Manque de confiance en soi : 10 outils pour votre enfant !

Manque de confiance en soi : 10 outils pour votre enfant !

Comment aider mon enfant à avoir plus confiance en lui ? Voilà une demande récurrente des parents qui viennent me voir. Une grande part de mon travail avec les enfants, c’est d’accompagner les parents et de leur faire prendre conscience (confiance ?) qu’ils sont les mieux placés pour aider leur enfant. Le sujet de la confiance en soi pendant l’enfance fait typiquement partie de cela. Qui mieux qu’eux, qui sont au quotidien avec leur enfant, peut lui permettre de développer cette aptitude si importante ? Le manque de confiance en soi peut avoir de nombreuses conséquences… heureusement il existe aussi des solutions pour développer son estime de soi. Si vous aussi vous vous demandez comment vaincre le manque de confiance en soi de votre enfant, voici 10 outils pour vous aider. 

La confiance en soi, qu’est-ce que c’est ?

Il me semble tout d’abord important de définir ce qu’est la confiance en soi. Dans le langage courant, nous employons ce terme pour parler de différentes choses, qui sont reliées et parlent toutes de la confiance :

  • L’estime de soi : c’est la façon dont nous nous voyons, l’opinion, l’image que nous avons de nous-même.
  • Soi par rapport au regard des autres : c’est la façon dont nous imaginons que les autres nous voient. C’est l’évaluation que nous faisons de ce qu’ils pensent de nous.
  • La confiance en nos actions : c’est la façon dont nous évaluons la possibilité de réussir ce que nous entreprenons.

Lorsque nous allons parler dans cet article de confiance en soi, nous parlerons de la confiance en nos actions. Il s’agira donc de notre capacité à nous dire : « OK, je peux le faire, même si cela me fait peur ». C’est notre possibilité d’oser, de tenter, même si nous ne sommes pas sûrs de nous et pas sûrs de réussir. Vous voyez ce que je veux dire ?

Ceci étant précisé, je vous propose 10 pistes pour soutenir votre enfant dans cet apprentissage de la confiance en soi. En effet celle-ci n’est pas forcément « innée ». Parfois, nous avons l’impression que certaines personnes l’ont et que d’autres ne l’ont pas. Mais elle s’acquiert, et l’enfance est une période idéale pour le faire.

1/ Instaurer le « bocal des fiertés » contre le manque de confiance en soi de votre enfant

J’en parle plus en détails dans cet article.  En résumé, voilà comment procéder : 

  • Placez un bocal ou un autre récipient, si possible transparent, à un endroit stratégique devant lequel tout le monde passe régulièrement. 
  • Faites une réserve de billes, ou de cailloux, ou ce que vous voulez de joli et/ou coloré.
  • Placez – ou faites placer à votre enfant – une bille dans le bocal à chaque fois qu’il aura mené une action que vous considèrerez ensemble comme une réussite.

Petit à petit, le niveau va monter. Constater cela viendra valoriser toutes les réussites de votre enfant. Attention : il est interdit d’enlever des billes !!!! 

Si vous avez plusieurs enfants, vous pouvez placer plusieurs récipients. Bien entendu il ne s’agit pas d’instaurer une compétition, même si cela peut créer entre eux de l’émulation. Et pourquoi ne pas en prévoir un aussi pour vous-même ??

2/ Valoriser les réussites de votre enfant plutôt que ses échecs

Nous avons parfois (souvent ?) tendance à plus souligner ce que notre enfant fait de mal, ou ce qu’il ne fait pas « bien », ou pas assez vite, ou pas du tout, plutôt que de célébrer toutes ses actions positives. Peut-être parce que nous trouvons ça normal, ou banal, ou évident. Cependant, n’oublions pas, à chaque fois que nous le pouvons, de féliciter notre enfant. Cela ne le rendra pas orgueilleux. Se sentir valorisé est un excellent moyen de lutter contre le manque de confiance en soi. Cela semble une évidence, mais parfois, les évidences s’oublient… Ce matin votre enfant s’est habillé tout seul sans qu’on ait à lui demander ? Un petit mot pour l’encourager à recommencer demain sera le bienvenu ! Votre fille est rentrée pile à l’heure que vous lui aviez donnée ? Remerciez-la de bien respecter les règles de la maison. Même si c’est normal qu’elle le fasse, cela l’encouragera à continuer.

