Règles de vie : pourquoi interdire ne fonctionne pas ?

Règles de vie : pourquoi interdire ne fonctionne pas ?

Poser ou non des limites et interdits aux enfants, est une question fréquente parmi les parents. Peut-être l’avez-vous souvent remarqué : dire à votre enfant ce qu’il ne doit pas faire ne fonctionne pas très bien. Nous-mêmes, lorsque nous savons que nous ne devons pas faire quelque chose, nous avons tendance à devenir obsédés par l’idée de le faire quand même. Ce n’est pas parce que nous sommes de grands enfants, c’est tout simplement le fonctionnement de notre cerveau qui nous y pousse. Soyons clairs : je ne suis pas en train de vous donner des excuses pour laisser votre enfant (ou vous-même) faire n’importe quoi ! Mais je vais vous expliquer dans cet article comment contourner ce biais cognitif, et permettre à vos enfants d’être plus coopératifs – ou à vous-même de tenir vos propres règles de vie.

Expérience rapide pour comprendre le rebond ironique

Avant toute chose, je vous propose de faire une expérience. Elle est vraiment intéressante, prenez le temps de la réaliser sérieusement. Vous n’aurez besoin que de quelques minutes.

Ce qu’il se passe lorsqu’on pose un interdit

Fermez les yeux, mettez votre minuteur en route pour une durée de 1 minute. Pendant ce délai, vous tâcherez de ne pas penser à un cornet de glace. Si possible de glace au chocolat. La consigne est importante à respecter. Ne faites plus rien d’autre que de ne pas penser à un cornet de glace au chocolat. Une fois la minute écoulée, faites le bilan. Comment ça s’est passé ? Avez-vous réussi ? Combien de secondes avez-vous tenu avant qu’une image de glace ne vienne à votre esprit ? Combien de fois avez-vous dû repousser cette image du cornet avec sa boule de glace au chocolat (voir ses deux boules de glace 😉) ? Peut-être cela a-t’il été possible quelques secondes, peut-être même presque toute la minute. Si vous avez réussi l’exercice, je vous invite à recommencer pendant 3 minutes, et on en reparle après.

Ce phénomène s’appelle le rebond ironique, ou l’effet rebond. C’est un biais cognitif qui a été décrit et mis en avant par le psychosociologue américain Daniel Wegner (1948-2013). Ce biais fait que plus nous tentons de repousser une pensée, plus elle revient en force, de plus en plus obsédante. Cela s’applique aussi aux actions : si je m’interdis de faire quelque chose, comme par exemple manger ce biscuit qui semble succulent, que va t’il se passer ? J’avoue : rien qu’à le regarder, je commence à saliver. Plus je me dirais que « Non, je ne dois pas le faire », plus j’aurai du mal à lutter. Ce biscuit deviendra une obsession et occupera mes pensées. Au final, j’aurai tendance à manger tout le paquet si je « craque ». En effet, passer à l’action aura pour effet de me débarrasser de cette obsession qui commençait à m’envahir, et m’apportera, dans un premier temps, un soulagement bienvenu.

Ce qu’il se passe lorsqu’on propose une règle positive

À présent, je vais vous proposer une seconde expérience. Vous allez de nouveau régler votre minuteur sur une minute et fermer les yeux. Pendant ce délai, vous allez penser à une barbapapa rose. Vous avez bien l’image en tête ? C’est parti. Une fois le temps écoulé, faites de nouveau un bilan. Alors, que s’est-il passé pendant cette minute ? Je suppose que c’était plus confortable que le premier exercice, n’est-ce pas ? Avez-vous pu maintenir votre attention sur l’image de cette barbapapa rose ? Peut-être votre esprit s’est-il par moments évadé, mais vous avez pu, je pense, revenir à cette image. Même si vous avez dû le faire à maintes reprises, cet exercice a dû vous sembler bien plus facile que le premier.

Conseils pour qu’enfants et adultes respectent les règles de vie

Qu’est-ce que ces deux exercices nous montrent ?

  • Qu’il est bien plus facile de tenir une consigne affirmative que négative.
  • Que pour notre esprit, et pour notre volonté, avoir à faire quelque chose est plus aisé que de ne pas avoir à le faire.

