Le biais de confirmation : à traquer pour gagner en objectivité

Un couple avec deux enfants, un garçon sur les épaules de son père et une fillette dans les bras de sa mère. Ce dessin illustre l'article du blog d'Anne Pioz sur le biais de confirmation chez les parents

Le biais de confirmation : à traquer pour gagner en objectivité

J’ai envie de vous proposer une série d’articles sur les biais cognitifs, vu par la lorgnette des parents. Je ne sais pas encore si leur parution sera régulière ou si elle suivra les questions que vous me poserez et les situations que je rencontre… Nous verrons ! Quoiqu’il en soit, pour ce premier article, je souhaite aborder avec vous le sujet du biais de confirmation. Vous vous demandez ce qu’est un biais cognitif ? En tant que parent, vous vous demandez comment éviter le biais de confirmation ? Je vais tâcher de répondre à vos questions. 

Un biais cognitif, qu’est-ce que c’est ? 

En premier lieu, j’aimerais définir ce qu’est un biais cognitif. Nous ne sommes pas ici pour devenir des spécialistes de la psychologie humaine, je vais donc simplifier. Les biais cognitifs sont des raccourcis que prend notre cerveau pour nous faire gagner du temps. Son but en faisant cela est de ne pas avoir à dépenser trop d’énergie à réfléchir lorsque nous rencontrons des situations qui se ressemblent. Ce sont finalement des genres d’automatismes qui peuvent du coup nous faire penser trop rapidement. C’est souvent très utile ! Mais parfois aussi source de problèmes. C’est donc une bonne idée d’en être conscient(e)s, afin de les repérer et de ne pas tomber dans leur « piège ».

Le biais de confirmation, de quoi s’agit-il ? 

Présentation du biais de confirmation

Dans ce premier article sur les biais cognitifs, nous allons parler du biais de confirmation. Ce biais fait que lorsque nous avons une idée en tête, lorsque nous sommes persuadés de quelque chose, nous allons comme par magie voir tout un tas d’éléments autour de nous qui viennent confirmer cette idée. Finalement, nous surestimerons tous les évènements qui confirment notre croyance.

Exemples de biais de confirmation

Un exemple souvent donné est celui de l’achat d’une voiture. Lorsque je pense à acheter un certain modèle de voiture, je commence à beaucoup le voir dans la rue, comme si tout à coup tout le monde avait eu la même idée que moi ! En réalité, ce qui se passe, c’est qu’il y en avait déjà beaucoup avant, mais je ne m’y intéressais pas et donc, je ne les repérais pas.

Prenons un exemple avec une opinion. Si vous étiez persuadé(e) en vous levant le matin que vous alliez passer une mauvaise journée (par exemple parce que vous avez mal dormi), vous vous focaliserez sur tout ce qui va venir confirmer cette idée de départ : vous vous tordez la cheville en sortant de chez vous, la machine à café avale votre seule pièce, votre fils perd son carnet de correspondance, votre chat vomi sur le tapis… et le soir, vous vous dites : « mais quelle sale journée j’ai passée ». Sauf que vous avez occulté toutes les choses bien plus agréables que vous avez vécues, elles aussi, durant cette journée : le sourire du chauffeur de bus, un excellent plat au déjeuner, un remboursement que vous n’attendiez plus, la douceur du vent dans vos cheveux le soir, le rire de votre fille à table… le fait de  vous être dit le matin que vous passeriez une mauvaise journée a orienté votre perception des évènements.

Comment le biais de confirmation agit-il dans votre quotidien de parent ?

Cela rejoint un peu ce que j’avais évoqué avec vous dans cet article sur les croyances limitantes, à propos des étiquettes que nous collons (souvent sans nous en apercevoir), sur le front de nos enfants. Peut-être mon enfant a-il-eu un jour une attitude qui ne m’a pas semblée correcte, pour lui, ou pour moi. Peut-être est-ce arrivé plusieurs fois. Du coup, je commence à penser que cela fait partie de l’identité, du caractère de mon enfant. De plus, je commence à ne plus voir ce qui va contredire ma croyance.

Exemple : comment le biais de confirmation s’installe… 

Prenons un exemple rapporté il y a peu par une mère que j’ai accompagnée. 

« Ma fille est souvent ronchon. » Ça, c’est ce qui a commencé à se construire comme croyance. En cause le fait que, régulièrement, elle se plaint de disputes avec ses copines et qu’elle se retrouve seule pendant la récréation. Il faut dire aussi qu’à la moindre contrariété, elle bougonne. Cette croyance limitante continue à s’installer : elle est boudeuse, souvent de mauvaise humeur. En tant que parents, vous vous dites peut-être aussi qu’elle est tout le temps à se plaindre, vous trouvez plein de preuves qui viennent étayer cette croyance. « Ah, la voici encore à ronchonner parce qu’elle a fait une tâche sur sa robe et que ses sandales lui font mal aux pieds. » Ou encore : « Elle passe son temps à dire que son frère a des avantages qu’elle n’a pas ! » Bref, je pense que tout le monde sera d’accord avec moi : c’est une ronchon, elle râle tout le temps, c’est fatigant. Bon. 

… et comment il tronque votre vision de parent

Le problème, c’est qu’en voyant la situation avec les lunettes du biais de confirmation (elle est ronchon), vous commencez à ne plus du tout voir ce qui vient contrarier cette croyance. Ainsi, vous pourriez ne pas avoir prêté attention à sa joie de partager avec vous son fou rire l’autre jour avec ses copines, à sa fierté d’avoir obtenu une bonne note en maths, au long moment qu’elle a passé avec son frère à confectionner un gâteau, à sa remarquable bonne humeur d’hier soir, à la blague qu’elle a raconté au petit-déjeuner dimanche matin, à toutes ces fois où elle a dressé la table sans qu’on le lui demande… Tous ces indices disparaissent de votre champ de vision de parent.

Je pense que vous pouvez facilement trouver vos propres exemples ?

Comment éviter le biais de confirmation ?

Et du coup, comment faire ? Comment lutter contre ce biais cognitif ? 

Avoir conscience qu’il existe et prendre l’habitude de le repérer

Déjà, vous savez à présent que ce biais existe. C’est un sacré grand pas, parce que vous ne pouvez plus être inconscient(e)s de ce qui se passait à votre insu. Dans un premier temps, entrainez-vous à repérer ce phénomène. Ce n’est pas toujours facile, parce que ces lunettes peuvent être puissantes et nous faire penser qu’elles ne sont même pas là. Des indices sont cependant repérables : les étiquettes, et le fait troublant, si vous vous arrêtez 5 minutes pour y réfléchir, que tout vient confirmer ce que vous pensez. Vous pouvez avoir l’idée confortable de penser que c’est parce que vous avez toujours raison, mais en fait, c’est sans doute le biais de confirmation qui est à l’œuvre !

Chercher les contre-exemples

Si vous avez remarqué que le biais de confirmation vous dessert ou dessert votre enfant, vous pouvez vous évertuer à chercher systématiquement tous les contre-exemples. Essayez de relever tous les faits qui contredisent votre croyance de départ, comme ceux que je vous ai cités dans mon exemple. Traquez tous ces détails et petits moments du quotidien que vous ne remarquiez même plus. Vous serez certainement surpris(e)s par l’ampleur que cela prend parfois !

Persévérer 

Ce n’est pas toujours simple du coup de remettre nos croyances en question. Cependant cela permet de nous ouvrir à ce que nous ne voyons pas et de développer notre tolérance. En tant que parent, cela vous permettra d’éviter d’enfermer vos enfants dans la vision que vous avez d’eux, qui devient une identité à laquelle eux aussi finissent par croire dur comme fer. Vos enfants ne sont pas « comme ci » ou « comme ça » : ils sont beaucoup plus que ça !

Maintenant que vous avez toutes les clés en main : je vous souhaite un bon débusquage de ce biais de confirmation dans votre quotidien ! Il est important d’en avoir conscience et de ne pas se laisser prendre à son piège. Partagez-nous vos exemples en commentaires !

Si vous avez besoin d’aide dans cette « traque », n’hésitez pas à me contacter ! 

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Manque de confiance en soi : 10 outils pour votre enfant !

