Le tableau de récompenses : l’allié de vos nouvelles habitudes

Le tableau de récompenses : l’allié de vos nouvelles habitudes

Peut-être avez-vous remarqué qu’il est parfois difficile d’aider votre enfant à installer de nouvelles habitudes. En effet, il peut être compliqué pour lui de rester motivé lorsque vous lui demandez d’adopter un nouveau comportement. De même, j’imagine que vous avez constaté que c’est valable pour vous aussi. Que l’on soit parent ou enfant : mettre en place une nouvelle habitude et rester motivé est complexe. Dans cet article, je vais vous proposer de mettre en place un outil de motivation qui fonctionne : le tableau de récompenses, ou tableau de motivation. Ce système peut être très efficace, mais nécessite d’être réfléchi en amont, tant dans sa fonction que dans sa forme.

Pourquoi est-ce difficile d’adopter une nouvelle habitude ?

Ah la motivation… Voilà un sujet riche et complexe sur lequel nous pourrions échanger durant des heures !!! Constater que son enfant a du mal à rester motivé pour adopter un nouveau comportement, c’est agaçant. N’est-ce pas ? Cela génère à coup sûr des tensions dans votre relation. Cette nouvelle habitude dans laquelle votre enfant semble ne pas s’engager est pourtant si importante pour vous !

Exemple sur la motivation des enfants

Prenons un exemple concret. Chaque matin, votre fille de 6 ans met des heures – du moins vous semble-t-il – à se préparer pour aller à l’école. Tous les matins, tous les jours, c’est la même « bataille ». Ah, c’est exaspérant ! Vous avez déjà tout essayé :

  • la réveiller plus tôt ; 
  • préparer les affaires la veille au soir ;
  • aller dans sa chambre toutes les 5 minutes pour lui dire de se dépêcher ;
  • faire mine de partir sans elle ;
  • crier, hurler ;
  • la menacer de la priver de son temps d’écran, de sortie, de dessert…

Tout cela n’a rien changé. Ou bien, lorsque cela a fonctionné une fois, ce fut déjà le bout de monde. Du coup, que faire ?

Conseils pour garder sa motivation à adopter une nouvelle habitude

Une proposition que je fais aux parents dans ce genre de situation est de mettre en place un tableau de motivation, ou tableau de récompenses. Nous verrons cela plus en détails un peu plus bas.

Mettre en place des challenges et féliciter chaque réussite

Toutefois, avant cela, je leur propose, encore et toujours, d’encourager leur enfant et de le féliciter lorsqu’il réussit le challenge proposé. En effet, je suggère souvent de présenter les « tâches » comme un challenge, un défi, un jeu. Dans l’exemple donné ci-dessus, le défi pourrait prendre la forme d’un minuteur, indiquant à votre fille le temps imparti pour se préparer. Pour apporter véritablement un aspect de jeu, proposer à votre fille, par exemple, de « franchir la ligne d’arrivée » avant la sonnerie. Si elle a une fratrie, tentez par exemple : « celui qui est prêt à partir en premier a gagné ». Transformer la contrainte en jeu, en défi, est un truc qui fonctionne bien avec les enfants. Et je le répète : n’oubliez jamais de le féliciter lorsqu’il a réussi le challenge.

Garder en tête que la réussite est la meilleure des motivations

Pourquoi est-ce que je répète sans cesse qu’il est important de féliciter son enfant ? Réfléchissez : qu’est-ce qui aide chacun de nous, enfant ou adulte, à rester motivé ? Ce sont les moments où nous réussissons ! Vous ne trouvez pas ? Imaginons que vous vous êtes fixé comme challenge de vous (re)mettre au sport. Ne sentez-vous pas poindre une vague de motivation à chaque fois que vous avez réussi à lever vos fesses du canapé pour mettre vos baskets ? N’est-ce pas motivant quand, au bout de quelques semaines, vos proches commencent à vous dire que vous semblez plus en forme ou avez meilleure mine ? N’êtes-vous pas, comme nous toutes et tous, sensibles, pour rester motivé(e)s, à une forme quelconque de récompense, même si elle vient de vous-même ? D’ailleurs, n’oubliez pas de vous féliciter vous-même pour chaque réussite ! Il n’y en a pas de petite, ni pour vous, ni pour votre enfant.

Qu’est-ce que la motivation ?

Qu’est-ce, au final, que la motivation ? Elle peut être de deux sortes : la motivation intrinsèque, qui vient de vous-même, et la motivation extrinsèque, qui vient de l’extérieur.

La motivation intrinsèque

Pour l’enfant (comme pour vous !), la motivation intrinsèque peut-être le plaisir, l’intérêt, ou l’importance qu’il accorde à ce qu’il fait. D’où, pour reprendre notre exemple, l’idée de transformer la consigne en jeu, en défi. Si votre fille, grâce au jeu mis en place, s’amuse en essayant de s’habiller plus vite : elle sera plus motivée pour adopter cette nouvelle habitude. Vous pouvez, de ce fait, réfléchir à tout ce qui peut aller dans ce sens pour aider votre enfant à être plus motivé.

La motivation extrinsèque

La motivation extrinsèque, ce sont les punitions et les récompenses. Ce système de motivation donne lieu à beaucoup de débats dans le monde de l’éducation. Il y a plusieurs raisons à cela :

  • D’abord, parce que la motivation par la punition est liée au fait que l‘enfant veut éviter quelque chose, tandis que celle par la récompense, qu’il veut obtenir quelque chose. De ce fait, cette motivation semble un peu « artificielle », car déconnectée de son objet.
  • De plus, la motivation extrinsèque risque de s’étioler, de ne pas fonctionner à long terme. En effet, une fois la récompense obtenue – lorsqu’il est question de récompense – l’enfant risque de laisser sa nouvelle habitude au placard. Ainsi, le parent sera contraint de réfléchir à une nouvelle récompense (ou à une nouvelle punition).

Je suis bien d’accord avec ces points.

Exemple d’utilité de la motivation extrinsèque

Cependant, cela peut être nuancé. Le système de récompenses me semble utile pour, en quelque sorte, « démarrer la machine ». Reprenons notre regard d’adulte et l’exemple du sport, afin que je vous explique cela. Ceux d’entre vous qui sont sportifs se souviennent sans doute de leurs débuts. Je vais vous parler de mon expérience personnelle, parce que c’est celle que je connais le mieux, même si la vôtre est peut-être différente. Lorsque je me suis mise au sport, il y a 3 ans environ, ce fut (très) compliqué… Je n’en avais presque jamais fait et chaque séance était difficile. Je n’y prenais pas beaucoup (pas du tout ?) de plaisir. Mais améliorer ma santé était primordial. Cette motivation intrinsèque avait été déclenchée par un cardiologue qui m’avait très délicatement évoqué le fait que mon surpoids était sans doute la raison de mes essoufflements perpétuels… Néanmoins, ce qui m’a beaucoup aidée les premiers mois, est une motivation extrinsèque. Je m’étais promis, si j’allais au bout du premier programme de remise en forme que j’ai suivi, de m’offrir une nouvelle paire de baskets qui me faisait de l’œil. Bien sûr, ce n’est pas la seule raison qui m’a poussée à rester motivée, mais tout de même, je les regardais souvent sur le site du marchand, et j’ai tenu bon ! Lorsqu’au bout de 3 mois, je suis arrivée à la fin du programme, je me les suis achetées. Quelle belle récompense je me suis faite après tous ces efforts ! N’avez-vous pas déjà vécu ça ? Aujourd’hui, le sport fait partie de ma vie, et d’autres sources de motivation intrinsèque font que je continue. Cependant, je n’oublie pas que ce « coup de pouce » extrinsèque a pesé dans la balance.

Tableau de récompenses : pourquoi et comment le mettre en place ?

Pourquoi utiliser un tableau de récompenses ?

Vous comprenez maintenant pourquoi il me semble qu’utiliser un tableau de motivation peut être une piste intéressante pour encourager votre enfant à adopter une nouvelle habitude. Cependant, il est important de se demander comment l’utiliser. Ces récompenses doivent rester un « starter » de motivation, et non pas un principe universel. Vous voyez ce que je veux dire ?

Encore une fois : la première des récompenses pour un enfant, c’est l’encouragement et les félicitations de ses parents. Introduire un système de récompenses nourrit le plaisir dans un premier temps, avant que la nouvelle habitude ou le comportement ne soit devenu habituel. À ce moment-là, le tableau peut être mis de côté, ou utilisé pour une autre chose.

Comment mettre en place son tableau de motivation ?

Suivez ces quelques conseils pour mettre en place votre tableau :

  1. Le principe

Le principe du tableau de motivation est simple : lorsqu’il agit comme on lui a demandé, l’enfant accumule sur un tableau des autocollants ou des points. Ils lui permettront ensuite d’obtenir une petite récompense. Ces récompenses peuvent être définies avec l’enfant. Je conseille de privilégier des moments de qualité, plutôt que des objets matériels. Ce système peut être mis en place dès l’âge de 3 ans.

  • Un objectif précis

Il est très important que l’objectif soit défini précisément, afin que votre enfant sache ce que vous attendez de lui. Par exemple : « Tu dois t’habiller plus vite le matin », c’est un peu flou. Par contre, « Tu dois être habillée avant que le minuteur sonne », c’est un objectif précis.

  • Une récompense prévue ensemble

Définissez ensemble combien de points sont attribués pour chaque réussite et combien sont nécessaires pour obtenir la première récompense. Vous trouverez facilement sur Internet des idées de tableaux. Je vous en ai mis quelques-unes dans un de mes tableaux Pinterest. Le créer avec votre enfant peut être une idée d’occupation pour un après-midi pluvieux !

Tout comme le bocal des fiertés dont je vous ai parlé dans cet article : cela peut être motivant que le tableau soit affiché dans un endroit où tout le monde peut le voir. Si vous avez plusieurs enfants, prévoyez plusieurs tableaux. Comme pour le bocal, il est interdit d’enlever des points !!! Ce qui est gagné est gagné ! De plus, le tableau ne doit pas devenir un objet de chantage, ni pour vous, ni pour l’enfant. Enfin, pourquoi ne pas prévoir un tableau pour chaque membre de la famille ? Je suis certaine que vous aussi avez des défis à relever pour ancrer de nouvelles habitudes ! Alors, combien de points (et de séances de sport !) pour les nouvelles baskets ? Combien de mois sans fumer avant ce fameux restaurant que vous vous êtes promis de tester ?

Encore une fois : utilisé à bon escient, je trouve que le tableau de motivation est un outil pertinent, propre à encourager la motivation intrinsèque à émerger. Je sais que certain considèrent cela comme une forme de manipulation. Ce n’est pas mon avis, si tant est qu’il soit utilisé d’une manière adaptée et réfléchie et non pas, comme je l’écrivais plus haut, comme un objet de chantage. Le tableau de récompenses représente plutôt pour moi un moyen d’encourager l’enfant, ou de nous encourager nous, à tendre vers la réussite d’un objectif. La mise en place d’une nouvelle habitude, même si elle nous tient à cœur, peut être compliquée à mettre en route quand le plaisir ne se présente pas tout de suite d’une manière évidente… Qu’en pensez-vous ?