3/ Demander-lui de vous expliquer quelque chose qu’il connaît bien et pas vous

Je suis certaine que votre enfant possède des connaissances sur un sujet qui vous est complètement étranger ou qu’il possède des aptitudes qui sont loin de vos domaines de compétences. Cela peut provenir de ses apprentissages scolaires, de ses hobbies, de son activité sportive… Demandez-lui de vous expliquer comment il fait, ou ce qu’il connaît. Cela lui permettra de se sentir plus « fort » que vous, et d’être celui (ou celle) qui apprend quelque chose à l’autre. Nos enfants peuvent avoir la croyance que nous savons tout mieux qu’eux. Parfois même nous aussi tombons dans ce piège du « je sais mieux que toi ». Ainsi, devenir le « sachant » est un excellent moyen pour votre enfant de se sentir valorisé. Alors, vous êtes prêt(e)s à tout savoir sur les dinosaures ou sur le dernier réseau social à la mode ??

4/ Saluer aussi vos propres réussites 

Peut-être avez-vous été élevé(e)s avec cette idée qu’il ne faut pas se vanter ? Du coup, vous pouvez avoir tendance à ne pas trop parler de vos réussites et à ne pas les célébrer. Je vous conseille de ne pas vous en priver car c’est un excellent moyen de donner cet exemple à votre enfant. Être heureux d’avoir réussi quelque chose ne veut pas dire que nous avons un égo surdimensionné. Célébrer une réussite, c’est se donner du peps pour continuer à poursuivre nos efforts et à croire en nous ! Il n’y a pas de surdosage !

5/ Mettez en mots votre discours intérieur

Rassurez-vous : il ne s’agit pas de parler à voix haute toute la journée, en commentant tout ce que vous avez en tête ! Je vous suggère plutôt de montrer à votre enfant – en parlant à voix haute – comment vous mettez en mots votre discours intérieur, c’est-à-dire vos pensées, émotions et sensations. Dans la continuité de l’idée ci-dessus : vous voir faire est un excellent moyen pour votre enfant de développer des aptitudes à mieux se comprendre. Cela l’aidera à enrichir son vocabulaire expressif et à mieux vivre ses propres émotions. 

6/ Proposez à votre enfant de faire des activités où il excelle 

Proposez-lui des activités où il excelle et des jeux où il gagne facilement. Là aussi, l’idée est de le mettre dans la réussite, de lui faire constater qu’il est compétent et qu’il peut être plus « fort » que vous ! C’est parfois difficile pour nous, adultes, de perdre : saisissez l’occasion de travailler en même temps votre capacité à échouer !

7/ Encouragez votre enfant à sortir de sa zone de confort sans angoisser

Comme tout parent : cela vous arrive d’empêcher votre enfant de tenter quelque chose, tout simplement parce que vous avez peur… Or cela l’empêche d’apprendre à sortir de sa zone de confort. Tentez de relativiser les risques. Soyez certes attentifs, mais ne le surprotégez pas… s’il vous sent confiant(e) dans le fait qu’il peut réussir, il risque bien d’y arriver !

8/ Valorisez les essais et erreurs de votre enfant

N’hésitez pas à lui expliquer combien le fait de se tromper, de rater, est une très bonne étape pour apprendre et pour réussir. C’est même indispensable ! Faire comprendre cela à votre enfant est donc une étape essentielle pour l’aider à construire sa confiance en soi. D’ailleurs : gardons aussi cela en tête pour nous-mêmes !

9/ Valorisez le chemin déjà parcouru contre le manque de confiance en soi… et en général

C’est vraiment très encourageant de regarder régulièrement en arrière pour mesurer nos progrès. Nous avons trop souvent tendance à nous focaliser sur le chemin qu’il reste à parcourir. N’oubliez pas de rappeler cela à votre enfant : il a déjà pu faire tant de choses formidables. Il a déjà franchi de nombreuses étapes dans le processus en cours. Félicitez-le pour cela !