Manque de confiance en soi : 10 outils pour votre enfant !

Comment aider mon enfant à avoir plus confiance en lui ? Voilà une demande récurrente des parents qui viennent me voir. Une grande part de mon travail avec les enfants, c’est d’accompagner les parents et de leur faire prendre conscience (confiance ?) qu’ils sont les mieux placés pour aider leur enfant. Le sujet de la confiance en soi pendant l’enfance fait typiquement partie de cela. Qui mieux qu’eux, qui sont au quotidien avec leur enfant, peut lui permettre de développer cette aptitude si importante ? Le manque de confiance en soi peut avoir de nombreuses conséquences… heureusement il existe aussi des solutions pour développer son estime de soi. Si vous aussi vous vous demandez comment vaincre le manque de confiance en soi de votre enfant, voici 10 outils pour vous aider. 

La confiance en soi, qu’est-ce que c’est ?

Il me semble tout d’abord important de définir ce qu’est la confiance en soi. Dans le langage courant, nous employons ce terme pour parler de différentes choses, qui sont reliées et parlent toutes de la confiance :

  • L’estime de soi : c’est la façon dont nous nous voyons, l’opinion, l’image que nous avons de nous-même.
  • Soi par rapport au regard des autres : c’est la façon dont nous imaginons que les autres nous voient. C’est l’évaluation que nous faisons de ce qu’ils pensent de nous.
  • La confiance en nos actions : c’est la façon dont nous évaluons la possibilité de réussir ce que nous entreprenons.

Lorsque nous allons parler dans cet article de confiance en soi, nous parlerons de la confiance en nos actions. Il s’agira donc de notre capacité à nous dire : « OK, je peux le faire, même si cela me fait peur ». C’est notre possibilité d’oser, de tenter, même si nous ne sommes pas sûrs de nous et pas sûrs de réussir. Vous voyez ce que je veux dire ?

Ceci étant précisé, je vous propose 10 pistes pour soutenir votre enfant dans cet apprentissage de la confiance en soi. En effet celle-ci n’est pas forcément « innée ». Parfois, nous avons l’impression que certaines personnes l’ont et que d’autres ne l’ont pas. Mais elle s’acquiert, et l’enfance est une période idéale pour le faire.

1/ Instaurer le « bocal des fiertés » contre le manque de confiance en soi de votre enfant

J’en parle plus en détails dans cet article.  En résumé, voilà comment procéder : 

  • Placez un bocal ou un autre récipient, si possible transparent, à un endroit stratégique devant lequel tout le monde passe régulièrement. 
  • Faites une réserve de billes, ou de cailloux, ou ce que vous voulez de joli et/ou coloré.
  • Placez – ou faites placer à votre enfant – une bille dans le bocal à chaque fois qu’il aura mené une action que vous considèrerez ensemble comme une réussite.

Petit à petit, le niveau va monter. Constater cela viendra valoriser toutes les réussites de votre enfant. Attention : il est interdit d’enlever des billes !!!! 

Si vous avez plusieurs enfants, vous pouvez placer plusieurs récipients. Bien entendu il ne s’agit pas d’instaurer une compétition, même si cela peut créer entre eux de l’émulation. Et pourquoi ne pas en prévoir un aussi pour vous-même ??

2/ Valoriser les réussites de votre enfant plutôt que ses échecs

Nous avons parfois (souvent ?) tendance à plus souligner ce que notre enfant fait de mal, ou ce qu’il ne fait pas « bien », ou pas assez vite, ou pas du tout, plutôt que de célébrer toutes ses actions positives. Peut-être parce que nous trouvons ça normal, ou banal, ou évident. Cependant, n’oublions pas, à chaque fois que nous le pouvons, de féliciter notre enfant. Cela ne le rendra pas orgueilleux. Se sentir valorisé est un excellent moyen de lutter contre le manque de confiance en soi. Cela semble une évidence, mais parfois, les évidences s’oublient… Ce matin votre enfant s’est habillé tout seul sans qu’on ait à lui demander ? Un petit mot pour l’encourager à recommencer demain sera le bienvenu ! Votre fille est rentrée pile à l’heure que vous lui aviez donnée ? Remerciez-la de bien respecter les règles de la maison. Même si c’est normal qu’elle le fasse, cela l’encouragera à continuer.

3/ Demander-lui de vous expliquer quelque chose qu’il connaît bien et pas vous

Je suis certaine que votre enfant possède des connaissances sur un sujet qui vous est complètement étranger ou qu’il possède des aptitudes qui sont loin de vos domaines de compétences. Cela peut provenir de ses apprentissages scolaires, de ses hobbies, de son activité sportive… Demandez-lui de vous expliquer comment il fait, ou ce qu’il connaît. Cela lui permettra de se sentir plus « fort » que vous, et d’être celui (ou celle) qui apprend quelque chose à l’autre. Nos enfants peuvent avoir la croyance que nous savons tout mieux qu’eux. Parfois même nous aussi tombons dans ce piège du « je sais mieux que toi ». Ainsi, devenir le « sachant » est un excellent moyen pour votre enfant de se sentir valorisé. Alors, vous êtes prêt(e)s à tout savoir sur les dinosaures ou sur le dernier réseau social à la mode ??

4/ Saluer aussi vos propres réussites 

Peut-être avez-vous été élevé(e)s avec cette idée qu’il ne faut pas se vanter ? Du coup, vous pouvez avoir tendance à ne pas trop parler de vos réussites et à ne pas les célébrer. Je vous conseille de ne pas vous en priver car c’est un excellent moyen de donner cet exemple à votre enfant. Être heureux d’avoir réussi quelque chose ne veut pas dire que nous avons un égo surdimensionné. Célébrer une réussite, c’est se donner du peps pour continuer à poursuivre nos efforts et à croire en nous ! Il n’y a pas de surdosage !

5/ Mettez en mots votre discours intérieur

Rassurez-vous : il ne s’agit pas de parler à voix haute toute la journée, en commentant tout ce que vous avez en tête ! Je vous suggère plutôt de montrer à votre enfant – en parlant à voix haute – comment vous mettez en mots votre discours intérieur, c’est-à-dire vos pensées, émotions et sensations. Dans la continuité de l’idée ci-dessus : vous voir faire est un excellent moyen pour votre enfant de développer des aptitudes à mieux se comprendre. Cela l’aidera à enrichir son vocabulaire expressif et à mieux vivre ses propres émotions. 

6/ Proposez à votre enfant de faire des activités où il excelle 

Proposez-lui des activités où il excelle et des jeux où il gagne facilement. Là aussi, l’idée est de le mettre dans la réussite, de lui faire constater qu’il est compétent et qu’il peut être plus « fort » que vous ! C’est parfois difficile pour nous, adultes, de perdre : saisissez l’occasion de travailler en même temps votre capacité à échouer !

7/ Encouragez votre enfant à sortir de sa zone de confort sans angoisser

Comme tout parent : cela vous arrive d’empêcher votre enfant de tenter quelque chose, tout simplement parce que vous avez peur… Or cela l’empêche d’apprendre à sortir de sa zone de confort. Tentez de relativiser les risques. Soyez certes attentifs, mais ne le surprotégez pas… s’il vous sent confiant(e) dans le fait qu’il peut réussir, il risque bien d’y arriver !

8/ Valorisez les essais et erreurs de votre enfant

N’hésitez pas à lui expliquer combien le fait de se tromper, de rater, est une très bonne étape pour apprendre et pour réussir. C’est même indispensable ! Faire comprendre cela à votre enfant est donc une étape essentielle pour l’aider à construire sa confiance en soi. D’ailleurs : gardons aussi cela en tête pour nous-mêmes !

9/ Valorisez le chemin déjà parcouru contre le manque de confiance en soi… et en général

C’est vraiment très encourageant de regarder régulièrement en arrière pour mesurer nos progrès. Nous avons trop souvent tendance à nous focaliser sur le chemin qu’il reste à parcourir. N’oubliez pas de rappeler cela à votre enfant : il a déjà pu faire tant de choses formidables. Il a déjà franchi de nombreuses étapes dans le processus en cours. Félicitez-le pour cela !

10/ Encouragez, encouragez, encouragez !

Vous ne le ferez jamais trop !!!