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Règles non-dites : affranchissez-vous-en avec la CNV !

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Règles non-dites : affranchissez-vous-en avec la CNV !

Avez-vous remarqué que, parfois, vous aviez des attentes vis-à-vis des personnes qui vous entourent et qu’elles-mêmes en avaient vis-à-vis de vous ? Avez-vous remarqué également qu’il arrive que ces attentes ne soient pas les mêmes ? Ces règles non-dites, que nous pourrions assimiler à des « manuels de bonne conduite », ont des conséquences sur nos relations. Dans cet article, je vous guide dans la découverte de ces règles implicites, vous explique leurs conséquences et, surtout, je vous propose la piste de la CNV, communication non-violente, pour vous en affranchir.

Qu’est-ce que les règles implicites ?

Ces « manuels de bonne conduite », ce sont ces normes qui vous font attendre de l’autre un comportement qui vous semble « normal ». Vous appliquez ces règles par réflexe, parce que « c’est comme ça que ça doit être ». Ce sont toutes ces habitudes et comportements dictés par on ne sait plus trop qui, mais qui doivent être respectés. Ce sont les « c’est normal de… » et autres « tout le monde fait ça », qui vous semblent si naturels qu’ils sont devenus invisibles. Ces manuels peuvent venir de votre entourage, de votre éducation, de la société, ou de vous-même. Ce qu’ils ont en commun, c’est de vous sembler indiscutables. Vous les avez totalement intégrés, ils font partie de vous et c’est pour cette raison que vous ne les voyez même plus. Cependant, je vous rassure : nous en avons toutes et tous ! Ce n’est pas grave d’en avoir, mais les identifier peut être important pour la qualité de vos relations. Tous les types de relations sont concernés : amicales, professionnelles, amoureuses, sociales et familiales.

Dans le cadre des relations parents-enfants, notamment, on croise beaucoup de ces règles non-dites. En tant que parent, elles sont embêtantes, entre autres, lorsque vous les appliquez sans même vous être demandé si vous êtes en accord avec, ou pas. Vous pouvez vous retrouver à appliquer des règles d’éducation qui, dans le fond, ne vous conviennent pas. Des dysfonctionnements dans la dynamique de votre famille sont une conséquence fréquente de ces manuels de bonne conduite. Votre famille est unique : elle a par conséquent besoin de règles adaptées à son unicité.  

Exemple dans la vie de parent

Prenons un exemple. Peut-être avez-vous comme manuel de bonne conduite le fait que les enfants doivent rester à table tant que tout le monde n’a pas fini son repas. C’était comme ça chez vos parents, c’est donc comme ça que ça doit être dans toutes les familles. Cela vous a convenu en tant qu’enfant, vous ne vous êtes donc jamais posé de question sur ce sujet. Vous pensez d’ailleurs peut-être que cela doit être partout la même chose. C’est devenu une règle implicite. Le problème, c’est que vos enfants, disons qu’ils ont 4 et 7 ans, ne sont pas OK avec cette règle. La plus jeune mange très lentement, elle a besoin que vous découpiez tout en très petits morceaux. Elle les tourne dans sa bouche pendant des heures, inévitablement le plus grand finir par perdre patience. Il n’en peut plus, il grogne, râle, veut se lever, souffle, etc. Ainsi, vous passez votre dîner à vous énerver, à lui dire de s’asseoir et à être sur le dos de votre cadette pour qu’elle mange plus vite. Votre but avec cette règle était que tout le monde quitte la table au même moment, afin de passer un temps de qualité tous les quatre. Dans les faits, cela tourne à la foire d’empoigne chaque soir ou presque… Vous n’avez cependant jamais pensé à remettre en cause cette règle, ce « manuel de bonne conduite » familial (jusqu’à aujourd’hui) !

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette non-remise en question :

  • Il peut y avoir dans cette règle une sorte de « loyauté familiale », car vos parents procédaient ainsi.
  • Cette règle, à vos yeux, peut avoir quelque chose d’institutionnel et d’indiscutable. En effet, c’est une règle sociale communément admise.  

Malheureusement, dans votre contexte du moment, cela ne fonctionne pas. Cela vous éloigne de ce qui est important pour vous : passer un temps de qualité tous ensemble.

Exemples dans la vie quotidienne

Nous l’avons évoqué plus haut : les relations parents-enfants ne sont pas les seules à être affectées par ces règles implicites. Elles existent dans toutes les relations. Elles peuvent ainsi, par exemple, être à l’œuvre dans les relations entre frères et sœurs ou dans la relation avec votre conjoint(e). Même les inconnus que vous croisez dans la rue sont concernés ! Je suppose ainsi que vous attendez d’une personne devant vous qu’elle vous tienne la porte. N’est-ce pas ? C’est un manuel de bonne conduite assez courant, lié à une règle de politesse. En fait, il me semble que la plupart des règles de politesse sont issues de manuels de bonne conduite : elles semblent implicites, il n’y aurait pas à exprimer une demande les concernant. Autre exemple : peut-être attendez-vous de votre sœur qu’elle apporte le dessert lorsqu’elle vient déjeuner chez vous, parce que c’est ce qu’elle a toujours fait. Sauf que cette fois-ci, elle ne l’a pas fait. Cela vous fait ressentir une émotion désagréable à son propos, peut-être même que vous lui en voulez.

Quels problèmes soulèvent les règles non-dites ?

Un problème de communication

Le premier point négatif de ces manuels de bonne conduite, c’est qu’ils vous font attendre quelque chose des autres, sans même penser à avoir à le demander. Ils sont une plaie pour la communication parce qu’ils vous font penser que l’autre va deviner ce que vous attendez, puisque c’est « ce que tout le monde attend ». Dans le dernier exemple, vous n’avez même pas pensé à demander à votre sœur si elle ramenait le dessert cette fois encore puisque « c’est ce qui se passe à chaque fois ». De son côté, votre sœur n’a peut-être cette habitude qu’avec vous et n’y a donc pas pensé cette fois-ci, occupée par d’autres sujets. Ces règles implicites semblent naturelles et évidentes à tout le monde… mais méfiez-vous : nous n’avons pas tous les mêmes. À partir de là, comment l’autre, dans une relation, pourrait-il deviner vos attentes ?

Des émotions négatives

Dans le premier exemple, on a pu constater que votre manuel de bonne conduite qui veut que tout le monde quitte la table en même temps, entraîne des tensions en fin de repas. Il est à l’origine de votre énervement, car il vous fait espérer une organisation qui, manifestement, ne fonctionne pas.

En résumé, les manuels de bonne conduite vous empêchent d’exprimer vos réels besoins. Ils vous coupent de ce qui est vraiment important pour vous. Ils peuvent polluer vos relations en vous donnant le réflexe d’attendre quelque chose de l’autre, sans même vous en rendre compte ni exprimer cela. La solution est d’abord d’apprendre à les débusquer et de vérifier s’ils sont adaptés à votre situation. Puis, dans un second temps, de choisir de vous en affranchir, ou pas, en exprimant vos besoins propres, et non plus ceux dictés par des règles rigides.

Comment la CNV peut vous aider ?

En premier lieu : interrogez-vous

Restons sur l’exemple de la fin des repas. Il semble que vos deux objectifs :

  • faire terminer le repas en même temps pour tout le monde ;
  • passer un moment paisible en famille après le repas ;

soient, pour le moment, incompatibles. N’est-ce pas ? Une solution pourrait être de séparer les deux objectifs : d’un côté, retrouver des dîners plus sereins ; de l’autre, passer des moments privilégiés en famille. Serait-ce alors possible de revoir cette règle implicite familiale qui dit que « tout le monde doit quitter la table en même temps » ? Qu’est-ce que cela vous ferait vivre de la remettre en cause ? Voilà le genre de questions que je vous propose de vous poser lorsqu’une situation est inconfortable dans la communication familiale, et que vous entrevoyez que peut-être derrière, il y a un manuel de bonne conduite qui opère à votre insu.

En second lieu : communiquez

Cela m’amène à vous parler d’une façon de communiquer qui aide beaucoup dans les relations, en particulier dans les relations avec les enfants. Vous en avez peut-être déjà entendu parler et vous connaissez sans doute les principes fondamentaux. Il s’agit de la Communication Non Violente ou CNV, élaborée par Marshall Rosenberg. Je ne vais pas ici entrer dans les détails, ce pourrait être l’objet d’un article entier (au moins). Les notions importantes à retenir ici sont :

  • l’importance de l’expression de vos besoins ;
  • l’utilisation du « je » à la place du « tu ».

Vous l’avez compris maintenant : lorsque vous êtes coincés par un manuel de bonne conduite, l’idée de communiquer ne vous vient même pas à l’esprit. Si vous apprenez à détecter ces situations, vous pourrez ensuite adopter le réflexe d’exprimer vos besoins dans toutes relations.

Si nous reprenons l’exemple de votre sœur qui ne vous a pas apporté de dessert lors de votre dernier déjeuner :

  • Vous pourriez commencer par exprimer à votre sœur ce que vous avez ressenti quand elle n’a pas apporté le dessert. Mettez des mots sur votre déception, votre contrariété.
  • Ensuite, cherchez une solution : exprimez votre besoin qu’elle vous dise avant de venir si vous devez prévoir un dessert ou non.
  • Dans l’exemple du dîner qui s’éternise, il serait important de pouvoir exprimer à votre famille vos attentes de passer des moments de qualité tous ensemble. Vous pourriez, pourquoi pas, solliciter vos enfants dans ce qu’ils imagineraient pour pouvoir répondre à cette attente. D’autant qu’ils la partagent sans doute…

N’hésitez pas, si le sujet de la CNV vous intéresse, à découvrir le livre de Marshall Rosenberg : « Les mots sont des fenêtres… ou bien ce sont des murs ». La communication non-violente peut vous rendre service dans bien des domaines.

Aviez-vous conscience de vivre avec des manuels de bonne conduite ? Quels sont ceux que vous pouvez identifier et comment influencent-ils vos relations, et en particulier celles avec vos enfants ? Merci de vos partages en commentaires !

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Règles de vie : pourquoi interdire ne fonctionne pas ?

Règles de vie : pourquoi interdire ne fonctionne pas ?

Poser ou non des limites et interdits aux enfants, est une question fréquente parmi les parents. Peut-être l’avez-vous souvent remarqué : dire à votre enfant ce qu’il ne doit pas faire ne fonctionne pas très bien. Nous-mêmes, lorsque nous savons que nous ne devons pas faire quelque chose, nous avons tendance à devenir obsédés par l’idée de le faire quand même. Ce n’est pas parce que nous sommes de grands enfants, c’est tout simplement le fonctionnement de notre cerveau qui nous y pousse. Soyons clairs : je ne suis pas en train de vous donner des excuses pour laisser votre enfant (ou vous-même) faire n’importe quoi ! Mais je vais vous expliquer dans cet article comment contourner ce biais cognitif, et permettre à vos enfants d’être plus coopératifs – ou à vous-même de tenir vos propres règles de vie.