Je le reconnais : ça ne veut pas dire qu’il est facile de faire quelque chose quand vous n’avez pas envie de le faire ! Mais ça, c’est une autre histoire… Ce qu’il faut retenir, c’est que la motivation sera plus aisée en vous proposant des consignes affirmatives. Voici quelques étapes pour que votre enfant – et vous-même – respectiez vos règles de vie.

Avoir conscience de ce qu’il se passe dans sa tête

Régulièrement, vous demandez à votre fils de 5 ans de ne pas toucher à votre ordinateur. C’est une règle qui a été maintes et maintes fois énoncée. Mais il ne peut pas s’empêcher, au moins une fois par jour, de le sortir de votre sac et de l’allumer. Il vit une tentation incroyable liée à la fois à la curiosité et à l’interdit. « Maman me dit de ne pas toucher à l’ordinateur. » À 5 ans, les choses se font par instinct (plus tard aussi d’ailleurs !). Votre enfant n’a pas toutes les pensées formulées ainsi dans son esprit, mais si nous nous plaçons en tant qu’adulte qui peut décortiquer les choses, cela doit ressembler à peu près à ça : « Oh j’ai envie… Ah non, Maman me regarde avec ses gros yeux… Oui mais c’est vraiment intéressant, j’ai vraiment envie de jouer avec… Mais non, elle dit qu’il ne faut pas… Oh j’essaye quand même de le sortir du sac… Oh Maman crie ! ». Soyons honnête : cela ressemble aussi à ce que vous pouvez vous dire à vous-même, au sujet du biscuit de tout à l’heure, quand vous vous interdisez de le manger.

Que faire alors, pour obtenir plus de coopération de la part de votre enfant ? Comment poser des règles de vie qu’il respectera ?

Reconnaître ses émotions, notamment sa frustration

Tout d’abord, il est important d’accompagner ce qui se passe pour lui (ou pour vous) lorsque la tentation est là. Je vous conseille de reconnaître que l’envie est présente et que l’émotion de frustration n’est pas facile à vivre. Vous pouvez par exemple lui dire : « Je vois que tu as vraiment envie de sortir cet ordinateur du sac bien que ce soit interdit… Je sais que c’est difficile, quand on a vraiment envie de faire quelque chose, de devoir y renoncer ». Exactement comme pour vous, lorsque vous êtes confronté(e) à cette émotion de frustration. Vous avez sans aucun doute remarqué combien elle peut être difficile pour nous aussi, adultes ? L’observer est un premier pas pour l’accepter et la dépasser.

Proposer une alternative, par exemple un défi

Après avoir reconnu l’envie de l’enfant, proposez-lui de mettre son attention sur autre chose : « Non, tu ne peux pas toucher à l’ordinateur. En revanche, tu peux vider la boîte de Kaplas et me montrer jusqu’où montera ta tour. » Lancer un défi est un dérivatif intéressant : il offre un nouveau but à votre enfant et stimule ses sens de la découverte, de la curiosité et de la créativité.

Anticiper sa frustration, par exemple avec une autre activité suggérée en amont

Il peut aussi être efficace, au lieu de parler de l’interdit de l’ordinateur, de lui proposer à l’avance une autre activité. Sur le chemin du retour de l’école, suggérez-lui, par exemple : « Après le goûter, tu vas pouvoir sortir la boîte de Légos et construire quelque chose dans le salon ! Comme ça, tu me montreras ce que tu fais pendant que je prépare le dîner ». Ainsi, votre enfant a déjà un projet en tête.

Fixer une règle plus souple

Vous pouvez également, si cela vous convient, fixer une règle un peu plus souple. Concernant l’ordinateur, ce pourrait être de permettre à votre enfant de l’examiner, le toucher, mais seulement avec vous, tous les deux ensemble. Expliquez-lui pourquoi il est fragile et précieux pour vous, et combien c’est important que seulement vous le manipuliez.

Exemples pour un quotidien de parents

Prenons d’autres exemples.