J’espère que ces idées vous parleront et que vous souhaiterez en mettre certaines en place dès aujourd’hui pour aider votre enfant à vaincre son manque de confiance en soi ! L’expérience m’a montré qu’elles fonctionnent toutes très bien. Ce qui est important, c’est la régularité. Et surtout, n’oubliez pas de toutes vous les appliquer aussi à vous-mêmes !

Comme je vous l’ai expliqué au début de cet article : les 3 types de confiance en soi sont reliées. Ainsi, en travaillant à avoir confiance en ses actions, votre enfant développera également plus d’estime de lui-même et plus de capacité à prendre du recul vis-à-vis du regard des autres.

Vous me raconterez comment se passe cet apprentissage chez vous ?

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Comment alléger son quotidien : 3 étapes contre les « il faut »

Comment alléger son quotidien : 3 étapes contre les « il faut »

Êtes-vous comme cette mère qui me disait il y a peu que sa difficulté au quotidien, ce sont tous ces moments où « il faut » ? J’ai tout d’abord été étonnée, puis je me suis dit qu’en effet, être parent au quotidien c’est subir chaque jour ces moments-là, ces obligations, ces choses qui nous demandent de nous forcer. Ces « il faut » et « je dois » font, entre autres, partie de ce qu’on appelle la charge mentale. Lourds à vivre chaque jour, ces éléments ne sont cependant pas une fatalité : je vous explique comment alléger votre quotidien en 3 étapes.

1)    La charge mentale, qu’est-ce que c’est ? 

La charge mentale ménagère regroupe tous ces « il faut » qu’une femme (ou parfois un homme) doit accomplir au quotidien. C’est cette impression de devoir penser à tout, tout le temps, de crouler sous les obligations quotidiennes. Cela commence dès le matin, quand il faut se faire violence pour quitter le lit quand le réveil sonne, bien avant que tout le monde ne se lève, pour avoir le temps de se préparer. Il faut ensuite réveiller les enfants les plus jeunes, s’assurer que les plus âgés se lèvent, les motiver pour qu’ils s’habillent, prennent leur petit déjeuner, se lavent les dents, mettent leur manteau… bref, un vrai marathon avant même 8h du matin ! Cela continue dans la journée, avec d’autres obligations : une fois au travail, il faut faire ceci, il faut faire cela. Puis la seconde journée qui nous attend une fois de retour à la maison ne manque pas non plus d’obligations diverses et variées… bref, j’imagine que cela vous parle ?

Comme ça serait chouette de pouvoir vivre un quotidien allégé de toutes ces contraintes !!! Mais vous allez me dire que c’est impossible ! Et je vais vous répondre : c’est vrai, vous avez raison, c’est impossible ! Parce que la liste de choses à faire existera toujours. Alors, à quoi sert cet article à part compatir ensemble face à ce constat ? Rassurez-vous, je ne vais pas vous laisser en plan : je vous propose trois pistes pour alléger votre quotidien. 

2)    Réfléchir à ses obligations pour rétablir vos priorités

À la maison

1ère question à vous poser : Est-ce que je ne peux vraiment pas supprimer quelques-unes de ces obligations ?

Par exemple : est-ce vraiment nécessaire que mon fils prenne une douche tous les jours ? Ou que je me batte pour qu’il mange le matin alors qu’il n’a pas faim ? Ai-je besoin de repasser les t-shirts ? À chacun(e) de voir là où se situe l’importance des obligations pour lesquelles il doit parfois se battre dès le matin. Nous avons toutes et tous décidé parfois de choses… sans vraiment y avoir réfléchi, et donc, sans jamais les avoir vraiment décidées. Cela me rappelle ce que je vous disais dans cet article sur le projet éducatif où je vous invitais à reprendre un exercice sur les valeurs proposées dans cet Ebook

Demandez-vous : « Cette règle que j’impose à la maison, est-ce vraiment la mienne ? Est-elle importante et en lien avec mon projet éducatif familial ? » 

  • Si oui : OK, gardez-là et ainsi vous saurez pourquoi vous bataillez chaque matin. Le fait de se rappeler qu’il y a un sens important pour soi derrière cette obligation permet, en conscience, de la sentir moins lourde. 
  • Et sinon : laissez-la tomber ! Ou soyez plus souple…

Au travail

Au travail, l’un des principaux challenges sera d’apprendre à dire non. Si vous vous sentez déjà débordé(e), il est inutile d’en rajouter ! Et un « non » expliqué et justifié sera généralement bien compris. Demandez-vous : « Dans ce que je prends déjà en charge, y a-t-il des choses superflues, qui font perdre du temps sans vraiment être utiles ? »

3)    Déléguer une partie des tâches pour alléger votre quotidien

À la maison

2nde question à vous poser : Est-ce que je peux déléguer cette tâche ?

Si cette obligation ne peut pas être supprimée, qu’elle a du sens et de l’importance pour vous, vous pouvez vous demander qui pourrait la faire à votre place… 

A la maison, vous ne devez pas hésiter à demander de l’aide à votre conjoint(e) et/ou à vos enfants. En fonction de leur âge, ils peuvent prendre en charge certaines tâches. Parfois même, en trouvant ça bien plus fun que vous ne l’auriez imaginé ! Il peut être intéressant de mettre en place un tableau des services, affiché en bonne place et revu régulièrement. Demandez à chacun de s’engager et inscrivez-vous également dessus. Parfois, mettre les choses noir sur blanc aide à montrer le déséquilibre dans la répartition des tâches…

Des tâches peuvent aussi être déléguées en payant, si cela entre dans le budget familial. Ce pourrait être une bonne idée, par exemple : 

  • d’externaliser le repassage ou le ménage, 
  • ou encore d’aller dîner à l’extérieur de temps en temps pour s’éviter des courses et la préparation d’un repas. 

En parlant de courses d’ailleurs : pensez à la livraison ou au drive qui font gagner beaucoup de temps et d’énergie.

Au travail

Au travail également, peut-être pouvez-vous demander de l’aide ? Devez-vous réellement tout faire vous-même ? Réfléchissez-y et demandez-vous honnêtement si vous n’avez pas de difficultés à vous dire que ce sera bien fait même si ce n’est pas vous qui vous en chargez. D’ailleurs, cette remarque est valable aussi pour les tâches de la maison !

4)    Apporter du fun à vos obligations quotidiennes

À la maison

3ème question : Comment je peux rendre cette tâche plus sexy ?

Concernant les tâches vraiment obligatoires que vous ne pouvez pas déléguer, demandez-vous : « Comment puis-je faire pour la trouver moins barbante ? » 

Voici quelques idées : 

  • Si vous avez l’impression de perdre du temps en préparant le repas, peut-être pouvez-vous en profiter pour écouter un podcast. Ce support est génial car il permet de s’informer, se distraire, ou d’apprendre, tout en faisant autre chose.
  • Vous pouvez également en profiter pour travailler votre pleine conscience et faire cette tâche en étant pleinement présent(e) à ce que vous faites. Si vous faites votre lit par exemple, vous pouvez être attentif dans l’instant à vos sensations corporelles, à votre buste qui se baisse, à vos bras qui soulèvent le matelas, à la douceur du tissu entre vos mains, au bruit quand vous tapotez les oreillers, à l’odeur de lessive….
  • Vous pouvez également vous relier à l’importance que cette tâche a pour vous. Si vous êtes un parent que cela barbe de prendre un temps de jeu avec votre enfant pour répondre à ses sollicitations, vous pouvez vous concentrer sur l’importance des moments de qualité dans votre relation. Vous serez ainsi conscient(e) d’accomplir quelque chose d’important. « Je sais combien ces moments sont nécessaires pour remplir son réservoir affectif, et que si le niveau est trop bas, mon enfant me demandera mon attention d’une manière peut-être plus maladroite… ». Pour ce moment de jeu, vous pouvez prévoir de fixer une durée avant de commencer et de mettre un minuteur ! S’engager sur une durée précise rendra aussi cela plus facile.