Expérience rapide pour comprendre le rebond ironique

Avant toute chose, je vous propose de faire une expérience. Elle est vraiment intéressante, prenez le temps de la réaliser sérieusement. Vous n’aurez besoin que de quelques minutes.

Ce qu’il se passe lorsqu’on pose un interdit

Fermez les yeux, mettez votre minuteur en route pour une durée de 1 minute. Pendant ce délai, vous tâcherez de ne pas penser à un cornet de glace. Si possible de glace au chocolat. La consigne est importante à respecter. Ne faites plus rien d’autre que de ne pas penser à un cornet de glace au chocolat. Une fois la minute écoulée, faites le bilan. Comment ça s’est passé ? Avez-vous réussi ? Combien de secondes avez-vous tenu avant qu’une image de glace ne vienne à votre esprit ? Combien de fois avez-vous dû repousser cette image du cornet avec sa boule de glace au chocolat (voir ses deux boules de glace 😉) ? Peut-être cela a-t’il été possible quelques secondes, peut-être même presque toute la minute. Si vous avez réussi l’exercice, je vous invite à recommencer pendant 3 minutes, et on en reparle après.

Ce phénomène s’appelle le rebond ironique, ou l’effet rebond. C’est un biais cognitif qui a été décrit et mis en avant par le psychosociologue américain Daniel Wegner (1948-2013). Ce biais fait que plus nous tentons de repousser une pensée, plus elle revient en force, de plus en plus obsédante. Cela s’applique aussi aux actions : si je m’interdis de faire quelque chose, comme par exemple manger ce biscuit qui semble succulent, que va t’il se passer ? J’avoue : rien qu’à le regarder, je commence à saliver. Plus je me dirais que « Non, je ne dois pas le faire », plus j’aurai du mal à lutter. Ce biscuit deviendra une obsession et occupera mes pensées. Au final, j’aurai tendance à manger tout le paquet si je « craque ». En effet, passer à l’action aura pour effet de me débarrasser de cette obsession qui commençait à m’envahir, et m’apportera, dans un premier temps, un soulagement bienvenu.

Ce qu’il se passe lorsqu’on propose une règle positive

À présent, je vais vous proposer une seconde expérience. Vous allez de nouveau régler votre minuteur sur une minute et fermer les yeux. Pendant ce délai, vous allez penser à une barbapapa rose. Vous avez bien l’image en tête ? C’est parti. Une fois le temps écoulé, faites de nouveau un bilan. Alors, que s’est-il passé pendant cette minute ? Je suppose que c’était plus confortable que le premier exercice, n’est-ce pas ? Avez-vous pu maintenir votre attention sur l’image de cette barbapapa rose ? Peut-être votre esprit s’est-il par moments évadé, mais vous avez pu, je pense, revenir à cette image. Même si vous avez dû le faire à maintes reprises, cet exercice a dû vous sembler bien plus facile que le premier.

Conseils pour qu’enfants et adultes respectent les règles de vie

Qu’est-ce que ces deux exercices nous montrent ?

  • Qu’il est bien plus facile de tenir une consigne affirmative que négative.
  • Que pour notre esprit, et pour notre volonté, avoir à faire quelque chose est plus aisé que de ne pas avoir à le faire.

Je le reconnais : ça ne veut pas dire qu’il est facile de faire quelque chose quand vous n’avez pas envie de le faire ! Mais ça, c’est une autre histoire… Ce qu’il faut retenir, c’est que la motivation sera plus aisée en vous proposant des consignes affirmatives. Voici quelques étapes pour que votre enfant – et vous-même – respectiez vos règles de vie.

Avoir conscience de ce qu’il se passe dans sa tête

Régulièrement, vous demandez à votre fils de 5 ans de ne pas toucher à votre ordinateur. C’est une règle qui a été maintes et maintes fois énoncée. Mais il ne peut pas s’empêcher, au moins une fois par jour, de le sortir de votre sac et de l’allumer. Il vit une tentation incroyable liée à la fois à la curiosité et à l’interdit. « Maman me dit de ne pas toucher à l’ordinateur. » À 5 ans, les choses se font par instinct (plus tard aussi d’ailleurs !). Votre enfant n’a pas toutes les pensées formulées ainsi dans son esprit, mais si nous nous plaçons en tant qu’adulte qui peut décortiquer les choses, cela doit ressembler à peu près à ça : « Oh j’ai envie… Ah non, Maman me regarde avec ses gros yeux… Oui mais c’est vraiment intéressant, j’ai vraiment envie de jouer avec… Mais non, elle dit qu’il ne faut pas… Oh j’essaye quand même de le sortir du sac… Oh Maman crie ! ». Soyons honnête : cela ressemble aussi à ce que vous pouvez vous dire à vous-même, au sujet du biscuit de tout à l’heure, quand vous vous interdisez de le manger.

Que faire alors, pour obtenir plus de coopération de la part de votre enfant ? Comment poser des règles de vie qu’il respectera ?

Reconnaître ses émotions, notamment sa frustration

Tout d’abord, il est important d’accompagner ce qui se passe pour lui (ou pour vous) lorsque la tentation est là. Je vous conseille de reconnaître que l’envie est présente et que l’émotion de frustration n’est pas facile à vivre. Vous pouvez par exemple lui dire : « Je vois que tu as vraiment envie de sortir cet ordinateur du sac bien que ce soit interdit… Je sais que c’est difficile, quand on a vraiment envie de faire quelque chose, de devoir y renoncer ». Exactement comme pour vous, lorsque vous êtes confronté(e) à cette émotion de frustration. Vous avez sans aucun doute remarqué combien elle peut être difficile pour nous aussi, adultes ? L’observer est un premier pas pour l’accepter et la dépasser.

Proposer une alternative, par exemple un défi

Après avoir reconnu l’envie de l’enfant, proposez-lui de mettre son attention sur autre chose : « Non, tu ne peux pas toucher à l’ordinateur. En revanche, tu peux vider la boîte de Kaplas et me montrer jusqu’où montera ta tour. » Lancer un défi est un dérivatif intéressant : il offre un nouveau but à votre enfant et stimule ses sens de la découverte, de la curiosité et de la créativité.

Anticiper sa frustration, par exemple avec une autre activité suggérée en amont

Il peut aussi être efficace, au lieu de parler de l’interdit de l’ordinateur, de lui proposer à l’avance une autre activité. Sur le chemin du retour de l’école, suggérez-lui, par exemple : « Après le goûter, tu vas pouvoir sortir la boîte de Légos et construire quelque chose dans le salon ! Comme ça, tu me montreras ce que tu fais pendant que je prépare le dîner ». Ainsi, votre enfant a déjà un projet en tête.

Fixer une règle plus souple

Vous pouvez également, si cela vous convient, fixer une règle un peu plus souple. Concernant l’ordinateur, ce pourrait être de permettre à votre enfant de l’examiner, le toucher, mais seulement avec vous, tous les deux ensemble. Expliquez-lui pourquoi il est fragile et précieux pour vous, et combien c’est important que seulement vous le manipuliez.

Exemples pour un quotidien de parents

Prenons d’autres exemples.

  • Plutôt que de dire à votre ado : « Tu ne dois pas rester sur l’ordinateur après 21 h 30 ». Vous pouvez essayer : « Éteins ton ordinateur à 21 h 30 ». Ou, encore plus efficace : « Le WIFI sera coupé pour tout le monde à 21 h 30 ! ».
  • Plutôt que de dire à votre fille de 16 ans : « Ne rentre pas après minuit » essayez : « Rentre avant minuit ».
  • Plutôt que de dire à votre fils de 3 ans : « Ne lâche pas ma main dans la rue ! » essayez : « Tiens-moi la main tout le temps quand nous sommes dans la rue ».

Cela vous paraît simpliste ou irréaliste ? Je vous propose de tenter l’expérience et de nous dire ce que cela a donné. Essayez pendant quelques semaines d’avoir ce principe en tête : à chaque fois que vous voudrez poser un interdit ou une limite, transformez vos propos en une consigne, claire et précise. Et tentez la même chose pour vous ! Cela n’a pas du tout le même impact de vous fixer comme règle de vie : « Tu prends soin chaque jour de sortir de ton addiction au sucre. » plutôt que « Tu ne dois pas manger ces biscuits ».

Contourner le rebond ironique est possible. Comme pour tous les biais cognitifs, en être conscient(e) est un pas qui vous permet de choisir ce que vous voulez faire : tomber dans son piège ou y échapper.

Décortiquer les biais de votre esprit ainsi que les pensées limitantes qui vous embourbent dans votre quotidien est compliqué à faire seul(e). Aussi, n’hésitez pas à me contacter pour que nous avancions ensemble ! C’est une étape nécessaire dans tout accompagnement au changement.

Penser à soi : faites de vous-même une priorité !

Penser à soi : faites de vous-même une priorité !

La plupart des mères que je rencontre se font toujours passer au second plan. Voir en je ne sais pas combientième plan, après : leurs enfants, leur travail, leur conjoint, leur famille, leur… je vous laisse faire votre classement. Et quand j’évoque avec elles l’idée saugrenue de penser à elles en premier, elles ouvrent des yeux ronds. Comme si je disais une absurdité totale, comme si ce n’était pas logique, comme si c’était contre-intuitif… Pourtant, si elles viennent me voir, c’est parce qu’elles n’en peuvent plus, qu’elles se sentent épuisées, ou complètement éloignées de l’image de la mère qu’elles aimeraient être. Vous vous reconnaissez (un peu) ? Dans cet article, nous allons voir pourquoi, au contraire, c’est une excellente idée de penser à soi. Je vais vous proposer quelques pistes pour commencer à le faire, concrètement.

Pourquoi faire de soi une priorité ?

Prendre soin de soi n’est pas égoïste

La première pensée qui vous traverse sans doute l’esprit, c’est que ce serait complètement aberrant de ne pas vous occuper d’abord de vos enfants (ou de votre conjoint(e), travail, parents…). D’ailleurs, cela fait des années (vous ne savez même plus combien) que vous n’avez pas pris un long moment pour prendre soin de vous. Et puis est-ce que tout le monde ne conseille pas de penser à… son couple, sa carrière, ses parents vieillissants (ou pas !), son chat, sa voisine ou qui sais-je… Peut-être avez-vous grandi avec cette injonction, non dite, du dévouement, du don de soi. Du coup, cela vous paraît être une idée bizarre que de vous mettre au premier plan. D’ailleurs, ce serait très autocentré, voir égoïste. Et donc, vous remettez toujours à… jamais, le moment où vous pourrez prendre soin de vous. Pas seulement au niveau physique, mais aussi au niveau mental.

Prendre soin de soi est au contraire une nécessité

Dans la vie de tous les jours

Pour bien vous expliquer pourquoi il faut savoir penser à soi, je vais utiliser une métaphore. Vous la connaissez peut-être, car je la propose à tous mes clients ou presque (parce que les hommes ne sont pas épargnés dans l’histoire, même si je prends ici l’exemple des mères).