10/ Encouragez, encouragez, encouragez !

Vous ne le ferez jamais trop !!!

J’espère que ces idées vous parleront et que vous souhaiterez en mettre certaines en place dès aujourd’hui pour aider votre enfant à vaincre son manque de confiance en soi ! L’expérience m’a montré qu’elles fonctionnent toutes très bien. Ce qui est important, c’est la régularité. Et surtout, n’oubliez pas de toutes vous les appliquer aussi à vous-mêmes !

Comme je vous l’ai expliqué au début de cet article : les 3 types de confiance en soi sont reliées. Ainsi, en travaillant à avoir confiance en ses actions, votre enfant développera également plus d’estime de lui-même et plus de capacité à prendre du recul vis-à-vis du regard des autres.

Vous me raconterez comment se passe cet apprentissage chez vous ?

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A tous ceux qui jugent les parents

A tous ceux qui jugent les parents !

« La société nous juge déjà assez pour que quand on ose chercher de l’aide, on n’ait pas envie d’entendre que c’est de notre faute ».

Voilà ce qu’une mère me partageait il y a peu. Avez-vous déjà ressenti cela aussi ? Être parent est difficile. Se rendre compte qu’on a besoin d’aide, qu’on n’y arrive pas seul, est souvent plus difficile encore. Bien entendu, lorsqu’on prend son courage à deux mains pour demander l’aide d’un tiers mais que là encore on se sent jugé, encore une fois, c’est plus terrible que tout. Aujourd’hui, j’ai envie d’échanger avec vous sur cette difficulté permanente à laquelle sont confrontés de nombreux parents pendant des années durant. J’aimerais faire prendre conscience à tous ceux qui jugent les parents que ce faisant, ils ne les aident pas.

Prenez conscience de la difficulté d’être parent

Les parents ont parfois (souvent !) besoin d’aide

Une situation difficile avec son enfant peut vite devenir un véritable défi. Il peut être très compliqué, difficile, voire douloureux, de se rendre compte que l’on ne s’en sort pas tout seul ; d’accepter qu’avec son conjoint on est arrivé au bout de ce que l’on pouvait tenter. Ces parents dont je vous parle avaient essayé beaucoup de choses, avaient cherché des ressources autour d’eux, en avaient parlé avec quelques proches. Malheureusement, ça n’avait pas été suffisant. Ils sont alors allés chercher l’aide d’un tiers, mais face à cette personne, ils se sont sentis jugés, pris en faute. Je suis certaine que ce n’était pas intentionnel de la part de ce ou cette professionnel(le), mais le fait est que c’est ainsi que ces parents l’ont ressenti. Ils se sont sentis jugés comme étant de mauvais parents. 

Les parents affrontent beaucoup de jugements

Le jugement accompagne inexorablement tout ce que font les parents… Pourquoi ? D’où est-ce que cela vient ? Pourquoi cette mère se sentait jugée en permanence par la société ? Comment cela a commencé ?

J’ai l’impression qu’un élément de réponse est le fait que personne ne sait vraiment ce que cela signifie que d’être “un bon parent”. Tout le monde a un avis là-dessus, cependant personne n’a la réponse. Partagez-vous cette impression ? 

Comme je l’écrivais dans cet article sur la mère parfaite (qui n’existe pas, je vous le rappelle !), nous sommes en permanence aux prises avec des injonctions paradoxales. Nous devrions à la fois faire une chose et son contraire pour être un « bon » parent. 

Je suis certaine que vous avez vos propres exemples de réflexions jugeantes ? En voici quelques uns :

– La maîtresse qui vous dit d’un air irrité que votre fils a encore été infernal aujourd’hui (et chaque jour vous serrez les fesses avant d’aller le chercher à l’école).

– Le médecin qui vous fait remarquer sur un ton faussement désinvolte que « cela fait 3 fois ce mois-ci qu’il tombe, c’est bizarre non ? »

– Votre mère et sa question rhétorique : « tu ne trouves pas étrange qu’à 5 mois elle ne fasse pas ses nuits » ?