Au travail

Au travail aussi, vous pouvez décider que cette tâche, indispensable et non délégable, a un sens important et vous relier à la valeur qu’elle vient servir. Par exemple, vous pouvez détester faire des présentations Powerpoint (c’est vrai, ça me barbe, surtout parce que je maîtrise mal cet outil !) et pourtant prendre plaisir à les peaufiner. En effet cela va rendre la présentation plus fluide, plus fun, et permettre de mieux accrocher l’attention des personnes qui seront présentes.  Finalement, je vais relier le « il faut » à un « pourquoi » qui aura du sens pour moi.

Nous avons toutes et tous des obligations, quel que soit notre âge ! Rendre cela plus confortable nous permet d’envoyer un message important à nos enfants : même si j’ai des contraintes dans mon quotidien, je peux les voir autrement. Ils peuvent alors eux aussi se dire qu’il y a une façon différente de vivre les choses… Qu’en pensez-vous ? Comment vivez-vous les « il faut » de votre quotidien ? 

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Mes croyances limitantes, je ne veux plus y croire

Mes croyances limitantes, je ne veux plus y croire!

Avez-vous déjà entendu parler des croyances limitantes ? Le Dr Russ Harris nous explique dans son livre « Le piège du bonheur » comment nos pensées créent notre réalité et comment la thérapie ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement) peut nous aider à nous débarrasser de nos croyances négatives.

Regrogrammer ses croyances négatives

L’idée de base est très simple : si une pensée nous est utile, cultivons-là ; si elle est inutile, nous devons la défusionner.

Défusion cognitive : la théorie

Sur le principe, la défusion cognitive est simple. 

  • C’est arrêter de croire qu’une pensée représente la réalité. 
  • C’est arrêter de ne faire qu’un avec elle. 
  • C’est pouvoir se dire que cette pensée, ce n’est que des mots (ou des images), et que rien ne m’oblige à la garder, à y croire. 
  • C’est réaliser qu’on peut décider de ne pas la suivre, la mettre de côté, tout en remerciant son cerveau de nous avoir alerté. 

Défusion cognitive : dans les faits

Dans la réalité cependant, ce n’est pas aussi simple que cela. Cette pensée, parfois, nous y croyons depuis fort longtemps ! Même si nous ne savons plus du tout d’où elle vient, nous l’avons bien intégrée, et c’est un effort colossal que de nous dire que finalement : non, elle est fausse. Nous y tenons, nous y sommes accrochés ! Et notre cerveau, qui nous envoie ces pensées, va toujours au plus simple : son but étant la survie, il cherche à s’économiser.

Mes croyances limitantes, je ne veux plus y croire : l’histoire de Charlotte 

Mais prenons un exemple : depuis tout petite, Charlotte a entendu son entourage lui dire qu’elle est paresseuse, indolente, voir « molle ». 

Nos pensées créent notre réalité 

Année après année, elle s’est construite avec cette croyance plus que limitante : « puisque je suis paresseuse, je ne dois pas non plus être très courageuse ». Du coup, pendant les 30 premières années de sa vie, elle n’a pas pris beaucoup de risques. Elle a totalement intégré cette pensée : « je ne suis pas courageuse » qui est devenu une pensée identitaire. Les pensées identitaires, ce sont toutes celles qui nous viennent à l’esprit et qui commencent par « je suis »… ou par « je ne suis pas », d’ailleurs ! Ces pensées identitaires, généralement, nous y croyons dur comme fer.

Nos croyances limitantes nous empêchent de quitter notre zone de confort

Mais revenons à Charlotte. Elle est restée dans sa zone de confort le plus possible, sauf quand la vie l’a contrainte à en sortir, parce qu’en plus, elle avait cette autre croyance : « je suis peureuse » ! 

Le résultat, c’est qu’à la naissance de son premier enfant à l’âge de 30 ans, le ciel lui est tombé sur la tête. Cette énorme sortie de sa zone de confort l’a faite chavirer et penser qu’elle ne pouvait pas y arriver. Logique, vu qu’elle n’est « pas courageuse mais peureuse, molle et indolente ».

Pourtant, la venue de ce bébé, elle l’avait programmée depuis longtemps. Et jusque là, tout dans sa vie s’était déroulé exactement comme prévu.

Ce qu’elle n’avait pas du tout anticipé, c’est que lorsqu’un enfant arrive, plus rien ne se passe comme prévu. Un bébé représente une multitude infinie d’incertitudes. Il nous demande d’être dans une constante adaptation. Et d’être disponible H24. Prendre soin de lui est d’une exigence que Charlotte n’avait pas pu imaginer.

Et pour elle, qui aime tant pouvoir prévoir et contrôler, cela a représenté une montagne à gravir. Et elle s’est effondrée… rien ne se passait plus comme prévu.

La thérapie ACT pour lutter contre ses croyances limitantes

Demandez de l’aide pour vous débarrasser de vos croyances limitantes

Charlotte rencontre à ce moment là la thérapie ACT. Pour cela, elle a d’abord dû sortir de cette autre pensée : « je dois m’en sortir seule », qui était tenace.

En travaillant sur ses pensées, elle a pu commencer, petit à petit, à défusionner de ses croyances identitaires. Elle a remplacé le « je ne suis pas courageuse » par: 

  • dans un premier temps « je travaille à sortir plus souvent de ma zone de confort », 
  • puis « je sors de ma zone de confort chaque jour un peu plus », 
  • jusqu’à « j’ai tout en moi pour réussir ». 

Elle a parallèlement fait un travail sur son identité de mère.

Progressez à votre rythme

Charlotte a commencé à avoir moins peur, à se lancer des défis, à grandir, à progresser… Bref : à construire l’identité qui lui correspond et non pas qui lui avait été transmise par les croyances familiales.

En travaillant sur son identité de mère, elle est passée petit à petit de « je ne suis pas capable », à « je fais chaque jour de mon mieux ». L’identité de mère, c’est un très vaste sujet, nous y reviendrons !

Je tiens à préciser que, bien sûr, l’exemple de Charlotte est fictif, ou plutôt, inspiré par mon expérience à la fois personnelle et professionnelle. En aucun cas, je ne romps ici la confidentialité de mon travail avec mes clients…

La thérapie ACT et le coaching permettent d’accompagner ces processus. Contactez-moi pour que nous prenions un temps pour en parler ensemble et voir comment cette approche peut vous aider.

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A tous ceux qui jugent les parents

A tous ceux qui jugent les parents !

« La société nous juge déjà assez pour que quand on ose chercher de l’aide, on n’ait pas envie d’entendre que c’est de notre faute ».

Voilà ce qu’une mère me partageait il y a peu. Avez-vous déjà ressenti cela aussi ? Être parent est difficile. Se rendre compte qu’on a besoin d’aide, qu’on n’y arrive pas seul, est souvent plus difficile encore. Bien entendu, lorsqu’on prend son courage à deux mains pour demander l’aide d’un tiers mais que là encore on se sent jugé, encore une fois, c’est plus terrible que tout. Aujourd’hui, j’ai envie d’échanger avec vous sur cette difficulté permanente à laquelle sont confrontés de nombreux parents pendant des années durant. J’aimerais faire prendre conscience à tous ceux qui jugent les parents que ce faisant, ils ne les aident pas.

Prenez conscience de la difficulté d’être parent

Les parents ont parfois (souvent !) besoin d’aide

Une situation difficile avec son enfant peut vite devenir un véritable défi. Il peut être très compliqué, difficile, voire douloureux, de se rendre compte que l’on ne s’en sort pas tout seul ; d’accepter qu’avec son conjoint on est arrivé au bout de ce que l’on pouvait tenter. Ces parents dont je vous parle avaient essayé beaucoup de choses, avaient cherché des ressources autour d’eux, en avaient parlé avec quelques proches. Malheureusement, ça n’avait pas été suffisant. Ils sont alors allés chercher l’aide d’un tiers, mais face à cette personne, ils se sont sentis jugés, pris en faute. Je suis certaine que ce n’était pas intentionnel de la part de ce ou cette professionnel(le), mais le fait est que c’est ainsi que ces parents l’ont ressenti. Ils se sont sentis jugés comme étant de mauvais parents. 

Les parents affrontent beaucoup de jugements

Le jugement accompagne inexorablement tout ce que font les parents… Pourquoi ? D’où est-ce que cela vient ? Pourquoi cette mère se sentait jugée en permanence par la société ? Comment cela a commencé ?