Je ne sais pas si vous avez déjà pris l’avion, sinon je vous laisse imaginer. Avant le décollage, l’hôtesse (ou le stewart) présente les consignes de sécurité. Elle nous explique que si la cabine subit une dépressurisation, des masques à oxygène tomberont du plafond. Elle rajoute ensuite qu’il est indispensable de mettre le nôtre en premier, avant de penser à aider notre voisin à mettre le sien. Pourquoi ? Parce que sinon, nous risquons de mourir tous les deux, tout simplement. Si nous ne pouvons pas respirer, nous ne pourrons rien faire pour aider les autres. Je suppose que tout le monde me suit ?

Dans la vie de parent

Dans votre quotidien de parent, c’est exactement la même chose. Si vous vous laissez tomber, vous ne pourrez plus, au bout d’un moment, prendre soin de vos enfants. Si vous ne prenez pas soin de vous, de votre physique et de votre mental, vous finirez par être épuisée. Vous aurez des comportements qui vous éloigneront de vos valeurs phares, de la vie que vous souhaitez mener et de ce qui est important pour vous. Les premières personnes qui en subiront les frais, ce sont vos enfants :

  • Parce que si vous êtes épuisée, vous serez certainement beaucoup moins patiente.
  • Parce que si vous ne prenez pas régulièrement du temps pour vous, vous serez plus encline à vous laisser déborder par vos émotions.

Plus vous laisserez vos besoins de côté, moins vous pourrez vous occuper de ceux de vos enfants. Et ça tombe mal parce qu’ils ne savent pas le faire tout seuls, surtout les plus jeunes. Bon, je pense que je commence à vous convaincre de cette nécessité de prendre soin de vos besoins en priorité ?

Comment (vraiment) penser à soi ?

Alléger son quotidien

À ce moment-là de notre conversation (si on imagine que nous sommes l’une en face de l’autre), la première pensée, et donc, parole que vous pourriez me soumettre pourrait être : « Mais je n’ai pas le temps de prendre soin de moi » ! Du coup, je vous invite déjà à lire ou relire cet article où je vous parle de la façon dont vous pouvez alléger votre quotidien, afin de dégager de la place dans votre emploi du temps.

Rester rigoureux dans cet engagement

Une fois cela fait, la tentation pourrait être de remplir ce temps par tout un tas d’autres occupations autres que « prendre soin de soi ». Là, il va falloir que vous soyez ferme avec vous-même… et que vous preniez la décision, l’engagement, vis-à-vis de vous, en l’annonçant aux autres, que vous devez faire de vous une priorité.

Je sais combien c’est difficile.

Notre « code de bonne conduite » concernant le rôle de mère nous dicte de ne surtout pas faire ça. Vous avez peut-être (sans doute) encore beaucoup de freins. Il vous faudra repousser des réticences, des pensées limitantes qui vous empêchent de franchir cette étape. Je vous assure que c’est pourtant nécessaire et primordial de travailler là-dessus et de franchir ce pas.

Lister des activités concrètes

Maintenant que vous avez pris cet engagement, vous ne savez peut-être pas par où commencer. Je propose souvent à mes clients de faire des exercices d’écriture. Si cela ne vous parle pas, vous pouvez aussi les faire à l’oral, en vous enregistrant avec votre téléphone par exemple. Cependant, je reste fan des exercices écrits parce que je les trouve plus puissants. Je propose généralement un support pour les faire plus facilement. Cet exercice s’appelle « Les ailes du désir », en voici le détail.

Commencez par lister toutes les choses que vous aimeriez faire pour prendre soin de vous. Vraiment, laissez filer votre stylo (ou vos doigts sur le clavier) : notez TOUT ce qui vous vient à l’esprit. Sans doute, ce dernier va-t-il en même temps vous proposer des pensées telles que : « Mais c’est impossible ! », ou encore « Tu n’auras jamais le temps/l’argent/le cran de le faire ». Observez ces pensées sans vous laisser embarquer. Remerciez gentiment votre esprit de vouloir prendre soin de vous et ramenez votre attention sur cet exercice de brainstorming.

Etablir des priorités

Une fois cette liste établie, hiérarchisez les idées qui sont venues : de celle qui vous fait le plus envie, qui vous procurera le plus de plaisir, de bien-être, à celle qui vous en procure le moins. Peut-être d’autres émergeront en route, notez-les dans votre classement ! Ramenez fermement vos pensées vers l’exercice si votre esprit vous assène à nouveau les mêmes freins pour vous limiter. Vous êtes simplement en train d’écrire ! Ça n’engage à rien pour le moment ! Mettez la plus forte note à l’expérience qui vous tente le plus et la moins bonne à la dernière. Par exemple, si vous avez 10 idées, mettez la note de 10 à la première, 9 à la suivante, et ainsi de suite jusqu’à 1 à la dernière.

Faites ensuite un second classement sur la faisabilité de l’expérience. Mettez la meilleure note à celle qui vous semble la plus réalisable, et la moins bonne à la moins réalisable. Vous me suivez ?

Enfin, faite le total des deux notes pour chaque expérience, vous obtenez ainsi votre top 3 des expériences qui allient désirabilité et faisabilité.

Visualiser pour celer votre engagement

À présent, prenez l’idée qui arrive en tête. Consacrez-lui un temps pendant lequel vous vous visualiserez en train de la vivre… Imaginez le lieu, les éventuelles personnes qui vous accompagnent, les sensations physiques, ce que vos 5 sens vivront pendant ce moment, les émotions que cela vous fera vivre… Vous y êtes ? Encore une fois, votre esprit voudra peut-être tout mettre par terre dans ce vécu de l’expérience, mais faites-le taire fermement ! Puis formalisez l’engagement pris envers vous-même.

Pouvez-vous à présent vous engager à réaliser la première ? Pouvez-vous noter dans votre agenda le moment où elle aura lieu ? Travaillez vigoureusement sur les pensées limitantes qui vous assaillent. J’aimerais vraiment à la fin de cet exercice que vous vous engagiez concrètement à passer à l’action.

Vous savez à présent par quoi commencer.

Quel bilan en tirez-vous après coup ?

Les retours que j’ai sur cet exercice montrent que la visualisation permet de ressentir un bien-être, et c’est déjà un moment où vous prendrez soin de soi. J’attends avec impatience de lire les expériences que vous avez programmées !!

Certaines mères prennent la décision de consacrer un moment chaque semaine, quinzaine ou mois à leur bien-être personnel. Elles le notent dans leur agenda, prennent ce rendez-vous avec elles-mêmes et ce moment n’est pas négociable. Il est annoncé et expliqué à l’ensemble de la famille, qui le note aussi dans l’agenda familial le cas échéant.

Ce peut être un moment de lecture pendant lequel chacun s’engage à ne pas vous déranger. Ce peut être votre séance de sport hebdomadaire, votre cours de musique, votre déjeuner avec une copine… Il me semble important de le ritualiser. Et encore une fois : ne croyez pas les pensées qui vous suggéreront que vous avez mieux à faire ou qu’il est plus urgent de s’atteler à ceci ou cela… Non, ce qui est le plus urgent, c’est de prendre ce moment.

Dans l’accompagnement individuel « Mes émotions débordent », je vous aide à apprendre à vous faire passer en priorité. Je vous accompagne pour dégommer les pensées limitantes qui vous en empêchent et pour prendre cet engagement vis-à-vis de vous-même. Je sais combien il peut être difficile de penser à soi. Avoir du soutien pour comprendre quels sont les freins et pour les lever est souvent ce qui vous manque pour franchir ce pas. N’hésitez pas à prendre un rendez-vous de contact pour qu’on en parle.

Les bonnes résolutions de la rentrée : on adopte ou pas ?

Les bonnes résolutions de la rentrée : on adopte ou pas ?

Est-ce que, pour vous aussi, septembre est comme un deuxième 1er janvier ? Vous savez, ce moment où nous prenons les bonnes résolutions de la rentrée ! En ce qui me concerne, je suis restée sur le modèle de l’année scolaire parce que les enfants et adolescents que j’accompagne vivent sur ce rythme. Et du coup, leurs parents aussi ! Cependant aujourd’hui, je n’ai pas envie de vous proposer un énième article sur ce sujet de la rentrée. Je préfère partager avec vous quelques pistes pour adopter vos nouvelles habitudes. Vous vous demandiez comment tenir vos bonnes résolutions ? Suivez le guide !

La pression de la rentrée scolaire

Les origines du stress de la rentrée

Mais avant d’aborder le sujet des bonnes résolutions, parlons brièvement de votre enfant et de la pression que la rentrée peut engendrer pour lui. Ce poids peut être ressenti parce qu’il vit un moment charnière de sa scolarité. Bien sûr, nous pensons tout de suite à l’entrée à l’école maternelle, au CP, au collège, au lycée ou en études supérieures. Cela fait autant de « paliers » à franchir qui peuvent sembler délicats. Cependant, pour de nombreux enfants ou adolescents, cela ne pose pas de problèmes. Il peut même s’agir d’une source de joie ! J’ai remarqué que, parfois, ce sont les parents qui sont les plus inquiets… Qu’en pensez-vous ?

Cela dit, il arrive malgré tout que les enfants/ados soient inquiets, et dans ce cas, il est important de l’entendre.

La rentrée en maternelle

Pour l’entrée à la maternelle, la visite n’a peut-être pas pu avoir lieu vu la situation sanitaire actuelle… Mais il est possible que vous voyez passés devant l’école maintes et maintes fois ? Ainsi, vous aurez présenté l’environnement à votre enfant, au moins de l’extérieur. Il n’y a pas de raisons que cela soit difficile pour lui, même si, pour certains, les premiers temps peuvent être délicats. Les enseignantes de petite section ont généralement l’habitude d’accompagner les enfants dans ces moments de première séparation pour certains. Comment cela se passe pour votre enfant ? Courage !

La rentrée au CP

L’entrée au CP pose moins souvent problème. Mais certains enfants, en raison d’une nature inquiète ou perfectionniste, peuvent se mettre de la pression. Pour d’autres, c’est ce passage d’un univers ludique et vivant à un univers plus sérieux qui va être challengeant. Être contraint à rester assis longtemps s’avère vite un vrai défi pour certains ! Là aussi, le dialogue avec l’enseignant(e) peut aider.

La rentrée au collège

Parlons de la fameuse entrée en 6ème ! Je dis « fameuse » parce que c’est une situation où j’observe plus souvent de l’anxiété. Pour certains enfants, c’est une sacrée révolution ! Dans ce cas-là, n’hésitez pas à pratiquer l’écoute active. Votre enfant a besoin d’être entendu dans ses craintes. Vous avez envie de le rassurer et c’est tout à fait normal ! Mais ses inquiétudes sont légitimes, ne les diminuez pas. Recevoir votre attention et vous savoir en pensées avec lui sera une sacrée ressource.