– Votre « amie » qui estime que « tu ne devrais pas le laisser tout le temps devant un écran ».

– La voisine qui vous fait froidement remarquer que « vos enfants font vraiment beaucoup de bruit ».

Finalement, lorsque nous devenons parents, nous constatons que toutes les personnes autour de nous ont un avis à donner sur la façon dont nous nous occupons de nos enfants… et cela que ces personnes aient ou non des enfants d’ailleurs !

Travaillez avec nous au bien-être des parents

En tant que parent, vous devez essayer de vous protéger de toutes ces remarques néfastes. L’idée n’est certainement pas de vous fâcher avec tout votre entourage – même si un tri s’avère parfois nécessaire. Le mieux que vous ayez à faire – mis à part sortir avec des boules Quiès – c’est de renforcer votre confiance en vous dans votre rôle de parent. Facile à dire, je sais…

Parents : renforcez votre confiance

Comme toute confiance, elle se travaille. En expérimentant, en apprenant de vos erreurs, en demandant l’aide ou l’avis des autres, vous la ferez grandir. L’avis des autres peut ne pas être adapté à votre situation, à votre enfant – même si cet avis provient d’un professionnel. Mais en étant conscient de cela, vous apprendrez à faire confiance à votre instinct, à vos valeurs, à vos choix. 

Proches des parents : apportez-leur vos encouragements

Ce dont nous avons le plus besoin, surtout quand nos enfants sont petits, c’est de recevoir des encouragements, du soutien. Il peut s’agir d’aide matérielle, mais nous avons aussi besoin de renforcement positif.

Ce renforcement positif, on en parle souvent pour aider les enfants à gagner en confiance.

Ceci étant, en tant que parent, nous en avons aussi un besoin énorme : 

  • parce que nous aussi nous sommes dans un perpétuel apprentissage. 
  • parce que nous doutons souvent, nous nous posons mille questions pour savoir si ce que nous faisons est adapté. 

C’est de paroles encourageantes dont nous manquons. Ces encouragements, ils peuvent être spontanéments offerts par nos proches, mais nous pouvons aussi les demander.

Parents : exprimez votre besoin de soutien

Nous avons souvent du mal à exprimer nos besoins, et pourtant l’importance que cela revêt ici mérite que nous osions. Ainsi par exemple, nous pourrions répondre:

– A la maîtresse : « c’est parfois difficile aussi à la maison, que pourrions-nous imaginer ensemble pour améliorer les choses ? Avez-vous des suggestions ? »

– Au médecin : « oui, il explore beaucoup en ce moment, j’aurais besoin d’être plus aidée pour le surveiller à la maison, comment pourrais-je faire ? »

– A votre mère : « je ne sais pas si c’est étrange, en tous cas, cela m’aiderait beaucoup de pouvoir dormir toute une nuit pour récupérer, pourrais-tu rester ce soir pour t’occuper d’elle ? »

– A votre « amie » : « tu trouves que c’est beaucoup ? J’ai du mal à me rendre compte… Peut-être est-ce que parfois cela me facilite les choses, par exemple quand je veux pouvoir avoir une conversation entre adultes comme nous avons en ce moment…  à quelle autre solution penserais-tu ? »

– A la voisine : « oui c’est vrai qu’à leurs âges ils ont besoin de courir… vivre dans un immeuble où il y a des enfants peut occasionner plus de bruits… que diriez-vous de venir prendre un verre ce soir pour en parler ? »

Proches des parents : évitez les jugements

Lorsque nous sommes en relation avec des parents dans la posture de celui qui « conseilles » (et ce, que nous soyons parents nous-mêmes ou pas), j’aimerais que nous prenions soin de ce besoin qu’ils ont tous d’être encouragés, soutenus et valorisés. Quoi que nous pensions de ce qu’ils font (ou pas) avec leurs enfants, souvenons-nous qu’ils font toujours du mieux qu’ils peuvent. Et quand c’est difficile, une parole encourageante peut réellement changer les choses…

Qu’en dites-vous ? Quelles sont vos expériences en tant que parents ? Que souhaiteriez-vous dire à tous ceux qui jugent les parents

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