J’ai l’impression qu’un élément de réponse est le fait que personne ne sait vraiment ce que cela signifie que d’être “un bon parent”. Tout le monde a un avis là-dessus, cependant personne n’a la réponse. Partagez-vous cette impression ? 

Comme je l’écrivais dans cet article sur la mère parfaite (qui n’existe pas, je vous le rappelle !), nous sommes en permanence aux prises avec des injonctions paradoxales. Nous devrions à la fois faire une chose et son contraire pour être un « bon » parent. 

Je suis certaine que vous avez vos propres exemples de réflexions jugeantes ? En voici quelques uns :

– La maîtresse qui vous dit d’un air irrité que votre fils a encore été infernal aujourd’hui (et chaque jour vous serrez les fesses avant d’aller le chercher à l’école).

– Le médecin qui vous fait remarquer sur un ton faussement désinvolte que « cela fait 3 fois ce mois-ci qu’il tombe, c’est bizarre non ? »

– Votre mère et sa question rhétorique : « tu ne trouves pas étrange qu’à 5 mois elle ne fasse pas ses nuits » ?

– Votre « amie » qui estime que « tu ne devrais pas le laisser tout le temps devant un écran ».

– La voisine qui vous fait froidement remarquer que « vos enfants font vraiment beaucoup de bruit ».

Finalement, lorsque nous devenons parents, nous constatons que toutes les personnes autour de nous ont un avis à donner sur la façon dont nous nous occupons de nos enfants… et cela que ces personnes aient ou non des enfants d’ailleurs !

Travaillez avec nous au bien-être des parents

En tant que parent, vous devez essayer de vous protéger de toutes ces remarques néfastes. L’idée n’est certainement pas de vous fâcher avec tout votre entourage – même si un tri s’avère parfois nécessaire. Le mieux que vous ayez à faire – mis à part sortir avec des boules Quiès – c’est de renforcer votre confiance en vous dans votre rôle de parent. Facile à dire, je sais…

Parents : renforcez votre confiance

Comme toute confiance, elle se travaille. En expérimentant, en apprenant de vos erreurs, en demandant l’aide ou l’avis des autres, vous la ferez grandir. L’avis des autres peut ne pas être adapté à votre situation, à votre enfant – même si cet avis provient d’un professionnel. Mais en étant conscient de cela, vous apprendrez à faire confiance à votre instinct, à vos valeurs, à vos choix. 

Proches des parents : apportez-leur vos encouragements

Ce dont nous avons le plus besoin, surtout quand nos enfants sont petits, c’est de recevoir des encouragements, du soutien. Il peut s’agir d’aide matérielle, mais nous avons aussi besoin de renforcement positif.

Ce renforcement positif, on en parle souvent pour aider les enfants à gagner en confiance.

Ceci étant, en tant que parent, nous en avons aussi un besoin énorme : 

  • parce que nous aussi nous sommes dans un perpétuel apprentissage. 
  • parce que nous doutons souvent, nous nous posons mille questions pour savoir si ce que nous faisons est adapté. 

C’est de paroles encourageantes dont nous manquons. Ces encouragements, ils peuvent être spontanéments offerts par nos proches, mais nous pouvons aussi les demander.

Parents : exprimez votre besoin de soutien

Nous avons souvent du mal à exprimer nos besoins, et pourtant l’importance que cela revêt ici mérite que nous osions. Ainsi par exemple, nous pourrions répondre:

– A la maîtresse : « c’est parfois difficile aussi à la maison, que pourrions-nous imaginer ensemble pour améliorer les choses ? Avez-vous des suggestions ? »

– Au médecin : « oui, il explore beaucoup en ce moment, j’aurais besoin d’être plus aidée pour le surveiller à la maison, comment pourrais-je faire ? »

– A votre mère : « je ne sais pas si c’est étrange, en tous cas, cela m’aiderait beaucoup de pouvoir dormir toute une nuit pour récupérer, pourrais-tu rester ce soir pour t’occuper d’elle ? »

– A votre « amie » : « tu trouves que c’est beaucoup ? J’ai du mal à me rendre compte… Peut-être est-ce que parfois cela me facilite les choses, par exemple quand je veux pouvoir avoir une conversation entre adultes comme nous avons en ce moment…  à quelle autre solution penserais-tu ? »

– A la voisine : « oui c’est vrai qu’à leurs âges ils ont besoin de courir… vivre dans un immeuble où il y a des enfants peut occasionner plus de bruits… que diriez-vous de venir prendre un verre ce soir pour en parler ? »

Proches des parents : évitez les jugements

Lorsque nous sommes en relation avec des parents dans la posture de celui qui « conseilles » (et ce, que nous soyons parents nous-mêmes ou pas), j’aimerais que nous prenions soin de ce besoin qu’ils ont tous d’être encouragés, soutenus et valorisés. Quoi que nous pensions de ce qu’ils font (ou pas) avec leurs enfants, souvenons-nous qu’ils font toujours du mieux qu’ils peuvent. Et quand c’est difficile, une parole encourageante peut réellement changer les choses…

Qu’en dites-vous ? Quelles sont vos expériences en tant que parents ? Que souhaiteriez-vous dire à tous ceux qui jugent les parents

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Accepter ses émotions | La vie c’est 50/50

Accepter ses émotions | La vie c’est 50/50

Il y a quelques temps déjà, j’ai pris (enfin ?) conscience de ce fait difficile à accepter au premier abord. Notre quotidien, mon quotidien, est constitué en moyenne, de 50% d’émotions agréables et de 50% d’émotions désagréables. C’est une moyenne, donc cela veut dire qu’il y aura des journées où la balance penchera plutôt vers l’agréable, et d’autres, plutôt vers le désagréable. Pourtant, accepter ses émotions est important, même les mauvais jours ! Je vous en parle plus en détails tout de suite.

Qu’est-ce qu’une vie heureuse ?

Cela a été une sacrée prise de conscience pour moi, parce que j’étais tombée, comme l’écrit Russ Harris dans son livre « Le piège du bonheur », dans l’illusion qu’une vie 100% agréable était le but ultime à atteindre. Cette illusion me laissait penser qu’une fois ce but atteint, enfin je pourrais me dire que je suis heureuse, que tout va bien, et ne plus être sans cesse dans la crainte de ce truc qui va me tomber dessus. Et n’est-ce pas cela que nous espérons chaque jour ? Ne plus vivre le désagréable ? Sauf que c’est complètement impossible !

Pourquoi accepter ses émotions ?

Comme je vous l’ai expliqué dans cet article sur les émotions, nous ne pouvons pas avoir de contrôle sur la survenue d’évènements et sur l’émergence des émotions, les agréables comme les désagréables. Par contre, nous avons du pouvoir sur la façon dont nous les accueillons.

Si nous sommes crispés par l’idée que les émotions désagréables ne devraient pas exister, nous passons notre temps et dépensons beaucoup d’énergie à tenter de les bloquer. Vous voyez, un peu comme si nous maintenions un ballon bien gonflé sous l’eau. Cela marche un temps ! C’est même un très bon exercice pour muscler nos bras, si seulement c’était ça l’intention de cette manœuvre ! Seulement, au bout d’un moment, nous n’en pouvons plus, et nous nous prenons le ballon dans la figure. 

Lutter contre le ressenti de nos émotions, c’est la même chose. Certains de nous arrivent à lutter pendant des mois, des années, des décennies… pour un jour s’effondrer, vides de toute énergie. Et sans rien comprendre à ce qui se passe, ni à pourquoi ils n’arrivent plus à maintenir le ballon sous l’eau.

Comment accepter ses émotions ?

Comprendre que chaque émotion a une place dans notre quotidien

Ce qui va nous permettre d’économiser beaucoup d’énergie, c’est de stopper la lutte, et d’accepter que toutes nos émotions, tous nos ressentis, ont une place à prendre dans notre quotidien. 

Identifier nos différentes émotions

Et qui plus est, tous ces ressentis sont tous très importants à ressentir et à identifier, parce que ce sont des informations précieuses. Ils sont comme une boussole intérieure, qui vient nous renseigner sur nos besoins du moment, ceux qui sont comblés, et ceux qui ne le sont pas, ou pas assez. N’hésitez pas à en découvrir plus dans cet Ebook que je vous offre en suivant ce lien !