La rentrée au lycée

Pour l’entrée au lycée, j’ai l’impression que ce sont plus souvent les parents qui sont inquiets (de cette fameuse « marche » !), que les adolescents. En cause, sans doute, les premières réflexions à avoir sur l’orientation, qui s’ajoutent par rapport aux rentrées précédentes. Les jeunes ne se posent parfois pas encore de questions sur ce sujet (ce qui est tout à fait légitime !), alors que la pression monte pour vous. Nous en reparlerons dans un tout prochain article…

La rentrée dans le supérieur

L’entrée dans le supérieur peut être, elle aussi, source de stress. En effet, elle est synonyme, pour certains jeunes, du départ de la maison. Cela nécessite, tant sur le plan des apprentissages que de la vie quotidienne, d’apprivoiser une nouvelle indépendance !

Les bonnes résolutions de la rentrée : mon mode d’emploi

La rentrée, je l’écrivais donc en préambule, c’est souvent le moment des « bonnes résolutions ». Si vous voulez faire de ces décisions une réussite, il ne faut pas les improviser. Prenez le temps de vous poser les questions suivantes.

Pourquoi spécialement à la rentrée ?

Et oui ! Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour mettre en place de nouvelles habitudes. Du coup : pourquoi prendre ces bonnes résolutions à la rentrée ? Que vous vous exhortiez au changement à coup de :

  • « cette année, je me remets au sport » ;
  • « en septembre, j’arrête de fumer » ;
  • « à partir d’aujourd’hui, je mange sainement » ;
  • et autres mise en place de nouvelles habitudes familiales ou remise à plat des règles de la maison ;

Vous pourriez tout aussi bien commencer cela à un autre moment de l’année. Certes, la reprise du rythme imposé par la scolarité est une bonne occasion à saisir pour « un nouveau départ ». Mais nous allons le voir : essayer de tout changer d’un coup n’est pas forcément le meilleur chemin vers la réussite, aussi motivé soit-on.

Comment adopter de nouvelles habitudes ? Mes 7 conseils

1)      S’accorder le bon délai

Ce que vous ne devez jamais oublier, c’est que mettre en place une nouvelle habitude demande du temps et de la persévérance. Le fait que ce soit la rentrée ne sera pas miraculeux. Quel que soit le moment que vous choisirez, cela pourra être, et sera sans doute, un challenge.

2)      Vérifier que cette résolution est bien la vôtre

La première chose que j’ai envie de vous suggérer, c’est de vérifier que cette habitude que vous souhaitez vient vraiment de vous. Est-ce une envie personnelle ou une prescription ? Évaluez votre motivation. Est-elle intérieure ou extérieure ? Si elle est externe, avez-vous envie qu’elle devienne la vôtre ? Cette envie d’arrêter de fumer ou de perdre du poids, d’où vient-elle ? Du médecin qui vous a fait la leçon pour la énième fois lors de votre visite de rentrée ? D’une expérience vécue cet été d’essoufflement lié au tabac ou de douleurs articulaires liées à votre surpoids ? Cette idée de faire des roulements pour vider le lave-vaisselle (exemple pris au hasard !) vient-elle d’une réflexion de votre belle-mère cet été ? Ou d’un profond ras-le-bol de tout faire à la maison ? Les bonnes résolutions que vous arriverez le mieux à tenir sont celles qui viennent de votre propre expérience intérieure.

3)      Prévoir les envies d’abandon

Posez-vous ensuite cette question : qu’est-ce que je prévois de faire si j’ai envie d’abandonner ? Ne soyez pas superstitieux-se en vous disant que si vous pensez au pire, il va arriver (même si c’est souvent vrai puisque nos pensées créent notre réalité). Il s’agit ici d’être réaliste.

Après l’arrêt du tabac, il arrivera que vous ayez une sacrée envie de fumer. Votre cerveau, qui sera en mode « survie », voudra forcément que vous restiez dans votre ancienne habitude. Il vous enverra des pensées du type :

  • « allez, une dernière » ;
  • « ce n’est pas grave, tu arrêteras le mois prochain » ;
  • « t’inquiète, avec une seule tu ne replongeras pas, tu contrôles ! » ;
  • ou encore « bon finalement tu arrêteras le 1er janvier ».

Dans la mise en place d’un roulement pour vider le lave-vaisselle, vous pourriez être tenté(e), après avoir dû le rappeler chaque soir depuis 3 jours, de le faire vous-même pour gagner du temps. Je vous laisse adapter à votre propre résolution.

Dans le premier exemple, ayant anticipé les pensées qui pourraient advenir, vous pourriez avoir prévu de remercier votre cerveau d’être si prévenant avec vous en voulant vous éviter de sortir de l’autoroute bien connue. Vous rajouterez que vous avez décidé de faire autre chose et de créer un nouveau chemin d’actions à mettre en place. Vous pourriez accueillir cette émotion de manque ou de frustration, par exemple :

  • en faisant un exercice de pleine conscience ou de respiration ;
  • en sortant faire un tour ;
  • ou en téléphonant à une amie dont vous savez qu’elle vous soutient dans votre démarche.

Dans le second exemple, vous pourriez vous rappeler que Paris ne s’est pas fait en un jour, et qu’après avoir rappelé à votre fils pour la énième fois que c’est bien son tour de vider le lave-vaisselle, cela finira par arriver qu’il le fasse de lui-même (enfin, nous l’espérons tous) !

4)      Faire un pas après l’autre

Ne tentez pas de mettre en place plusieurs choses à la fois. Par exemple : arrêter de fumer, vous (re)mettre au sport, cuisiner plus, ne plus crier sur les enfants, et peut-être encore d’autres choses. Ce serait beaucoup beaucoup trop : une chose après l’autre et un pas à la fois !

5)      Garder à l’esprit pour qui vous avez pris ces décisions

Prenez vos bonnes résolutions vis-à-vis de vous-même, ainsi que vis-à-vis d’autres personnes spécifiques. Choisissez ces personnes non pas parce qu’elles viendront vous « fliquer » (choisissez auprès de qui vous allez vous engager !), mais parce que vous vous sentirez plus fermement engagé(e) dans votre décision.

Une fois cette nouvelle habitude bien engagée et sur les rails, vous pourrez alors passer à la suivante. Vous découvrirez sans doute que grâce à cette première nouvelle habitude, la seconde sera plus facile que vous ne le pensiez.

6)      Tester sur une petite durée et faire un bilan avant de continuer

Vous pouvez, si cela vous inspire, commencer petit pas par petit pas. Par exemple : prévoir une semaine sans fumer (ou sans sucre, ou sans toucher au lave-vaisselle !), et faire le point au bout de la semaine. Est-ce OK de continuer ? Comment l’avez-vous vécu ?

7)      S’encourager mutuellement

C’est très important : célébrez vos victoires !!! Chaque journée de réussite vaut la peine de se féliciter ! Idem pour votre enfant ! Chaque fois qu’il ou elle a rempli sa mission de la journée, notez que vous l’avez remarqué. Oui, je sais que vous pensez que c’est juste normal, mais notre motivation à tous est grandement amplifiée lorsqu’elle est encouragée. La mise en place d’une nouvelle routine, ou la décision de sortir d’une addiction demandent du courage. N’oubliez jamais de vous féliciter et/ou de féliciter votre enfant pour chaque nouvelle étape franchie. Se poser des défis en famille peut décupler les réussites et les victoires !

Et pour vous, quelle sera la nouvelle habitude mise en place cette année ? Si vous avez besoin d’être accompagné(e) dans ce nouveau défi : n’hésitez pas à me contacter. Nous pouvons faire ce chemin ensemble, en définissant, par exemple, le plan d’action qui sera le plus pertinent pour ce nouvel objectif. À très vite !

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Manque de confiance en soi : 10 outils pour votre enfant !

Manque de confiance en soi : 10 outils pour votre enfant !

Comment aider mon enfant à avoir plus confiance en lui ? Voilà une demande récurrente des parents qui viennent me voir. Une grande part de mon travail avec les enfants, c’est d’accompagner les parents et de leur faire prendre conscience (confiance ?) qu’ils sont les mieux placés pour aider leur enfant. Le sujet de la confiance en soi pendant l’enfance fait typiquement partie de cela. Qui mieux qu’eux, qui sont au quotidien avec leur enfant, peut lui permettre de développer cette aptitude si importante ? Le manque de confiance en soi peut avoir de nombreuses conséquences… heureusement il existe aussi des solutions pour développer son estime de soi. Si vous aussi vous vous demandez comment vaincre le manque de confiance en soi de votre enfant, voici 10 outils pour vous aider. 

La confiance en soi, qu’est-ce que c’est ?

Il me semble tout d’abord important de définir ce qu’est la confiance en soi. Dans le langage courant, nous employons ce terme pour parler de différentes choses, qui sont reliées et parlent toutes de la confiance :

  • L’estime de soi : c’est la façon dont nous nous voyons, l’opinion, l’image que nous avons de nous-même.
  • Soi par rapport au regard des autres : c’est la façon dont nous imaginons que les autres nous voient. C’est l’évaluation que nous faisons de ce qu’ils pensent de nous.
  • La confiance en nos actions : c’est la façon dont nous évaluons la possibilité de réussir ce que nous entreprenons.

Lorsque nous allons parler dans cet article de confiance en soi, nous parlerons de la confiance en nos actions. Il s’agira donc de notre capacité à nous dire : « OK, je peux le faire, même si cela me fait peur ». C’est notre possibilité d’oser, de tenter, même si nous ne sommes pas sûrs de nous et pas sûrs de réussir. Vous voyez ce que je veux dire ?

Ceci étant précisé, je vous propose 10 pistes pour soutenir votre enfant dans cet apprentissage de la confiance en soi. En effet celle-ci n’est pas forcément « innée ». Parfois, nous avons l’impression que certaines personnes l’ont et que d’autres ne l’ont pas. Mais elle s’acquiert, et l’enfance est une période idéale pour le faire.

1/ Instaurer le « bocal des fiertés » contre le manque de confiance en soi de votre enfant

J’en parle plus en détails dans cet article.  En résumé, voilà comment procéder : 

  • Placez un bocal ou un autre récipient, si possible transparent, à un endroit stratégique devant lequel tout le monde passe régulièrement. 
  • Faites une réserve de billes, ou de cailloux, ou ce que vous voulez de joli et/ou coloré.
  • Placez – ou faites placer à votre enfant – une bille dans le bocal à chaque fois qu’il aura mené une action que vous considèrerez ensemble comme une réussite.

Petit à petit, le niveau va monter. Constater cela viendra valoriser toutes les réussites de votre enfant. Attention : il est interdit d’enlever des billes !!!! 

Si vous avez plusieurs enfants, vous pouvez placer plusieurs récipients. Bien entendu il ne s’agit pas d’instaurer une compétition, même si cela peut créer entre eux de l’émulation. Et pourquoi ne pas en prévoir un aussi pour vous-même ??

