Le syndrome de l’imposteur chez les parents

Le syndrome de l’imposteur chez les parents

N’avez-vous jamais eu de doutes sur vos compétences parentales?

N’avez-vous jamais pensé que tout le monde allait se rendre compte à un moment ou à un autre que vous êtes un mauvais parent?

Moi, cela m’est arrivé, et j’entends souvent des parents l’exprimer. 

Je pense même que 90% des parents ont déjà pu se sentir être dans l’imposture à un moment ou à un autre.

Il se peut que vous souffriez vous aussi du « syndrome de l’imposteur ».

Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de ce syndrome? Il est généralement évoqué dans le milieu professionnel. 

Il est plus présent chez les personnes autodidactes, et celles qui manquent de confiance dans leurs compétences.

Il représente les doutes en tous genres que nous pouvons avoir sur le fait d’être à la hauteur dans les tâches que l’on nous demande, ou dans celles que nous nous fixons.

Nous pensons ne pas avoir de qualités propres, et que la réussite est toujours le fruit de la chance ou du hasard.

Nous avons l’impression que nous ne serons jamais à la hauteur, que nous ne sommes pas la bonne personne pour.

Ce peut aussi être le sentiment que nous pourrions être démasqués dans notre incompétence: un jour ou l’autre, tout le monde verra que nous sommes nuls dans ce que nous faisons, que nous avons prétendu à, sans en être capables.

Je me suis rendue compte que dans notre métier de parent, ce syndrome existe aussi, et pas dans une moindre mesure!!

Et quel métier plus que celui de parent s’apprend seul? 

Vous êtes de réels autodidactes et apprenez « sur le tas ».

Vous développez vos compétences au fur et à mesure, lorsque les circonstances vous y poussent.

Pour certaines d’entre elles, c’est facile, cela « coule de source », mais pour d’autres, que de doutes, d’hésitations, d’essais/erreurs, avec au dessus de votre tête, l’émotion de culpabilité qui pointe si souvent le bout de son nez.

Ce sentiment d’imposture ne peut pas s’exprimer facilement.

C’est uniquement possible lorsque les parents ne se sentent d’avance pas jugés, lorsqu’ils peuvent (enfin?) faire part de leurs doutes.

Cette écoute peut se trouver auprès de proches bienveillants, ou de pairs traversants les mêmes doutes, ou encore face à un professionnel emphatique, et non jugeant.

Il semblerait que ce soit difficile de trouver ce climat là, et de pouvoir avouer que l’on ne se sent pas à la hauteur.

La première étape étant déjà, de pouvoir se l’avouer à soi-même…

Cette prise de conscience n’est pas simple car, comme je l’écrivais plus haut, la culpabilité fait son travail de sape.

En même temps, il se peut que vous pensiez faire tout votre possible, et en même temps, que tout ce que vous faites est inadapté.

En même temps, vous sentez bien que quelque chose cloche, que ce rôle de parent vous demande d’inventer ce dont vous êtes incapables, et en même temps, vous pouvez afficher une confiance de façade.

La clé de tout ça, c’est de pouvoir restaurer de la bienveillance envers vous-mêmes. 

De pouvoir comprendre, réaliser, que ce que vous faites est bien, et bon pour votre enfant. 

Car si ce n’était pas le cas, vous ne vous poseriez même pas la question.

Un parent qui doute, qui s’interroge, un parent conscient de ses limites, est forcément à mes yeux un « bon » parent. 

Bien que je déteste écrire ce mot de « bon », parce que ça voudrait dire que certains sont « mauvais ».

Winnicott parlait de la fameuse mère « suffisamment bonne ». Nous pourrions y ajouter le père!

Tout ça pour dire que l’attention que vous portez à votre enfant, que toutes ces aptitudes que vous développez au fil des jours, des mois et des années, même si elles vous paraissent par moments « à côté de la plaque », seront toujours suffisamment adaptées et « bonnes » pour votre enfant.

Il y aura toujours des moments où vous douterez, des moments où vous ne saurez pas comment faire. 

Mais il y aura toujours des moyens de trouver de l’aide, de poser des questions, en trouvant des personnes bienveillantes, et non jugeantes pour y répondre.

Restaurer la confiance en vous, en vos aptitudes éducatives, permettra aussi de transmettre à votre enfant que lui aussi, il est toujours « suffisamment bon ». Quel beau cadeau pour sa vie d’adulte et de peut-être futur parent!

Nous faisons ce chemin ensemble?

Avec « Parenthèse, la pause parent » en compagnie de pairs, ou en individuel, en travaillant sur votre écologie émotionnelle et votre confiance dans vos aptitudes parentales.

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