Apprendre à jongler avec les événements agréables et désagréables

Réaliser cela nous fait gagner en flexibilité, nous permet de nous adapter aux événements de notre vie, qu’ils soient agréables ou désagréables !

Découvrir la thérapie ACT pour mieux accepter ses émotions

Ne plus tomber dans le piège du bonheur, est un élément essentiel de la thérapie ACT, thérapie d’acceptation et d’engagement, qui nous invite à réaliser que nous avons du pouvoir, non pas sur les circonstances de notre vie, mais sur ce que nous choisissons d’en faire. 

En apprenant, petit à petit, à accueillir nos pensées, nos émotions, nos ressentis, nous apprenons à devenir plus flexibles, et à nous adapter aux vagues de notre quotidien.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’ACT et sur la façon dont je l’utilise dans mes accompagnements, n’hésitez pas à me contacter, je serais ravie de vous en parler.

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Arrêtez de croire que la mère parfaite existe !

Arrêtez de croire que la mère parfaite existe !

Depuis quelques jours je suis en colère… Je suis en colère contre cette illusion que la société nous inculque et qui peut être si délétère. Non le parent parfait n’existe pas. Non la mère parfaite n’existe pas. Vous n’avez pas à culpabiliser si vous êtes une maman qui crie… Je suis en colère contre cette illusion et j’ai envie de dire stop à la culpabilité parentale.

Non : les parents parfaits n’existent pas

Je suis sortie la semaine dernière d’un rendez-vous avec une mère effondrée. Les raisons de cet effondrement ? 

  • L’impossibilité d’être la mère parfaite qu’il lui semble nécessaire de devenir…
  • L’impossibilité de répondre aux injonctions, parfois paradoxales, qu’elle reçoit de part et d’autre.
  • La peur d’abîmer son enfant, voir même, de le détruire, si elle n’est pas H24 pas ce parent de catalogue, qui ne crie pas sur ses enfants, qui ne leur donne pas de punitions, qui ne les frappe pas, bien sûr.
  • La honte de ne pas être cette maman qui n’utilise jamais le coin ni la menace, qui reste zen en toutes circonstances et qui parle d’une voix douce et posée pour expliquer qu’elle est en colère.

Non : la colère ne s’exprime pas avec douceur

D’où ça vient, d’ailleurs, ce truc de dire sa colère d’une voix douce ? Quel message cela fait passer à mon enfant ? Je suis énervée, mais… je parle doucement ? Aujourd’hui en vous écrivant, je suis en colère… et quand je le suis, je ne parle pas d’une voix douce. Quand je suis énervée, que mes limites sont atteintes, que mes besoins sont sur le mode alarme, oui : je m’énerve. Oui : je dis, haut et fort – voire je crie – que je ne suis pas d’accord, car mes limites sont atteintes.

Qu’est-ce que cela donne avec mes enfants, quand ils ne respectent pas le cadre posé ? Quand ils franchissent une limite ? Et bien je parle d’un ton qui correspond à ce qui se passe à l’intérieur de moi. En toute authenticité. En toute congruence. Je ne suis pas différente à l’intérieur et à l’extérieur. 

  • Je ne dis pas d’une voix mielleuse que je ne suis pas d’accord. 
  • Je ne passe pas 10 ans à argumenter sur le pourquoi du comment. 
  • Je parle du cadre, de la règle, et du fait qu’elle n’a pas été respectée.

Non : il n’y a pas de solution miracle

Cela fait 15 ans que j’accompagne des parents : 

  • qui se questionnent. 
  • qui cherchent des solutions. 
  • qui ont lu tous les livres sur la parentalité. 
  • qui regardent des vidéos, lisent des articles de blogs, des livres sur la parentalité,  écoutent des podcast.

Certains ont fait des ateliers, des formations pour les parents, et tentent de mettre en place ce qu’ils y ont appris. Et cela fonctionne généralement bien! 

Mais pour certains, cela creuse, de plus en plus profondément, le delta qui existe entre l’image du parent parfait qu’ils souhaitent devenir, et la réalité de ce qu’ils vivent au quotidien. Cela devient une souffrance et peut les conduire à l’effondrement. 
Parce que ce parent parfait n’existe pas. Et ces parents effondrés, comme cette maman que j’ai reçue, ont cru le contraire.

Non : vous n’êtes pas de mauvais parents

Ils ont pensé qu’il ne fallait jamais élever la voix, au risque de détruire le cerveau de leurs  enfants.

Ils ont pensé qu’il fallait stimuler leurs enfants et créer de nouvelles activités chaque jour pour les aider à apprendre et s’épanouir.

Ils ont pensé qu’ils devaient ne jamais les laisser pleurer, au risque de détruire leurs neurones.

Ils ont pensé que s’ils n’aimaient pas jouer avec leurs enfants, ils étaient des mauvais parents.

Ils ont pensé que si leurs enfants s’endormaient à 23h au lieu de 20h ils allaient mettre leur santé en péril.

Vous avez je suis sûre, pleins d’autres exemples !!

Non : on n’est pas un mauvais parent si l’on n’est pas tout le temps bienveillant

Je trouve fantastique que les études scientifiques depuis quelques années viennent prouver que tout ce que nous pressentions depuis longtemps en tant que professionnels de l’enfance et de l’adolescence était juste : 

  • que tendre vers une éducation respectueuse des besoins de l’enfant est primordial.
  • que son développement a besoin de la bienveillance de ses parents et de ses éducateurs.

Je suis pleinement heureuse de cela, heureuse qu’une loi ait enfin été votée contre les violence éducatives ordinaires. Mais je suis triste : 

  • triste de constater que les parents se sentent mauvais quand ils font du mieux qu’ils peuvent… 
  • triste qu’ils soient envahis par la culpabilité chaque instant ou qu’elle soit présente en filigrane dans tout ce qu’ils font.
  • triste qu’ils ne puissent toujours pas écouter leur coeur dans ce qu’ils pensent juste pour leur enfant, mais soient envahis par les pensées de la raison.

Il est important pour moi de faire passer ce message : le parent parfait n’existe pas.

Oui : je serais heureuse de vous aider dans votre rôle de parent

Le parent qui n’a jamais élevé la voix sur son enfant n’existe pas. Nous avons tous eu des paroles ou des gestes que nous avons ensuite regrettés. Nous sommes tous sur le chemin.

Nous sommes tous parfaits dans notre imperfection. Il y a un équilibre à trouver entre ce que nous dit la science, et ce que les parents vivent dans leur quotidien.

Et ce sont ces parents imparfaits que j’ai envie d’accompagner, ceux qui ont envie de dire stop à la culpabilité.

Parce que :

  • Je suis la psy des parents qui en ont marre de se sentir nuls s’ils se mettent en colère.
  • Je suis la psy des parents qui ont lu 1000 bouquins sur la parentalité mais n’arrivent pas à se sentir compétents.
  • Je suis la psy des parents qui ont envie d’entendre qu’ils font de leur mieux.
  • Je suis la psy des parents qui ne veulent plus se sentir coupables s’ils utilisent la télé comme baby-sitter ou le coin quand ils ne savent plus quoi faire.
  • Je suis la psy des parents qui souhaitent travailler à accepter leur imperfection, et ne remettent pas tout sur le dos de leur enfant.
  • Je suis la psy des parents qui veulent pouvoir inventer la parentalité qui leur correspond.

Même si cela ne plaît pas à leur pédiatre ou à belle-maman !

Oui : on peut combattre la culpabilité parentale

Je ne vous promettrai jamais de ne plus crier, mais je peux vous aider à ne plus vous sentir coupables si cela arrive. C’est un travail, il va vous demander de vous mobiliser, mais je vous assure que c’est possible !

 Ferons-nous ce chemin ensemble ? Contactez-moi pour en parler.

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MBSR : je me suis lancée, et vous ?

MBSR : je me suis lancée, et vous ?