2/ Valoriser les réussites de votre enfant plutôt que ses échecs

Nous avons parfois (souvent ?) tendance à plus souligner ce que notre enfant fait de mal, ou ce qu’il ne fait pas « bien », ou pas assez vite, ou pas du tout, plutôt que de célébrer toutes ses actions positives. Peut-être parce que nous trouvons ça normal, ou banal, ou évident. Cependant, n’oublions pas, à chaque fois que nous le pouvons, de féliciter notre enfant. Cela ne le rendra pas orgueilleux. Se sentir valorisé est un excellent moyen de lutter contre le manque de confiance en soi. Cela semble une évidence, mais parfois, les évidences s’oublient… Ce matin votre enfant s’est habillé tout seul sans qu’on ait à lui demander ? Un petit mot pour l’encourager à recommencer demain sera le bienvenu ! Votre fille est rentrée pile à l’heure que vous lui aviez donnée ? Remerciez-la de bien respecter les règles de la maison. Même si c’est normal qu’elle le fasse, cela l’encouragera à continuer.

3/ Demander-lui de vous expliquer quelque chose qu’il connaît bien et pas vous

Je suis certaine que votre enfant possède des connaissances sur un sujet qui vous est complètement étranger ou qu’il possède des aptitudes qui sont loin de vos domaines de compétences. Cela peut provenir de ses apprentissages scolaires, de ses hobbies, de son activité sportive… Demandez-lui de vous expliquer comment il fait, ou ce qu’il connaît. Cela lui permettra de se sentir plus « fort » que vous, et d’être celui (ou celle) qui apprend quelque chose à l’autre. Nos enfants peuvent avoir la croyance que nous savons tout mieux qu’eux. Parfois même nous aussi tombons dans ce piège du « je sais mieux que toi ». Ainsi, devenir le « sachant » est un excellent moyen pour votre enfant de se sentir valorisé. Alors, vous êtes prêt(e)s à tout savoir sur les dinosaures ou sur le dernier réseau social à la mode ??

4/ Saluer aussi vos propres réussites 

Peut-être avez-vous été élevé(e)s avec cette idée qu’il ne faut pas se vanter ? Du coup, vous pouvez avoir tendance à ne pas trop parler de vos réussites et à ne pas les célébrer. Je vous conseille de ne pas vous en priver car c’est un excellent moyen de donner cet exemple à votre enfant. Être heureux d’avoir réussi quelque chose ne veut pas dire que nous avons un égo surdimensionné. Célébrer une réussite, c’est se donner du peps pour continuer à poursuivre nos efforts et à croire en nous ! Il n’y a pas de surdosage !

5/ Mettez en mots votre discours intérieur

Rassurez-vous : il ne s’agit pas de parler à voix haute toute la journée, en commentant tout ce que vous avez en tête ! Je vous suggère plutôt de montrer à votre enfant – en parlant à voix haute – comment vous mettez en mots votre discours intérieur, c’est-à-dire vos pensées, émotions et sensations. Dans la continuité de l’idée ci-dessus : vous voir faire est un excellent moyen pour votre enfant de développer des aptitudes à mieux se comprendre. Cela l’aidera à enrichir son vocabulaire expressif et à mieux vivre ses propres émotions. 

6/ Proposez à votre enfant de faire des activités où il excelle 

Proposez-lui des activités où il excelle et des jeux où il gagne facilement. Là aussi, l’idée est de le mettre dans la réussite, de lui faire constater qu’il est compétent et qu’il peut être plus « fort » que vous ! C’est parfois difficile pour nous, adultes, de perdre : saisissez l’occasion de travailler en même temps votre capacité à échouer !

7/ Encouragez votre enfant à sortir de sa zone de confort sans angoisser

Comme tout parent : cela vous arrive d’empêcher votre enfant de tenter quelque chose, tout simplement parce que vous avez peur… Or cela l’empêche d’apprendre à sortir de sa zone de confort. Tentez de relativiser les risques. Soyez certes attentifs, mais ne le surprotégez pas… s’il vous sent confiant(e) dans le fait qu’il peut réussir, il risque bien d’y arriver !

8/ Valorisez les essais et erreurs de votre enfant

N’hésitez pas à lui expliquer combien le fait de se tromper, de rater, est une très bonne étape pour apprendre et pour réussir. C’est même indispensable ! Faire comprendre cela à votre enfant est donc une étape essentielle pour l’aider à construire sa confiance en soi. D’ailleurs : gardons aussi cela en tête pour nous-mêmes !

9/ Valorisez le chemin déjà parcouru contre le manque de confiance en soi… et en général

C’est vraiment très encourageant de regarder régulièrement en arrière pour mesurer nos progrès. Nous avons trop souvent tendance à nous focaliser sur le chemin qu’il reste à parcourir. N’oubliez pas de rappeler cela à votre enfant : il a déjà pu faire tant de choses formidables. Il a déjà franchi de nombreuses étapes dans le processus en cours. Félicitez-le pour cela !

10/ Encouragez, encouragez, encouragez !

Vous ne le ferez jamais trop !!!

J’espère que ces idées vous parleront et que vous souhaiterez en mettre certaines en place dès aujourd’hui pour aider votre enfant à vaincre son manque de confiance en soi ! L’expérience m’a montré qu’elles fonctionnent toutes très bien. Ce qui est important, c’est la régularité. Et surtout, n’oubliez pas de toutes vous les appliquer aussi à vous-mêmes !

Comme je vous l’ai expliqué au début de cet article : les 3 types de confiance en soi sont reliées. Ainsi, en travaillant à avoir confiance en ses actions, votre enfant développera également plus d’estime de lui-même et plus de capacité à prendre du recul vis-à-vis du regard des autres.

Vous me raconterez comment se passe cet apprentissage chez vous ?

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Comment alléger son quotidien : 3 étapes contre les « il faut »

Comment alléger son quotidien : 3 étapes contre les « il faut »

Êtes-vous comme cette mère qui me disait il y a peu que sa difficulté au quotidien, ce sont tous ces moments où « il faut » ? J’ai tout d’abord été étonnée, puis je me suis dit qu’en effet, être parent au quotidien c’est subir chaque jour ces moments-là, ces obligations, ces choses qui nous demandent de nous forcer. Ces « il faut » et « je dois » font, entre autres, partie de ce qu’on appelle la charge mentale. Lourds à vivre chaque jour, ces éléments ne sont cependant pas une fatalité : je vous explique comment alléger votre quotidien en 3 étapes.

1)    La charge mentale, qu’est-ce que c’est ? 

La charge mentale ménagère regroupe tous ces « il faut » qu’une femme (ou parfois un homme) doit accomplir au quotidien. C’est cette impression de devoir penser à tout, tout le temps, de crouler sous les obligations quotidiennes. Cela commence dès le matin, quand il faut se faire violence pour quitter le lit quand le réveil sonne, bien avant que tout le monde ne se lève, pour avoir le temps de se préparer. Il faut ensuite réveiller les enfants les plus jeunes, s’assurer que les plus âgés se lèvent, les motiver pour qu’ils s’habillent, prennent leur petit déjeuner, se lavent les dents, mettent leur manteau… bref, un vrai marathon avant même 8h du matin ! Cela continue dans la journée, avec d’autres obligations : une fois au travail, il faut faire ceci, il faut faire cela. Puis la seconde journée qui nous attend une fois de retour à la maison ne manque pas non plus d’obligations diverses et variées… bref, j’imagine que cela vous parle ?

Comme ça serait chouette de pouvoir vivre un quotidien allégé de toutes ces contraintes !!! Mais vous allez me dire que c’est impossible ! Et je vais vous répondre : c’est vrai, vous avez raison, c’est impossible ! Parce que la liste de choses à faire existera toujours. Alors, à quoi sert cet article à part compatir ensemble face à ce constat ? Rassurez-vous, je ne vais pas vous laisser en plan : je vous propose trois pistes pour alléger votre quotidien. 

2)    Réfléchir à ses obligations pour rétablir vos priorités

À la maison

1ère question à vous poser : Est-ce que je ne peux vraiment pas supprimer quelques-unes de ces obligations ?

Par exemple : est-ce vraiment nécessaire que mon fils prenne une douche tous les jours ? Ou que je me batte pour qu’il mange le matin alors qu’il n’a pas faim ? Ai-je besoin de repasser les t-shirts ? À chacun(e) de voir là où se situe l’importance des obligations pour lesquelles il doit parfois se battre dès le matin. Nous avons toutes et tous décidé parfois de choses… sans vraiment y avoir réfléchi, et donc, sans jamais les avoir vraiment décidées. Cela me rappelle ce que je vous disais dans cet article sur le projet éducatif où je vous invitais à reprendre un exercice sur les valeurs proposées dans cet Ebook

Demandez-vous : « Cette règle que j’impose à la maison, est-ce vraiment la mienne ? Est-elle importante et en lien avec mon projet éducatif familial ? » 

  • Si oui : OK, gardez-là et ainsi vous saurez pourquoi vous bataillez chaque matin. Le fait de se rappeler qu’il y a un sens important pour soi derrière cette obligation permet, en conscience, de la sentir moins lourde. 
  • Et sinon : laissez-la tomber ! Ou soyez plus souple…

Au travail

Au travail, l’un des principaux challenges sera d’apprendre à dire non. Si vous vous sentez déjà débordé(e), il est inutile d’en rajouter ! Et un « non » expliqué et justifié sera généralement bien compris. Demandez-vous : « Dans ce que je prends déjà en charge, y a-t-il des choses superflues, qui font perdre du temps sans vraiment être utiles ? »

3)    Déléguer une partie des tâches pour alléger votre quotidien

À la maison

2nde question à vous poser : Est-ce que je peux déléguer cette tâche ?

Si cette obligation ne peut pas être supprimée, qu’elle a du sens et de l’importance pour vous, vous pouvez vous demander qui pourrait la faire à votre place… 

A la maison, vous ne devez pas hésiter à demander de l’aide à votre conjoint(e) et/ou à vos enfants. En fonction de leur âge, ils peuvent prendre en charge certaines tâches. Parfois même, en trouvant ça bien plus fun que vous ne l’auriez imaginé ! Il peut être intéressant de mettre en place un tableau des services, affiché en bonne place et revu régulièrement. Demandez à chacun de s’engager et inscrivez-vous également dessus. Parfois, mettre les choses noir sur blanc aide à montrer le déséquilibre dans la répartition des tâches…

Des tâches peuvent aussi être déléguées en payant, si cela entre dans le budget familial. Ce pourrait être une bonne idée, par exemple : 

  • d’externaliser le repassage ou le ménage, 
  • ou encore d’aller dîner à l’extérieur de temps en temps pour s’éviter des courses et la préparation d’un repas. 

En parlant de courses d’ailleurs : pensez à la livraison ou au drive qui font gagner beaucoup de temps et d’énergie.

Au travail

Au travail également, peut-être pouvez-vous demander de l’aide ? Devez-vous réellement tout faire vous-même ? Réfléchissez-y et demandez-vous honnêtement si vous n’avez pas de difficultés à vous dire que ce sera bien fait même si ce n’est pas vous qui vous en chargez. D’ailleurs, cette remarque est valable aussi pour les tâches de la maison !