  • Plutôt que de dire à votre ado : « Tu ne dois pas rester sur l’ordinateur après 21 h 30 ». Vous pouvez essayer : « Éteins ton ordinateur à 21 h 30 ». Ou, encore plus efficace : « Le WIFI sera coupé pour tout le monde à 21 h 30 ! ».
  • Plutôt que de dire à votre fille de 16 ans : « Ne rentre pas après minuit » essayez : « Rentre avant minuit ».
  • Plutôt que de dire à votre fils de 3 ans : « Ne lâche pas ma main dans la rue ! » essayez : « Tiens-moi la main tout le temps quand nous sommes dans la rue ».

Cela vous paraît simpliste ou irréaliste ? Je vous propose de tenter l’expérience et de nous dire ce que cela a donné. Essayez pendant quelques semaines d’avoir ce principe en tête : à chaque fois que vous voudrez poser un interdit ou une limite, transformez vos propos en une consigne, claire et précise. Et tentez la même chose pour vous ! Cela n’a pas du tout le même impact de vous fixer comme règle de vie : « Tu prends soin chaque jour de sortir de ton addiction au sucre. » plutôt que « Tu ne dois pas manger ces biscuits ».

Contourner le rebond ironique est possible. Comme pour tous les biais cognitifs, en être conscient(e) est un pas qui vous permet de choisir ce que vous voulez faire : tomber dans son piège ou y échapper.

Décortiquer les biais de votre esprit ainsi que les pensées limitantes qui vous embourbent dans votre quotidien est compliqué à faire seul(e). Aussi, n’hésitez pas à me contacter pour que nous avancions ensemble ! C’est une étape nécessaire dans tout accompagnement au changement.

Projet éducatif | Et si vous faisiez le vôtre ?

Projet éducatif | Et si vous faisiez le vôtre ?

Nous sommes nombreux à éprouver des difficultés à être sur la même longueur d’ondes que notre conjoint concernant les limites à poser aux enfants. Cette question des règles de vie à la maison, des choix éducatifs est récurrente dans ce que soulèvent les parents qui viennent me voir. Généralement, l’un ou l’une, considère l’autre trop rigide, et l’une ou l’un considère l’autre comme trop laxiste. Je ne vous parlerai pas aujourd’hui du vaste sujet de la pose de limites aux enfants, qui pourrait occuper au moins… 10 articles ??? Mais plutôt de celui du projet éducatif, qui est à mon avis une étape indispensable pour, justement, pouvoir fixer des règles, décider d’une organisation de vie en famille d’une façon juste et adaptée à chaque foyer. 

Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai plus souvent entendu parler de projet éducatif dans des structures comme les crèches, les foyers de vie, bref, les lieux d’accueil d’enfants ou d’ados.

Et en réfléchissant à cette question, il m’est apparu comme évident qu’il est nécessaire de construire un tel projet au sein de nos familles. Cette idée de projet familial vous tente ? Je vous explique comment élaborer votre projet éducatif fait maison. 

Un projet éducatif, qu’est-ce que c’est ? 

Un projet éducatif permet de mettre noir sur blanc les valeurs communes de la famille et le projet de vie et d’éducation qui en découle. Il va guider le fonctionnement de la famille et est un repère solide pour vérifier si nous sommes dans la direction que nous souhaitons pour l’éducation de nos enfants. Les valeurs que nous allons lister seront celles que nous souhaitons transmettre à nos enfants et nous les mettons en actes au quotidien.

De ce projet éducatif va découler ensuite un « règlement intérieur », qui va poser clairement les règles familiales.

Comment élaborer un projet éducatif ?

Pensez-y d’abord personnellement

Il faut déjà le décider ! Ensuite, se mettre autour d’une table et… prendre le temps. Réfléchir, échanger, communiquer, y revenir un peu plus tard… Commencez par lister chacun de votre côté vos propres valeurs éducatives. Vous pouvez vous aider, par exemple, de listes faciles à trouver grâce à votre moteur de recherches préféré. Si vous avez fait l’exercice sur les valeurs proposé dans mon Ebook, vérifiez que ce sont les mêmes qui guident vos choix éducatifs.