Peut-être que certain(e)s d’entre vous l’avaient vu sur Instagram : j’ai vécu l’aventure d’un cycle MBSR en avril et mai derniers, en grande partie pendant le confinement. MBSR, késako ? Je vous explique. Cet acronyme signifie en anglais : Mindfulness-based stress reduction. Cette pratique de méditation de pleine conscience vise donc, vous l’aurez compris, à apprendre à gérer son stress. Mais pas seulement ! Ce peut être aussi pour mieux se relaxer, accueillir ses émotions, découvrir comment prendre du recul ou se reconnecter à son corps… Vous voulez en savoir plus ? Je vous parle de ma formation et des avantages du MBSR. 

La formation MBSR que j’ai suivie

Avec qui, où, quand a-t-elle (eu) lieu  ?

Le programme que j’ai suivi est une formation MBSR de 8 semaines, dans une approche laïque, menée par ma collègue et amie Virginie. Le cycle peut se faire en présentiel à Besançon, ou en visio pour s’adapter à tout le monde, partout !

Formation MBSR, un véritable engagement ?

Oui ! Je vous parle d’engagement parce que s’en est vraiment un. Lors de la réunion de présentation, Virginie nous a expliqué que nous devions nous engager à pratiquer la pleine conscience au quotidien, pendant au moins 45 minutes. D’affilées. Au départ, j’ai un peu paniqué parce que les pratiques les plus longues que j’avais faites c’était 20 minutes… Je me suis demandé comment faire rentrer cela dans mon emploi du temps, certes moins chargé de par le confinement, mais cela impliquait que le MBSR devienne l’une de mes priorités.

Virginie nous a dit aussi que nous passerions une journée « en silence » le 8 mai, en visio… et c’était bizarre d’imaginer ça… Sauf que c’était le moment où jamais, je me suis inscrite, et lancée… 

Quelle était ma motivation ? 

Bien sûr, je souhaitais travailler ma posture de thérapeute ACT, car cette approche propose d’intégrer la pleine conscience dans notre quotidien. Au niveau personnel, j’ai encore besoin de travailler sur l’accueil de mes émotions désagréables, sur mes ressentis corporels et sur ma réactivité dans mes relations à mes proches.

Au bout de 3 ou 4 semaines, j’ai commencé à constater des changements. Nous avons travaillé en parallèle sur les vécus agréables et désagréables, mais également sur notre communication. En revisitant les échanges, faciles ou plus difficiles, avec nos proches. Petit à petit, j’ai pu observer plus finement ma façon d’être en relation et de communiquer. J’ai pu commencer à faire des « stop ».

MBSR : gérer son stress, entre autres avantages 

Les effets bénéfiques de la méditation de pleine conscience 

Le but de la pleine conscience n’est pas de devenir plus calme ou de se relaxer. Cependant, ça peut être un effet secondaire intéressant ! Ce n’est pas magique : c’est du travail, un entraînement au quotidien, qui permet d’avancer. Le meilleur bienfait que je note pour le moment, c’est une prise de recul de plus en plus facile. Mais d’autres effets bénéfiques peuvent se faire sentir : 

  • une réactivité qui commence à reculer, 
  • une meilleure concentration sur ce que je fais, moins d’éparpillement.

Les bienfaits de la journée en silence

La journée en silence que nous avons vécue, chacune (nous n’étions que des femmes pour ce cycle) derrière notre écran, a été magique. Elle est pour moi passée très vite. J’en suis ressortie tellement sereine ! J’en ai gardé l’envie de pouvoir prendre ce temps, exclusivement pour moi, régulièrement. Un de mes objectifs depuis un an est bel et bien de me remettre au centre, et la pleine conscience m’y aide beaucoup. 

Le MBSR et le corps

Une découverte a été pour moi la grande place faite au corps et aux sensations corporelles dans le MBSR : 

  • avec le body scan,
  • lors des méditations assises,
  • avec les méditations en mouvements. 

Ces mouvements sont comme une sorte de yoga, lent, en toute présence aux sensations, instant après instant. Oui : la pleine conscience c’est aussi mettre mes sens en alerte, dès que je peux y penser.

MBSR et méditation en pleine conscience au quotidien

Nous avons terminé ce cycle le 27 mai dernier. Je me suis engagée à continuer à pratiquer la pleine conscience au quotidien. Avec des moments formels de méditation, assise la plupart du temps. Je m’y tiens presque chaque jour entre 20 et 25 minutes. J’aime également m’accorder des petites pauses, d’une dizaine de minutes, pour pratiquer les mouvements conscients. Cela me recentre, me reconnecte au corps. La pleine conscience au quotidien c’est aussi tenter de ne pas manger d’une manière automatique. Goûter l’instant, dans tous les sens du terme. 

Il y a avait longtemps que je souhaitais m’engager dans ce programme, mais je trouvais beaucoup d’excuses. Et puis le confinement est arrivé, et avec lui, une possibilité de le suivre à distance. Là, c’était vraiment le moment idéal pour m’engager dans le programme !

Virginie va proposer un nouveau cycle à la rentrée, en visio, ou en présentiel à Besançon. N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus !

Et vous, pratiquez-vous la pleine conscience ? Si non, qu’est-ce qui vous retient de vous lancer dans cette aventure ? Si oui, que vous apporte-t-elle dans votre quotidien ? Partagez-nous votre expérience en commentaire!

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Projet éducatif | Et si vous faisiez le vôtre ?

Projet éducatif | Et si vous faisiez le vôtre ?

Nous sommes nombreux à éprouver des difficultés à être sur la même longueur d’ondes que notre conjoint concernant les limites à poser aux enfants. Cette question des règles de vie à la maison, des choix éducatifs est récurrente dans ce que soulèvent les parents qui viennent me voir. Généralement, l’un ou l’une, considère l’autre trop rigide, et l’une ou l’un considère l’autre comme trop laxiste. Je ne vous parlerai pas aujourd’hui du vaste sujet de la pose de limites aux enfants, qui pourrait occuper au moins… 10 articles ??? Mais plutôt de celui du projet éducatif, qui est à mon avis une étape indispensable pour, justement, pouvoir fixer des règles, décider d’une organisation de vie en famille d’une façon juste et adaptée à chaque foyer. 

Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai plus souvent entendu parler de projet éducatif dans des structures comme les crèches, les foyers de vie, bref, les lieux d’accueil d’enfants ou d’ados.

Et en réfléchissant à cette question, il m’est apparu comme évident qu’il est nécessaire de construire un tel projet au sein de nos familles. Cette idée de projet familial vous tente ? Je vous explique comment élaborer votre projet éducatif fait maison. 

Un projet éducatif, qu’est-ce que c’est ? 

Un projet éducatif permet de mettre noir sur blanc les valeurs communes de la famille et le projet de vie et d’éducation qui en découle. Il va guider le fonctionnement de la famille et est un repère solide pour vérifier si nous sommes dans la direction que nous souhaitons pour l’éducation de nos enfants. Les valeurs que nous allons lister seront celles que nous souhaitons transmettre à nos enfants et nous les mettons en actes au quotidien.

De ce projet éducatif va découler ensuite un « règlement intérieur », qui va poser clairement les règles familiales.

Comment élaborer un projet éducatif ?

Pensez-y d’abord personnellement

Il faut déjà le décider ! Ensuite, se mettre autour d’une table et… prendre le temps. Réfléchir, échanger, communiquer, y revenir un peu plus tard… Commencez par lister chacun de votre côté vos propres valeurs éducatives. Vous pouvez vous aider, par exemple, de listes faciles à trouver grâce à votre moteur de recherches préféré. Si vous avez fait l’exercice sur les valeurs proposé dans mon Ebook, vérifiez que ce sont les mêmes qui guident vos choix éducatifs.

Prenez chacun le temps de sentir si ces valeurs sont bien les vôtres, ou si elles sont des résidus des valeurs éducatives de vos parents que vous vous êtes appropriées sans trop y réfléchir. Sont-elles justes pour vous ? Sont-elles encore valables ? Essayez d’en garder une dizaine, pas plus. Cinq peuvent aussi être suffisantes.

Puis discutez-en ensemble

Vient ensuite la mise en commun. Si vous avez eu le projet de vie de construire une famille avec cet homme ou cette femme, il y a de fortes chances qu’à la base, sans même vous être concertés, vous aviez quelques valeurs en commun.