4)    Apporter du fun à vos obligations quotidiennes

À la maison

3ème question : Comment je peux rendre cette tâche plus sexy ?

Concernant les tâches vraiment obligatoires que vous ne pouvez pas déléguer, demandez-vous : « Comment puis-je faire pour la trouver moins barbante ? » 

Voici quelques idées : 

  • Si vous avez l’impression de perdre du temps en préparant le repas, peut-être pouvez-vous en profiter pour écouter un podcast. Ce support est génial car il permet de s’informer, se distraire, ou d’apprendre, tout en faisant autre chose.
  • Vous pouvez également en profiter pour travailler votre pleine conscience et faire cette tâche en étant pleinement présent(e) à ce que vous faites. Si vous faites votre lit par exemple, vous pouvez être attentif dans l’instant à vos sensations corporelles, à votre buste qui se baisse, à vos bras qui soulèvent le matelas, à la douceur du tissu entre vos mains, au bruit quand vous tapotez les oreillers, à l’odeur de lessive….
  • Vous pouvez également vous relier à l’importance que cette tâche a pour vous. Si vous êtes un parent que cela barbe de prendre un temps de jeu avec votre enfant pour répondre à ses sollicitations, vous pouvez vous concentrer sur l’importance des moments de qualité dans votre relation. Vous serez ainsi conscient(e) d’accomplir quelque chose d’important. « Je sais combien ces moments sont nécessaires pour remplir son réservoir affectif, et que si le niveau est trop bas, mon enfant me demandera mon attention d’une manière peut-être plus maladroite… ». Pour ce moment de jeu, vous pouvez prévoir de fixer une durée avant de commencer et de mettre un minuteur ! S’engager sur une durée précise rendra aussi cela plus facile.

Au travail

Au travail aussi, vous pouvez décider que cette tâche, indispensable et non délégable, a un sens important et vous relier à la valeur qu’elle vient servir. Par exemple, vous pouvez détester faire des présentations Powerpoint (c’est vrai, ça me barbe, surtout parce que je maîtrise mal cet outil !) et pourtant prendre plaisir à les peaufiner. En effet cela va rendre la présentation plus fluide, plus fun, et permettre de mieux accrocher l’attention des personnes qui seront présentes.  Finalement, je vais relier le « il faut » à un « pourquoi » qui aura du sens pour moi.

Nous avons toutes et tous des obligations, quel que soit notre âge ! Rendre cela plus confortable nous permet d’envoyer un message important à nos enfants : même si j’ai des contraintes dans mon quotidien, je peux les voir autrement. Ils peuvent alors eux aussi se dire qu’il y a une façon différente de vivre les choses… Qu’en pensez-vous ? Comment vivez-vous les « il faut » de votre quotidien ? 

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A tous ceux qui jugent les parents

A tous ceux qui jugent les parents !

« La société nous juge déjà assez pour que quand on ose chercher de l’aide, on n’ait pas envie d’entendre que c’est de notre faute ».

Voilà ce qu’une mère me partageait il y a peu. Avez-vous déjà ressenti cela aussi ? Être parent est difficile. Se rendre compte qu’on a besoin d’aide, qu’on n’y arrive pas seul, est souvent plus difficile encore. Bien entendu, lorsqu’on prend son courage à deux mains pour demander l’aide d’un tiers mais que là encore on se sent jugé, encore une fois, c’est plus terrible que tout. Aujourd’hui, j’ai envie d’échanger avec vous sur cette difficulté permanente à laquelle sont confrontés de nombreux parents pendant des années durant. J’aimerais faire prendre conscience à tous ceux qui jugent les parents que ce faisant, ils ne les aident pas.

Prenez conscience de la difficulté d’être parent

Les parents ont parfois (souvent !) besoin d’aide

Une situation difficile avec son enfant peut vite devenir un véritable défi. Il peut être très compliqué, difficile, voire douloureux, de se rendre compte que l’on ne s’en sort pas tout seul ; d’accepter qu’avec son conjoint on est arrivé au bout de ce que l’on pouvait tenter. Ces parents dont je vous parle avaient essayé beaucoup de choses, avaient cherché des ressources autour d’eux, en avaient parlé avec quelques proches. Malheureusement, ça n’avait pas été suffisant. Ils sont alors allés chercher l’aide d’un tiers, mais face à cette personne, ils se sont sentis jugés, pris en faute. Je suis certaine que ce n’était pas intentionnel de la part de ce ou cette professionnel(le), mais le fait est que c’est ainsi que ces parents l’ont ressenti. Ils se sont sentis jugés comme étant de mauvais parents. 

Les parents affrontent beaucoup de jugements

Le jugement accompagne inexorablement tout ce que font les parents… Pourquoi ? D’où est-ce que cela vient ? Pourquoi cette mère se sentait jugée en permanence par la société ? Comment cela a commencé ?

J’ai l’impression qu’un élément de réponse est le fait que personne ne sait vraiment ce que cela signifie que d’être “un bon parent”. Tout le monde a un avis là-dessus, cependant personne n’a la réponse. Partagez-vous cette impression ? 

Comme je l’écrivais dans cet article sur la mère parfaite (qui n’existe pas, je vous le rappelle !), nous sommes en permanence aux prises avec des injonctions paradoxales. Nous devrions à la fois faire une chose et son contraire pour être un « bon » parent. 

Je suis certaine que vous avez vos propres exemples de réflexions jugeantes ? En voici quelques uns :

– La maîtresse qui vous dit d’un air irrité que votre fils a encore été infernal aujourd’hui (et chaque jour vous serrez les fesses avant d’aller le chercher à l’école).

– Le médecin qui vous fait remarquer sur un ton faussement désinvolte que « cela fait 3 fois ce mois-ci qu’il tombe, c’est bizarre non ? »

– Votre mère et sa question rhétorique : « tu ne trouves pas étrange qu’à 5 mois elle ne fasse pas ses nuits » ?

– Votre « amie » qui estime que « tu ne devrais pas le laisser tout le temps devant un écran ».

– La voisine qui vous fait froidement remarquer que « vos enfants font vraiment beaucoup de bruit ».

Finalement, lorsque nous devenons parents, nous constatons que toutes les personnes autour de nous ont un avis à donner sur la façon dont nous nous occupons de nos enfants… et cela que ces personnes aient ou non des enfants d’ailleurs !

Travaillez avec nous au bien-être des parents

En tant que parent, vous devez essayer de vous protéger de toutes ces remarques néfastes. L’idée n’est certainement pas de vous fâcher avec tout votre entourage – même si un tri s’avère parfois nécessaire. Le mieux que vous ayez à faire – mis à part sortir avec des boules Quiès – c’est de renforcer votre confiance en vous dans votre rôle de parent. Facile à dire, je sais…

Parents : renforcez votre confiance

Comme toute confiance, elle se travaille. En expérimentant, en apprenant de vos erreurs, en demandant l’aide ou l’avis des autres, vous la ferez grandir. L’avis des autres peut ne pas être adapté à votre situation, à votre enfant – même si cet avis provient d’un professionnel. Mais en étant conscient de cela, vous apprendrez à faire confiance à votre instinct, à vos valeurs, à vos choix. 

Proches des parents : apportez-leur vos encouragements

Ce dont nous avons le plus besoin, surtout quand nos enfants sont petits, c’est de recevoir des encouragements, du soutien. Il peut s’agir d’aide matérielle, mais nous avons aussi besoin de renforcement positif.

Ce renforcement positif, on en parle souvent pour aider les enfants à gagner en confiance.

Ceci étant, en tant que parent, nous en avons aussi un besoin énorme : 

  • parce que nous aussi nous sommes dans un perpétuel apprentissage. 
  • parce que nous doutons souvent, nous nous posons mille questions pour savoir si ce que nous faisons est adapté. 

C’est de paroles encourageantes dont nous manquons. Ces encouragements, ils peuvent être spontanéments offerts par nos proches, mais nous pouvons aussi les demander.

Parents : exprimez votre besoin de soutien

Nous avons souvent du mal à exprimer nos besoins, et pourtant l’importance que cela revêt ici mérite que nous osions. Ainsi par exemple, nous pourrions répondre:

– A la maîtresse : « c’est parfois difficile aussi à la maison, que pourrions-nous imaginer ensemble pour améliorer les choses ? Avez-vous des suggestions ? »

– Au médecin : « oui, il explore beaucoup en ce moment, j’aurais besoin d’être plus aidée pour le surveiller à la maison, comment pourrais-je faire ? »

– A votre mère : « je ne sais pas si c’est étrange, en tous cas, cela m’aiderait beaucoup de pouvoir dormir toute une nuit pour récupérer, pourrais-tu rester ce soir pour t’occuper d’elle ? »

– A votre « amie » : « tu trouves que c’est beaucoup ? J’ai du mal à me rendre compte… Peut-être est-ce que parfois cela me facilite les choses, par exemple quand je veux pouvoir avoir une conversation entre adultes comme nous avons en ce moment…  à quelle autre solution penserais-tu ? »

– A la voisine : « oui c’est vrai qu’à leurs âges ils ont besoin de courir… vivre dans un immeuble où il y a des enfants peut occasionner plus de bruits… que diriez-vous de venir prendre un verre ce soir pour en parler ? »

Proches des parents : évitez les jugements

Lorsque nous sommes en relation avec des parents dans la posture de celui qui « conseilles » (et ce, que nous soyons parents nous-mêmes ou pas), j’aimerais que nous prenions soin de ce besoin qu’ils ont tous d’être encouragés, soutenus et valorisés. Quoi que nous pensions de ce qu’ils font (ou pas) avec leurs enfants, souvenons-nous qu’ils font toujours du mieux qu’ils peuvent. Et quand c’est difficile, une parole encourageante peut réellement changer les choses…

Qu’en dites-vous ? Quelles sont vos expériences en tant que parents ? Que souhaiteriez-vous dire à tous ceux qui jugent les parents

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Arrêtez de croire que la mère parfaite existe !

Arrêtez de croire que la mère parfaite existe !

Depuis quelques jours je suis en colère… Je suis en colère contre cette illusion que la société nous inculque et qui peut être si délétère. Non le parent parfait n’existe pas. Non la mère parfaite n’existe pas. Vous n’avez pas à culpabiliser si vous êtes une maman qui crie… Je suis en colère contre cette illusion et j’ai envie de dire stop à la culpabilité parentale.

Non : les parents parfaits n’existent pas

Je suis sortie la semaine dernière d’un rendez-vous avec une mère effondrée. Les raisons de cet effondrement ? 

  • L’impossibilité d’être la mère parfaite qu’il lui semble nécessaire de devenir…
  • L’impossibilité de répondre aux injonctions, parfois paradoxales, qu’elle reçoit de part et d’autre.
  • La peur d’abîmer son enfant, voir même, de le détruire, si elle n’est pas H24 pas ce parent de catalogue, qui ne crie pas sur ses enfants, qui ne leur donne pas de punitions, qui ne les frappe pas, bien sûr.
  • La honte de ne pas être cette maman qui n’utilise jamais le coin ni la menace, qui reste zen en toutes circonstances et qui parle d’une voix douce et posée pour expliquer qu’elle est en colère.

