Le fondateur de l’Approche Centrée sur la Personne est Carl Rogers (1902-1987). Il fut psychologue, psychothérapeute, universitaire, pédagogue, chercheur, et il est l’auteur de nombreux ouvrages. Son enseignement universitaire a introduit des concepts révolutionnaires dans le monde de la psychologie. Il a mis en évidence les conditions nécessaires et suffisantes au processus de croissance de la personne.
Vous pouvez découvrir son approche dans le livre Le développement de la personne (InterEditions, 2005), ouvrage passionnant et qui plus est facile à lire.
Le psychothérapeute, ou psychopraticien dans l’Approche Centrée sur la Personne, va offrir à son client un climat bien particulier, particularisé par une écoute empathique, un regard acceptant, et une authenticité de la personne du thérapeute.
Dans ce climat, le client se sent libre d’être lui-même, ou plutôt, de se retrouver tel qu’en lui-même, sans que le thérapeute n’ait de projet pour lui, sans qu’il soit dans l’intention de quoi que ce soit vis-à-vis de lui.
Le thérapeute est totalement présent à ce que vit son client dans l’espace thérapeutique.
« L’Approche Centrée sur la Personne est fondée sur la confiance dans cette personne. C’est par là, peut-être, qu’elle se différencie le plus nettement de la plupart de nos institutions culturelles. L’éducation, la politique, les affaires, dans leur quasi-totalité, la religion, la vie de famille et la psychothérapie, dans leur grande majorité, sont fondées sur la méfiance envers la personne. On doit déterminer des buts, parce qu’on juge la personne inapte à se fixer des objectifs convenables (…/…) on le voit (l’individu) comme quelqu’un de naturellement immoral, nuisible, paresseux, et même tout à la fois, bref : comme quelqu’un qu’il faut constamment avoir à l’oeil.
Par opposition l’ACP s’appuie sur l’instinct d’accomplissement, ou tendance à l’actualisation, que possède tout organisme vivant et qui fait qu’il tend à croître, à se développer, à réaliser tout son potentiel. Elle fait confiance à l’élan vital qui conduit l’homme vers un développement plus complexe et plus complet. Elle se donne pour but de libérer cet élan vital ». (Carl Rogers)