Il y aura peut-être des points divergents, il y aura sans doute matière à discussion, mais très certainement j’en suis sûre, possibilité de trouver un consensus qui sera votre projet éducatif familial, et seulement le vôtre, pas celui de la voisine ou de votre soeur.

Il n’est jamais trop tard pour prendre ce temps d’élaboration. Même si l’idéal pourrait être d’y réfléchir lorsque le projet d’enfant pointe le bout de son nez.

Que devons-nous mettre dedans ?

Cette liste de valeurs sera la base de la rédaction de votre projet. Que souhaitons-nous pour nos enfants ? Que voulons-nous leur transmettre ? Quel homme ou quelle femme souhaitons-nous qu’il ou elle devienne ? Comment pensons-nous nous y prendre ? Je pose ici quelques pistes, à vous de trouver de quoi vous souhaitez constituer ce document. Gardez en tête votre objectif : définir un projet éducatif qui vous est propre, établir un projet familial ensemble pour réellement choisir l’éducation de votre enfant.

Comment établir son règlement intérieur ?

Pour fixer les règles de la maison, listez le plus possible de situations en réfléchissant aux limites qui sont justes selon vous (ce ne peut pas être exhaustif bien sûr !).

Si un jour une situation qui n’est pas inscrite dans le règlement se présente, ce sera une super occasion d’y réfléchir ensemble et de rajouter un alinéa ! Les enfants peuvent participer à l’élaboration de ce règlement, cela me semble même indispensable.

N’oubliez pas que ce cadre que vous allez construire sera toujours vivant et en mouvement. Ainsi, les règles peuvent évoluer ou changer, d’autres s’ajouter, certaines disparaître, au fil du temps et avec les enfants qui grandissent. Typiquement l’heure du coucher ne va pas rester à 20h pour toujours !

Il me semble que le plus important, c’est de trouver de la cohérence entre les deux personnes qui élèvent l’enfant. C’est plus compliqué lorsque les parents sont séparés, mais un projet « minimum » commun pourrait être établi, donnant des repères solides à l’enfant.

Cela peut vous sembler complexe ou utopique, et pas forcément simple à mettre en place. C’est normal ! De l’aide vous semblerait-elle nécessaire ? Nous pouvons en parler ensemble de vive voix, et réfléchir à la façon dont je pourrais vous accompagner dans cette élaboration ? N’hésitez pas à me contacter.

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Nos pensées créent notre réalité

Nos pensées créent notre réalité

Nous avons généralement la croyance que tout ce qui nous arrive dans notre vie est le résultat des circonstances. C’est la faute des autres, du contexte, du gouvernement, de la météo, de la faute à « pas de chance », au destin… Voir nous pensons que nous méritons bien ce qui nous arrive.

Cette façon de voir les choses peut être bien pratique, parce qu’elle nous déresponsabilise, elle nous laisse penser que le pouvoir de nos pensées sur les résultats que nous obtenons dans notre vie est illusoire. Ce peut être particulièrement difficile dans la relation avec nos proches, et donc, avec nos enfants.

Et bien oui, si je suis aussi souvent en colère, c’est à cause de : ma propre mère, de mon passé, de mon patron, de mon conjoint… vous voyez ?

Et bien en fait, j’ai une bonne nouvelle pour vous : c’est faux !

Je vais vous démontrer que nos pensées créent notre réalité et que tous les résultats que nous obtenons dans notre vie dépendent de nous, et plus précisément, de nos pensées, de nos émotions, et des actions qui en découlent. 

Comment nos pensées créent notre réalité | 2 modèles 

La bonne nouvelle, c’est que le pouvoir de nos pensées peut changer tout ce qui nous arrive.

La mauvaise, c’est qu’une fois que l’on a intégré cela, ça devient difficile de nous dire que tout est de la faute des autres, de notre patron, de la météo, des circonstances d’une manière générale. C’est d’autant plus délicat que cette croyance est ancrée en nous et que la majorité des personnes pensent cela. Cependant, si on décide de reprendre le pouvoir sur sa vie et de créer des résultats plus en adéquation avec ce que nous souhaitons obtenir, c’est possible. Plusieurs modèles présentent cette vision des choses :  

  • Les colonnes de Beck dans les thérapies comportementales et cognitives (TCC)

Ce modèle est souvent employé dans les problèmes de phobies, où l’idée est de pouvoir remplacer petit à petit les pensées automatiques par des pensées rationnelles qui vont permettre d’avoir des comportements différents face aux objets de la phobie. Vous en trouverez facilement des exemple en cherchant sur le net.

  • Le modèle de Brooke en coaching émotionnel

Ce modèle porte le nom de la coach américaine Brooke Castillo qui l’a expliqué et qui l’enseigne.

Le but de ces deux modèles est le même : nous aider à réfléchir sur nos pensées automatiques, les mettre à jour et nous rendre compte que de nos pensées découlent des émotions qui elles-mêmes nous font choisir des actions, ou des réactions, ou de l’inaction, qui vont provoquer à leur tour des résultats dans notre vie. Continuons avec un exemple, voulez-vous ? 

Exemple pour illustrer l’impact de nos pensées sur nos actions

La situation est la suivante : nous sommes en train de dîner. Je dis quelque chose à mon ado qui quitte la table et retourne dans sa chambre. Cette circonstance, comme toutes celles que nous rencontrons dans notre vie est neutre. Je vais en penser quelque chose, mais une autre personne pourra en penser tout le contraire. Cette circonstance va me faire avoir une pensée. Nous allons décliner ensemble le modèle de Brooke dit « involontaire » (parce que subit) :

  • Circonstance : j’ai dit quelque chose à mon ado qui quitte la table et retourne dans sa chambre
  • Pensée : je ne peux vraiment rien lui dire, il prend tout mal…
  • Emotion(s) : colère (tristesse/impuissance)
  • Action/inaction/réaction : je vais dans sa chambre lui dire ce que j’en pense
  • Résultat : il crie, rétorque, me demande de sortir.

Le résultat obtenu vient toujours confirmer ma pensée de départ, qui était ici : je ne peux rien lui dire.

Après coup, je peux décider que je n’ai pas envie que cela se passe comme ça une prochaine fois, parce que mon désir est peut-être plutôt de préserver la relation avec mon ado.

Du coup, je peux construire un modèle dit  « volontaire » qui pourrait ressembler à ça :

  • Circonstance (toujours la même) : j’ai dit quelque chose à mon ado qui quitte la table et retourne dans sa chambre
  • Pensée : quelque chose l’a mis en colère, j’aimerais comprendre ce qui se passe pour lui
  • Emotion(s) : curiosité
  • Action/inaction/réaction : aller le voir un moment après pour entendre ce qui se passe émotionnellement pour lui
  • Résultat : rétablir le contact, prendre soin cela relation.

Ce résultat vient confirmer ma pensée de départ : j’aime comprendre ce qui se passe pour lui. Je fais bien de prendre soin de la relation.

Comment puis-je passer d’un modèle à l’autre ?

Là est tout le travail que nous pouvons faire sur nos pensées. Mais dans un premier temps, il va être important et nécessaire de ne pas zapper l’étape d’accueil de l’émotion de colère qui est présente dans le modèle involontaire. Je ne peux pas passer comme par magie de la colère à la curiosité.

J’ai besoin de comprendre quel est, justement, le besoin qui pour moi n’est pas rempli ou pas assez, et qui me fait me sentir en colère dans cette circonstance. Ensuite, et seulement ensuite, je pourrai travailler à changer mes pensées.

Si nous changeons nos pensées, forcément, les résultats dans notre vie changeront car nous modifierons nos actions et comportements. Cela peut prendre du temps, nécessiter des étapes, demander de la patience et de la persévérance, mais c’est le cas de tout changement !

Ce travail, nous le faisons ensemble dans les accompagnements que je vous propose comme « Mes émotions débordent ». Nous le faisons ensemble et selon vos besoins : 

  • en partant de vos circonstances, 
  • en enquêtant sur votre vécu de situations concrètes et en réfléchissant aux pensées qui ont créé des résultats qui ne sont pas satisfaisants dans vos relations, et particulièrement les relations avec vos enfants, quel que soit leur âge.

N’hésitez pas à partager vos situations avec nous dans les commentaires ! 

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