Prenez chacun le temps de sentir si ces valeurs sont bien les vôtres, ou si elles sont des résidus des valeurs éducatives de vos parents que vous vous êtes appropriées sans trop y réfléchir. Sont-elles justes pour vous ? Sont-elles encore valables ? Essayez d’en garder une dizaine, pas plus. Cinq peuvent aussi être suffisantes.

Puis discutez-en ensemble

Vient ensuite la mise en commun. Si vous avez eu le projet de vie de construire une famille avec cet homme ou cette femme, il y a de fortes chances qu’à la base, sans même vous être concertés, vous aviez quelques valeurs en commun.

Il y aura peut-être des points divergents, il y aura sans doute matière à discussion, mais très certainement j’en suis sûre, possibilité de trouver un consensus qui sera votre projet éducatif familial, et seulement le vôtre, pas celui de la voisine ou de votre soeur.

Il n’est jamais trop tard pour prendre ce temps d’élaboration. Même si l’idéal pourrait être d’y réfléchir lorsque le projet d’enfant pointe le bout de son nez.

Que devons-nous mettre dedans ?

Cette liste de valeurs sera la base de la rédaction de votre projet. Que souhaitons-nous pour nos enfants ? Que voulons-nous leur transmettre ? Quel homme ou quelle femme souhaitons-nous qu’il ou elle devienne ? Comment pensons-nous nous y prendre ? Je pose ici quelques pistes, à vous de trouver de quoi vous souhaitez constituer ce document. Gardez en tête votre objectif : définir un projet éducatif qui vous est propre, établir un projet familial ensemble pour réellement choisir l’éducation de votre enfant.

Comment établir son règlement intérieur ?

Pour fixer les règles de la maison, listez le plus possible de situations en réfléchissant aux limites qui sont justes selon vous (ce ne peut pas être exhaustif bien sûr !).

Si un jour une situation qui n’est pas inscrite dans le règlement se présente, ce sera une super occasion d’y réfléchir ensemble et de rajouter un alinéa ! Les enfants peuvent participer à l’élaboration de ce règlement, cela me semble même indispensable.

N’oubliez pas que ce cadre que vous allez construire sera toujours vivant et en mouvement. Ainsi, les règles peuvent évoluer ou changer, d’autres s’ajouter, certaines disparaître, au fil du temps et avec les enfants qui grandissent. Typiquement l’heure du coucher ne va pas rester à 20h pour toujours !

Il me semble que le plus important, c’est de trouver de la cohérence entre les deux personnes qui élèvent l’enfant. C’est plus compliqué lorsque les parents sont séparés, mais un projet « minimum » commun pourrait être établi, donnant des repères solides à l’enfant.

Cela peut vous sembler complexe ou utopique, et pas forcément simple à mettre en place. C’est normal ! De l’aide vous semblerait-elle nécessaire ? Nous pouvons en parler ensemble de vive voix, et réfléchir à la façon dont je pourrais vous accompagner dans cette élaboration ? N’hésitez pas à me contacter.

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Quelles valeurs éducatives?

Des enfants jouent pendant que leur mère essaye de se concentrer sur son travail sur un bureau. Ce visuel illustre l'article d'Anne Pioz sur les valeurs éducatives.

Quelles valeurs éducatives?

Avez-vous déjà pris le temps de réfléchir aux valeurs éducatives qui vont définir le cadre que vous posez à vos enfants?

Non? C’est le moment! Et voici une proposition sur comment le faire.

L’idée est de vous poser, avec un papier et un stylo (ou un clavier, une fonction notes sur le téléphone, ou tout support écrit de votre choix!), puis de commencer par trouver une liste de valeurs sur votre moteur de recherche préféré, et de souligner toutes celles qui semblent vous correspondre. 

Dans un second temps, il va vous falloir les trier, faire des regroupements, et vous poser les questions suivantes:
– Est-ce qu’il est fondamental pour moi de vivre en étant en accord avec cette valeur jusqu’à la fin de mes jours?
– Est-ce que cette valeur m’appartient réellement ou m’a t’elle été transmise par mes parents/ma communauté/la société, et que finalement, je n’ai jamais pris le temps de me demander si j’étais ok ou pas avec elle?
Si vous ne répondez pas « oui » à ces deux questions, vous pouvez l’éliminer de votre liste.

