfants mais qui savent très bien ce qu’il convient de faire… je crois que ce sont les pires…

« Tu sais que si tu la laisses dormir dans ton lit, tu ne t’en sortiras jamais? »

« Mais laisse-le pleurer un peu, il peut attendre… »

« Tu n’as jamais pensé à le priver de téléphone et de tablette? Le chantage, c’est ce qui marche le mieux avec les ados! »

« Tu acceptes qu’elle ne finisse pas ses légumes avant de lui donner son dessert? »

« Oh toi, tu te fais toujours avoir de toutes façons, tes enfants n’en font qu’à leur tête… »

Mon seul conseil? Fuyez!! Et protégez-vous…

Certes, ce n’est pas toujours aussi simple que ça, surtout s’il s’agit de personnes de votre famille, ou de celle de votre conjoint… dans ce cas, il est important de travailler à poser vos limites d’une manière bienveillante mais ferme, et de le faire à deux, de faire bloc.

« Merci de ton avis, mais nous faisons ce choix parce que nous y avons réfléchi ensemble, et c’est ce qui est pour nous la meilleure solution pour le moment ». Voici la version « soft » !

Et puis à côté de ça, il y a les « vrais » amis. 

Ceux qui sont là quand vous avez besoin de vous plaindre… de dire que c’est trop dur, que vous en avez ras-le-bol… que vous ne savez plus que faire. Que vous jetteriez bien le bébé avec l’eau du bain, ou votre adolescent dégingandé dehors…

Et dans ces moments là, ce n’est pas de conseils dont vous avez besoin… c’est d’une oreille attentive et compatissante.

Et encore mieux: qui sait par où vous êtes entrain de passer. 

Qui a vécu cela aussi : ces moments difficiles, où vous aimeriez bien rendre votre tablier de parent…

Cela ne dure parfois pas longtemps, et vous avez juste besoin d’un petit coup de pouce.

Et après vous être senti vraiment écouté, le partage d’expérience pourra être accueilli à bras ouverts, et c’est avec le coeur regonflé que vous repartirez alors vers votre rôle de parent. 

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