Non : la colère ne s’exprime pas avec douceur

D’où ça vient, d’ailleurs, ce truc de dire sa colère d’une voix douce ? Quel message cela fait passer à mon enfant ? Je suis énervée, mais… je parle doucement ? Aujourd’hui en vous écrivant, je suis en colère… et quand je le suis, je ne parle pas d’une voix douce. Quand je suis énervée, que mes limites sont atteintes, que mes besoins sont sur le mode alarme, oui : je m’énerve. Oui : je dis, haut et fort – voire je crie – que je ne suis pas d’accord, car mes limites sont atteintes.

Qu’est-ce que cela donne avec mes enfants, quand ils ne respectent pas le cadre posé ? Quand ils franchissent une limite ? Et bien je parle d’un ton qui correspond à ce qui se passe à l’intérieur de moi. En toute authenticité. En toute congruence. Je ne suis pas différente à l’intérieur et à l’extérieur. 

  • Je ne dis pas d’une voix mielleuse que je ne suis pas d’accord. 
  • Je ne passe pas 10 ans à argumenter sur le pourquoi du comment. 
  • Je parle du cadre, de la règle, et du fait qu’elle n’a pas été respectée.

Non : il n’y a pas de solution miracle

Cela fait 15 ans que j’accompagne des parents : 

  • qui se questionnent. 
  • qui cherchent des solutions. 
  • qui ont lu tous les livres sur la parentalité. 
  • qui regardent des vidéos, lisent des articles de blogs, des livres sur la parentalité,  écoutent des podcast.

Certains ont fait des ateliers, des formations pour les parents, et tentent de mettre en place ce qu’ils y ont appris. Et cela fonctionne généralement bien! 

Mais pour certains, cela creuse, de plus en plus profondément, le delta qui existe entre l’image du parent parfait qu’ils souhaitent devenir, et la réalité de ce qu’ils vivent au quotidien. Cela devient une souffrance et peut les conduire à l’effondrement. 
Parce que ce parent parfait n’existe pas. Et ces parents effondrés, comme cette maman que j’ai reçue, ont cru le contraire.

Non : vous n’êtes pas de mauvais parents

Ils ont pensé qu’il ne fallait jamais élever la voix, au risque de détruire le cerveau de leurs  enfants.

Ils ont pensé qu’il fallait stimuler leurs enfants et créer de nouvelles activités chaque jour pour les aider à apprendre et s’épanouir.

Ils ont pensé qu’ils devaient ne jamais les laisser pleurer, au risque de détruire leurs neurones.

Ils ont pensé que s’ils n’aimaient pas jouer avec leurs enfants, ils étaient des mauvais parents.

Ils ont pensé que si leurs enfants s’endormaient à 23h au lieu de 20h ils allaient mettre leur santé en péril.

Vous avez je suis sûre, pleins d’autres exemples !!

Non : on n’est pas un mauvais parent si l’on n’est pas tout le temps bienveillant

Je trouve fantastique que les études scientifiques depuis quelques années viennent prouver que tout ce que nous pressentions depuis longtemps en tant que professionnels de l’enfance et de l’adolescence était juste : 

  • que tendre vers une éducation respectueuse des besoins de l’enfant est primordial.
  • que son développement a besoin de la bienveillance de ses parents et de ses éducateurs.

Je suis pleinement heureuse de cela, heureuse qu’une loi ait enfin été votée contre les violence éducatives ordinaires. Mais je suis triste : 

  • triste de constater que les parents se sentent mauvais quand ils font du mieux qu’ils peuvent… 
  • triste qu’ils soient envahis par la culpabilité chaque instant ou qu’elle soit présente en filigrane dans tout ce qu’ils font.
  • triste qu’ils ne puissent toujours pas écouter leur coeur dans ce qu’ils pensent juste pour leur enfant, mais soient envahis par les pensées de la raison.

Il est important pour moi de faire passer ce message : le parent parfait n’existe pas.

Oui : je serais heureuse de vous aider dans votre rôle de parent

Le parent qui n’a jamais élevé la voix sur son enfant n’existe pas. Nous avons tous eu des paroles ou des gestes que nous avons ensuite regrettés. Nous sommes tous sur le chemin.

Nous sommes tous parfaits dans notre imperfection. Il y a un équilibre à trouver entre ce que nous dit la science, et ce que les parents vivent dans leur quotidien.

Et ce sont ces parents imparfaits que j’ai envie d’accompagner, ceux qui ont envie de dire stop à la culpabilité.

Parce que :

  • Je suis la psy des parents qui en ont marre de se sentir nuls s’ils se mettent en colère.
  • Je suis la psy des parents qui ont lu 1000 bouquins sur la parentalité mais n’arrivent pas à se sentir compétents.
  • Je suis la psy des parents qui ont envie d’entendre qu’ils font de leur mieux.
  • Je suis la psy des parents qui ne veulent plus se sentir coupables s’ils utilisent la télé comme baby-sitter ou le coin quand ils ne savent plus quoi faire.
  • Je suis la psy des parents qui souhaitent travailler à accepter leur imperfection, et ne remettent pas tout sur le dos de leur enfant.
  • Je suis la psy des parents qui veulent pouvoir inventer la parentalité qui leur correspond.

Même si cela ne plaît pas à leur pédiatre ou à belle-maman !

Oui : on peut combattre la culpabilité parentale

Je ne vous promettrai jamais de ne plus crier, mais je peux vous aider à ne plus vous sentir coupables si cela arrive. C’est un travail, il va vous demander de vous mobiliser, mais je vous assure que c’est possible !

 Ferons-nous ce chemin ensemble ? Contactez-moi pour en parler.

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Projet éducatif | Et si vous faisiez le vôtre ?

Projet éducatif | Et si vous faisiez le vôtre ?

Nous sommes nombreux à éprouver des difficultés à être sur la même longueur d’ondes que notre conjoint concernant les limites à poser aux enfants. Cette question des règles de vie à la maison, des choix éducatifs est récurrente dans ce que soulèvent les parents qui viennent me voir. Généralement, l’un ou l’une, considère l’autre trop rigide, et l’une ou l’un considère l’autre comme trop laxiste. Je ne vous parlerai pas aujourd’hui du vaste sujet de la pose de limites aux enfants, qui pourrait occuper au moins… 10 articles ??? Mais plutôt de celui du projet éducatif, qui est à mon avis une étape indispensable pour, justement, pouvoir fixer des règles, décider d’une organisation de vie en famille d’une façon juste et adaptée à chaque foyer. 

Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai plus souvent entendu parler de projet éducatif dans des structures comme les crèches, les foyers de vie, bref, les lieux d’accueil d’enfants ou d’ados.

Et en réfléchissant à cette question, il m’est apparu comme évident qu’il est nécessaire de construire un tel projet au sein de nos familles. Cette idée de projet familial vous tente ? Je vous explique comment élaborer votre projet éducatif fait maison. 

Un projet éducatif, qu’est-ce que c’est ? 

Un projet éducatif permet de mettre noir sur blanc les valeurs communes de la famille et le projet de vie et d’éducation qui en découle. Il va guider le fonctionnement de la famille et est un repère solide pour vérifier si nous sommes dans la direction que nous souhaitons pour l’éducation de nos enfants. Les valeurs que nous allons lister seront celles que nous souhaitons transmettre à nos enfants et nous les mettons en actes au quotidien.

De ce projet éducatif va découler ensuite un « règlement intérieur », qui va poser clairement les règles familiales.

Comment élaborer un projet éducatif ?

Pensez-y d’abord personnellement

Il faut déjà le décider ! Ensuite, se mettre autour d’une table et… prendre le temps. Réfléchir, échanger, communiquer, y revenir un peu plus tard… Commencez par lister chacun de votre côté vos propres valeurs éducatives. Vous pouvez vous aider, par exemple, de listes faciles à trouver grâce à votre moteur de recherches préféré. Si vous avez fait l’exercice sur les valeurs proposé dans mon Ebook, vérifiez que ce sont les mêmes qui guident vos choix éducatifs.

Prenez chacun le temps de sentir si ces valeurs sont bien les vôtres, ou si elles sont des résidus des valeurs éducatives de vos parents que vous vous êtes appropriées sans trop y réfléchir. Sont-elles justes pour vous ? Sont-elles encore valables ? Essayez d’en garder une dizaine, pas plus. Cinq peuvent aussi être suffisantes.

Puis discutez-en ensemble

Vient ensuite la mise en commun. Si vous avez eu le projet de vie de construire une famille avec cet homme ou cette femme, il y a de fortes chances qu’à la base, sans même vous être concertés, vous aviez quelques valeurs en commun.

Il y aura peut-être des points divergents, il y aura sans doute matière à discussion, mais très certainement j’en suis sûre, possibilité de trouver un consensus qui sera votre projet éducatif familial, et seulement le vôtre, pas celui de la voisine ou de votre soeur.

Il n’est jamais trop tard pour prendre ce temps d’élaboration. Même si l’idéal pourrait être d’y réfléchir lorsque le projet d’enfant pointe le bout de son nez.

Que devons-nous mettre dedans ?

Cette liste de valeurs sera la base de la rédaction de votre projet. Que souhaitons-nous pour nos enfants ? Que voulons-nous leur transmettre ? Quel homme ou quelle femme souhaitons-nous qu’il ou elle devienne ? Comment pensons-nous nous y prendre ? Je pose ici quelques pistes, à vous de trouver de quoi vous souhaitez constituer ce document. Gardez en tête votre objectif : définir un projet éducatif qui vous est propre, établir un projet familial ensemble pour réellement choisir l’éducation de votre enfant.

Comment établir son règlement intérieur ?

Pour fixer les règles de la maison, listez le plus possible de situations en réfléchissant aux limites qui sont justes selon vous (ce ne peut pas être exhaustif bien sûr !).

Si un jour une situation qui n’est pas inscrite dans le règlement se présente, ce sera une super occasion d’y réfléchir ensemble et de rajouter un alinéa ! Les enfants peuvent participer à l’élaboration de ce règlement, cela me semble même indispensable.

N’oubliez pas que ce cadre que vous allez construire sera toujours vivant et en mouvement. Ainsi, les règles peuvent évoluer ou changer, d’autres s’ajouter, certaines disparaître, au fil du temps et avec les enfants qui grandissent. Typiquement l’heure du coucher ne va pas rester à 20h pour toujours !

Il me semble que le plus important, c’est de trouver de la cohérence entre les deux personnes qui élèvent l’enfant. C’est plus compliqué lorsque les parents sont séparés, mais un projet « minimum » commun pourrait être établi, donnant des repères solides à l’enfant.

Cela peut vous sembler complexe ou utopique, et pas forcément simple à mettre en place. C’est normal ! De l’aide vous semblerait-elle nécessaire ? Nous pouvons en parler ensemble de vive voix, et réfléchir à la façon dont je pourrais vous accompagner dans cette élaboration ? N’hésitez pas à me contacter.

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