Vous pouvez ensuite faire des regroupements par familles, certaines sont proches ou presque synonymes et du coup, triez jusqu’à ce qu’il n’en reste que 10.

Ensuite, hiérarchisez-les (ce n’est pas forcément une étape simple…).
Les trois premières sont vos valeurs phares. Celles qui guident toutes vos décisions importantes. Celles à ne pas nier. Celles avec lesquelles vous ne pourriez pas vivre sans les suivre, à moins d’une grande souffrance, consciente ou niée.

Généralement, vos valeurs éducatives sont liées à la liste de vos valeurs. Ce sont parfois des déclinaisons. Là aussi, posez-vous cette question: est-ce que cette valeur éducative est vraiment la mienne?
Est-ce que les règles que je pose à mes enfants sont réellement celles que je souhaite leur poser? Ou est-ce imposé par ma propre éducation? Par ma communauté? par la société? Mais je vous en parle aussi dans un article sur le cadre et les limites.

Si vous n’avez pas envie de faire ce travail seul, il fait partie des exercices que je propose dans l’accompagnement individuel : « Mes émotions débordent!« .

N’hésitez pas à partager vos réflexions dans les commentaires!

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Le cadre et les limites

Le cadre et les limites

Dans ma pratique de psychothérapeute auprès des enfants et des adolescents, j’entends souvent les parents se plaindre de leurs difficultés à ce que leur enfant respecte les règles et les limites. 

« Il ne m’écoute pas! », « Elle n’en fait qu’à sa tête! », « Il est encore rentré plus tard que l’autorisation que nous lui avions donné », « elle ne respecte jamais le temps de console fixé, elle veut toujours négocier ».

Généralement, les parents attendent de moi que je puisse « raisonner » leur enfant. Mais bien sûr ce n’est pas mon rôle.

Il me semble par contre important que les parents, chacun de leur côté dans un premier temps, puis ensemble, prennent du temps pour réfléchir au cadre et aux limites qu’ils souhaitent poser pour leur famille.

Dans un autre article, je vous parle des valeurs éducatives. Le cadre va en être issu. Donc, la première étape est de faire ce travail sur les valeurs, et la seconde, de prendre le temps de réfléchir aux règles  importantes pour NOTRE famille.

Parce que souvent, nous ne faisons que reproduire, ou nous opposer, à ce que nous avons connu enfant/ado.

S’il était important dans la famille de mes parents de dîner tous ensemble à 20h, je décide de faire de même. Mais est-ce réellement ce que je souhaite pour ma famille? Est-ce réellement important? De dîner à 20h? De dîner chaque soir tous ensemble?

Peut-être que oui! Et dans ce cas, cette règle est importante, et je dois la préserver et la faire respecter.

Mais peut-être que non, pas tant que ça, et dans ce cas, je peux l’assouplir. Par exemple, peut-être qu’une fois par semaine, si mes enfants sont plus grands, chacun peut manger de son côté, quand il a faim. S’ils sont encore petits, peut-être que nous parents pouvons manger plus tard, quand ils seront couchés.

Ma proposition est de lister le plus possible de situations du quotidien et de réfléchir aux règles qui s’appliqueront. 

Bien sûr, cette liste ne peut pas être exhaustive, et nous pourrons encore avoir besoin de prendre le temps de réfléchir quand une nouvelle situation se présentera. Mais cela débroussaillera bien le terrain!

Il me semble aussi important d’y réfléchir régulièrement, car le cadre n’est pas une entité rigide, c’est un contenant souple, avec des frontières qui peuvent bouger et se redéfinir. 

Certaines règles peuvent évoluer, avec l’âge des enfants, avec les périodes de l’année (les règles sont parfois différentes, plus « souples » pendant les vacances, par exemple).

Le plus important étant de vérifier que nous sommes vraiment en accord avec la règle que nous souhaitons poser. Elle sera sinon difficilement applicable et tenable.

Et chez vous, ça se passe comment?

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